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La question du sujet: de quoi ou de qui parlons-nous ?

Publié le 03/02/2004

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question
Qu'est-ce qui importe avant tout? Que s'agit-il de préserver ou sauver?Dans les sciences et la philosophie, la diversité des réponses est effarante: le seul être ou sujet, disent les uns, c'est Dieu (conscient ou inconscient, parfait ou en devenir...); la nature, disent d'autres, et encore: les gènes (la sociobiologie); l'histoire; les structures sociales; l'inconscient ou le Ça; le Dharma (entité impersonnelle et unique chez les hindouistes); l'Être (Heidegger); les Idées (Platon); la Volonté (Schopenhauer et Nietzsche). Chacune de ces réponses renvoie à une question majeure: Qui sommes-nous? Qu'est-ce que l'homme? SOMMES-NOUS LIBRES ?Si l'homme ne dispose d'aucune liberté, il est innocent, autant que le serait une machine consciente; il n'a aucun pouvoir propre, et aucune responsabilité; il n'est donc pas un sujet qui agit, mais un objet qui obéit passivement. Toutes les thèses qui affirment cela, sous une forme ou sous une autre, peuvent être qualifiées d'antihumanisme.Si l'on attribue une liberté à l'homme, c'est-à-dire un certain pouvoir, on fait de lui un sujet responsable, digne de louanges ou de blâmes : une personne.
question

« désir au sens habituel et négatif de manque mais une expérience sans retour possible de soi vers l'autre, du familiervers l'étranger.

Car « l'absolument autre, c'est autrui » (Rupture de la totalité), autrui n'est donc pas la négation demoi-même, ce qui impliquerait encore une relation d'identité, mais il est positivement « l'absolument autre ».

Autruime révèle le sens de l'éthique comme « rapport non allergique du Même et de l'Autre » (L'Être comme bonté).L'éthique trouvant son sens premier dans la relation de face à face, elle présuppose une ouverture à « l'absolumentautre » que seul le visage d'autrui permet d'entrevoir.

L'éthique est bien originellement une « optique » mais sansimage, car la vision est encore une totalisation.

Or le visage empêche le regard de se fixer, il nous tourne vers unau-delà, un ailleurs ; il figure « l'infiniment autre » qu'on ne parviendra jamais à totaliser.

Le visage d'autrui se donneà voir comme « révélation » de l'Autre dans sa nudité et sa fragilité.

Il m'appelle alors à la responsabilité infiniedevant lui. Levinas dira: « Je pense plutôt que l'accès au visage est d'emblée éthique.

C'est lorsque vous voyez un nez, des yeux, un front, un menton, et que vous pouvez les décrire, que vous vous tournez vers autrui comme vers unobjet.

La meilleure manière de rencontrer autrui, c'est de ne pas même remarquer la couleur de ses yeux ! Quand onobserve la couleur des yeux, on n'est pas en relation sociale avec autrui.

La relation avec le visage peut certes êtredominée par la perception, mais ce qui est spécifiquement visage, c'est ce qui ne s'y réduit pas. Il y a d'abord la droiture même du visage, son expression droite, sans défense.

La peau du visage est cellequi reste la plus nue, la plus dénuée.

La plus nue, bien que d'une nudité décente.

La plus dénuée aussi: il y a dansle visage une pauvreté essentielle.

La preuve en est qu'on essaie de masquer cette pauvreté en se donnant desposes, une contenance.

Le visage est exposé, menacé, comme nous invitant à un acte de violence.

En même tempsle visage est ce qui nous interdit de tuer.

» Lévinas commence par opposer perception d'un objet et rencontre authentique d'autrui.

Quand je pose l'autre comme objet, je le projette sur une surface d'objectivité : il m'apparaît comme un tableau à décrire, une surface àobserver et détailler, son unité éclate en autant de petits objets à commenter (les éléments du visage sont eux-mêmes réductibles à des unités plus petites.

Ce rapport est un rapport théorique qui ne me donne pas véritablementautrui : dans un processus de connaissance, ma conscience s'assimile l'objet plutôt qu'elle ne s'ouvre à l'altérité dudonné.

En posant autrui comme objet, je reste seul. La saisie véritable d'autrui (celle qui me fait vraiment sortir de moi et rencontrer une dimension irréductible auxsimples données de l'expérience) ne donne pas une richesse d ‘éléments à décrire mais présente une pauvreté.L'autre se présente simultanément comme sans défense et invitation au respect : en effet, la possibilité physique detuer autrui se donne en même temps que l'impossibilité morale d'accomplir cet acte.

Autrui nous est livré dans unedimension éthique comme celui que je n'ai pas le droit de tuer.. »

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