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Qu'est-ce qui a du sens ?

Publié le 18/01/2004

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En effet, généalogiquement, l'art est une manifestation du sacré comme on peut le voir à travers l'Esthétique de Hegel. L'architecture d'une cathédrale est en effet une invitation à l'élévation de l'esprit. L'art est d'essence religieuse. Il s'agit de capter les forces de la nature ou de saisir les forces immanentes et cachées. Relativement à la recherche d'une sens, l'art est une illusion permettant par ailleurs de revisiter de le réel on lui donnant notre sens sous forme imagée. Or c'est bien en ce sens que l'on peut comprendre le statut de l'artiste chez Nietzsche dans le Crépuscule des Idoles. L'artiste est celui est allé au fond des choses, qui est allé dans les profondeurs du sens et qui a saisi ou perçu l'absence de celle-ci, le manque de sens et de profondeur. Dès lors l'art est une illusion consolatrice, un voile sur l'abysse du non-sens.     Conclusion :               Il n'y a donc de sens que pour l'homme car il est créateur du sens même. Cela signifie qu'en dehors de lui le réel n'a pas de sens en lui-même.

« a) En effet, le Sens, s'il semble justifier tout et éclairer notre existence, ne va pas de soi.

Comme le remarque Nietzsche dans le Crépuscule des Idoles , l'artiste particulièrement est celui a recherché cette profondeur, cette couche de sens qui aurait dû se rajouter àla réalité, or cette quête est un échec, il n'y a pas de profondeur, il n'y a pasde sens, que de la surface.

Le sens est une valeur ajoutée au réel pour qu'ilsoit plus supportable mais rien n'indique que dans les choses elles-mêmes il yait du sens.

En creux, on peut y voir une critique de cette volonté de trouverdu sens, c'est-à-dire de trouver de l'intelligible, du rationnel alors qu'il y en apas.b) Autrement dit, il s'agit d'un besoin métaphysique qui se manifeste àtravers cette question du sens tel qu'on peut le voir à travers la lecture duGai savoir de Nietzsche .

On parle de métaphysique dans la mesure où ce sens ne se trouve pas dans les choses elles-mêmes.

Il faut donc trouver cesens au-delà du monde physique.

Et c'est pour cela que l'homme est lecréateur du sens, c'est bien parce que les choses en elles-mêmes n'en ontpas.

De cette absence de sens nous en avons constamment l'expérience àtravers le crime ou plus encore, l'histoire nous fournit maintes exemples avecle cas des guerres, des violences et des crimes contre l'humanité.

Ce quenous prenons pour du sens est justement le masque du non-sens.

Il s'agitplus de croire qu'il y a du sens que de le sens si jamais il y en avait.c) L'absence de sens provoque dès lors une crise.

Et ce défaut sembleparticulièrement visible durant une époque que Nietzsche a prophétisée et décrite : celle du nihilisme européen notamment au XXe siècle.

Cetavènement est marqué comme on le trouvait dans le Gai savoir par la mort de Dieu et la fin des idéaux supra- sensibles, par la dévaluations des valeurs et par l'hégémonie de l'absurde faisant place à un nouvel ordre qui estjustement l'absence de celui-ci tendant vers l'irrationnel.

En ce sens, il n'y a plus de réponse à la question « à quoibon ? ».

Selon Nietzsche , le nihilisme ne pourra être dépassé qu'avec l'avènement d'un homme nouveau : le surhomme, créateur de nouvelles valeurs et développant une volonté de puissance.

Transition : Dès lors, il ne reste plus à l'homme qu'à créer une illusion du sens, ou comme le dirait Nietzsche : une illusionconsolatrice.

Et c'est peut-être en ce sens que l'on peut comprendre l'existence de la religion, de l'art etc.

Il s'agitalors de comprendre et de saisir les moyens que l'homme se donne pour masquer ce vide à la recherche du sens.

III – L'illusion consolatrice à la recherche du sens a) En effet, face à cette absence de sens, l'homme a cherché nécessairement du sens, quitte à en créer.

Or cettequête de sens peut s'expliquer par le fait, comme dit Hume dans L'histoire naturelle de la religion , que « le tout est un abîme, une énigme, un mystère inexplicable.

» La religion vient donc combler cet espace vacant et absent desens.

Il s'agit de permettre à l'homme de poursuivre sa vie avec un ensemble de bases signifiantes sur lequel agir.

Ils'agit ici effectivement de « la fragilité de la raison humain ».

Le sens est un besoin.

Et c'est par ailleurs de cettemanière que l'on comprendre la valeur et l'apparition du langage.

Il sert à définir et identifier les choses, donc àplacer du connu là où était le règne de l'inconnu.

Nommer une chose, c'est lui trouver du sens.b) Or, même le critique de la religion est aussi symptomatique de cette recherche de sens.

Lorsque Marx parle de « l'opium du peuple » dans sa Critique de la philosophie de Hegel .

Il faut effectivement critiquer la religion pour revendiquer le bonheur de l'homme iciet maintenant.

Mais si la religion est un remède à la misère de l'homme c'estque pour lui le réel ne fait plus sens, il ne le comprend plus et il ne lui resteguère que la religion, c'est-à-dire l'existence d'un sens mystérieux etsupérieur pour soutenir son existence et persévérer dans sa vie.

Il s'agit demasquer l'absence de sens, ou la perte de sens du réel.

Poser l'existence dusens, c'est pouvoir envisager d'agir sur le réel et trouver une réponse à laquestion « à quoi bon ? ». La religion est l'opium du peuple... Marx (1818-1883) reconnaît, avec Feuerbach, que la critique de la religion estle point de départ de toute critique, mais il reproche à ce dernier saconception abstraite de l'homme.

Feuerbach, en affirmant que l'homme estraison, volonté, bonté manque la réalité de l'homme concret.

L'homme n'estpas « une essence abstraite, blottie hors du monde », il doit être conçu dansson existence réelle, dans « le monde de l'homme », « l'Etat », « la société »: « Feuerbach résout l'essence religieuse en essence humaine.

Mais l'essencede l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé.

Dans saréalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux » («Thèse VI sur Feuerbach»). C'est pourquoi Feuerbach ne voit pas que l'esprit religieux « est lui-même un produit social ».

Jugeant quel'Allemagne de son époque est incapable de s'engager dans une voie révolutionnaire, et qu'elle compense cette. »

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