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La recherche du plaisir est-elle digne d'être érigée en idéal moral ?

Publié le 27/02/2008

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Il convient donc en fait de distinguer les plaisirs.       III ] Le plaisir est trop flou pour être un idéal moral :   à Epicure et sa philosophie du plaisir (strictement définit) comme idéal : Pour Epicure le plaisir c'est l'absence de souffrance. Il distingue le plaisir en mouvement qu'il faut poursuivre à l'infini et qui est source de souffrance et le plaisir qui est un état de satisfaction durable. Epicure entendait par "plaisir" essentiellement les plaisirs corporels, ceux de la chair, du ventre. Mais il ne s'agit pas pour autant de plaisirs grossiers ou vulgaires, de débauche, ni de plaisirs "en mouvement", qu'il faut sans cesse satisfaire, comme on pouvait les trouver chez les successeurs d'Aristippe de Cyrène, pour qui seule la recherche de la jouissance était la vraie fin à suivre. Aussi faut-il viser à l'absence de troubles en nous, à l'ataraxie qui, seule, nous donne la paix de l'âme en supprimant les craintes et l'agitation des désirs   à Il faut faire une distinction d'avec joie et bonheur Toutefois, le plaisir est toujours lié à un élément duquel il découle, et qui n'est pas lui. Contrairement au plaisir, la joie et le bonheur se goûtent eux-mêmes, sans être nécessairement rapportés à une cause qui les fait naître. Ainsi, on peut supposer que ce n'est pas la quête du plaisir mais celle du bonheur qui est digne d'être érigée en loi morale.   à S'il faut distinguer des plaisirs digne d'être moraux et d'autres indignes de l'être, alors le plaisir ne peut pas être un idéal de moralité. En effet, un idéal se doit d'être absolu et absolument défini.

Le plaisir est toujours particulier et éphémère. La morale, quant à elle, exige une universalité et une atemporalité. Comment pourrait-on alors concilier les deux ? Il semble que la morale exclut le plaisir. Pourtant, on ne peut pas demander aux hommes de sacrifier tout plaisir pour des fins morales. La quête du plaisir est un moteur d’action. D’autre part, il convient de ne pas réduire le plaisir à quelque chose de vil et de malsain, comme cela a longtemps été le cas, lorsque l’on associait le plaisir au corps, et donc au péché. Le plaisir peut également être un plaisir intellectuel, est-il alors condamnable ? De plus, le plaisir en soi n’est pas mauvais, mais la façon de l’obtenir peut par contre être remise en question.

« Proposition de plan : I ] Le plaisir amène à être immoral : à Plus de plaisir amène à plus de peine : Le plaisir est lié à un manque, qui est comblé.

Or, un désir en engendre toujours un autre.

Ainsi, le plaisir n'estqu'une satisfaction passagère, de courte durée.

La quête du plaisir est une quête infinie et incertaine. à Le plaisir est un moment de transition : le plaisir a un caractère transitoire: il est précédé de peine et il est souvent suivi de tristesse.

Or, ce qui estfluctuant ne peut être un idéal, encore moins un idéal moral, qui se doit d'être universel et stable. à De plus, le plaisir est lié à des éléments qui lui sont extérieurs, il ne peut donc pas être un idéal, puisqu'il n'est pasabsolu mais relatif. à Pour beaucoup de philosophes, la recherche du plaisir est un obstacle à la morale. Le plaisir, lié au corps, est soumis à la tentation, et nous éloigne de la vie morale métaphysique.

C'est l'avis denombreux idéologistes moraux.

Pour Descartes, le corps nous empêche de nous élever à la dignité morale, parexemple.

Kant, qui a rédiger un traité de la morale ( Critique de la raison pratique ) ne lie pas non plus le plaisir comme satisfaction d'un désir à la morale, et même il l'en distingue radicalement. II ] Cependant, il y a des plaisirs moraux : à distinguer deux plaisirs : Aristote pour Aristote, le plaisir est ce qui accompagne, ce qui couronne l'action réussie.

Vous pouvez dans l'Éthique de Nicomaque lire ce qui concerne l'amitié et le plaisir (Livre IX).

Il est possible de distinguer une forme superficielle de l'activité (manger boire etc) ou plaisir sensitif et une forme profonde de l'activité plaisir de vivre, de vouloir, depenser. à Le plaisir comme moteur Pour Spinoza, l'homme est un être de désir, l'essence de l'homme c'est le désir: l'homme est effort pour accroître sapuissance, puissance de s'affirmer et non pas de dominer.

chaque fois que la puissance s'accroît c'est la joie,chaque fois qu'elle décroît c'est la tristesse.

On voit donc que chez Spinoza l'homme s'efforce vers un plaisirsupérieur qu'il éprouve dans l'exercice de la liberté: le salut de l'homme c'est la liberté et la joie.

vous avez à liredans L'Ethique, V, 31, Sc.

et V, 33. à Il y a un plaisir de la sagesse D'autre part, la quête de savoir est également mue par un désir.

Le plaisir de connaître, la jouissance du savoir nesont pas indignes de la morale.

Il convient donc en fait de distinguer les plaisirs. III ] Le plaisir est trop flou pour être un idéal moral :. »

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