La science de l'histoire
Publié le 02/03/2004
Extrait du document
La critique externe se propose tout d'abord de rétablir les témoignages qui nous sont parvenus dans leur authenticité, de faire la chasse, aux « interpolations «, aux falsifications, aux ajouts ultérieurs. La contradiction éventuelle des idées, les différences de style permettent de dépister ces interpolations. La critique interne étudie la vérité du document lui-même et, pour cela, s'efforce de confronter des témoignages indépendants dont la non-contradiction est gage de vérité. Bien sûr, à côté des témoignages volontaires, il y a les vestiges que le passé laisse derrière lui sans préméditation et que l'archéologie découvre et interprète (monnaies, outils, inscriptions, etc.).
B. La subjectivité de l'historien
Même si une connaissance du passé est possible indirectement, cette connaissance, dira-t-on, demeure subjective. L'historien est l'homme d'un pays, d'une classe sociale, d'une époque. Il ne donnera vie au passé qu'en se projetant en lui avec ses valeurs et ses préoccupations contemporaines. La subjectivité de l'historien est-elle un obstacle insurmontable ?
L'histoire est d'abord un récit, une description. L'histoire est aussi et surtout la science qui étudie le passé humain, le devenir humain. Le mot "histoire" désigne également ce devenir lui-même. On peut alors dire que l'histoire, c'est la science qui étudie l'histoire.
Liens utiles
- PRINCIPES D’UNE SCIENCE NOUVELLE RELATIVE A LA NATURE DES NATIONS ou PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE DE L’HISTOIRE, Giambattista Vico
- œUVRES DE PHILOSOPHIE ET HISTOIRE DE LA SCIENCE de Enriques - résumé, analyse
- En quel sens l'histoire est-elle une science ?
- THÈME : L’histoire, la « science » historique
- L’histoire est-elle une science ? Comment établit-on un fait historique ?