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La vérité est elle un bien ?

Publié le 30/03/2005

Extrait du document

  A)    Le bien est l'utile (→ conception utilitariste) : N'est bon que ce qui répond à nos besoins, qu'ils soient biologiques ou moraux, on ne considérera comme un « bien » que ce qui est envisageable dans la perspective de notre bonheur, et comme un mal ce qui entre en contradiction avec celui-ci. B)    La vérité peut être un bien dans la mesure où elle contribue à notre bonheur. N'auront valeur de vérité que les propositions en accord avec celui-ci. exemple : La physique épicurienne est un système du monde conçu pour y trouver un bonheur possible, toute autre théorie est considérée comme inutile et inapte au bonheur.   2 : La vérité ne peut être qu'un bien, au sens où nous nous ne pouvons pas pénétrer l'essence intime de la réalité mais seulement saisir ce qui est utile ou non dans notre expérience (→ conception pragmatique de la vérité).   A)    Dans la perspective sceptique où nous ne saisissons pas la réalité en soi mais seulement des impressions et des idées relatives à notre subjectivité, la vérité ne peut pas être autre chose que ce qui est bon pour nous. B)    La vérité est ce qui rend possible notre action sur le réel. L'intelligence découvre des mécanismes naturels pour les utiliser et les mettre au service de notre action et de notre bien être. Ainsi, la science permet de développer la technique qui nous permet de nous émanciper des contraintes et de l'inconfort naturel.       II : La vérité n'est pas nécessairement bonne   1 : La vérité peut être mauvaise   A)    La vérité n'est pas toujours utile et pas non plus nécessairement bonne.

Les sophistes vendent leurs connaissances, ils considèrent celles-ci comme des marchandises ; Socrate, lui, ne fait pas payer son enseignement, pour lui ce que la philosophie nous enseigne n’a pas de prix, il s’agit de la vérité. C’est que pour lui, la vérité est d’un ordre supérieure à la connaissance qui nous appartient, c’est plutôt nous et l’ensemble de l’être qui appartenons à la vérité. La vérité semble se distinguer des connaissances utilitaires liées à nos besoins, c’est ce qui fait que dans certains cas la vérité est dure à entendre, douloureuse.

Il convient de s’interroger sur la nature de la vérité : se distingue t elle des « biens « d’usages ?

Il faut aussi s’interroger sur la valeur morale de la vérité : la vérité est elle bonne ?

 

Problématique :

Si la vérité ne répond pas à nos besoins et qu’elle fait notre malheur, peut on la considérer comme un bien ?

 

Enjeux :

  1. Quelle est la valeur de la science ? Elle rend la vérité disponible, mais elle semble parfois retourner celle-ci contre l’homme, comme lorsque la fission de l’atome sert à l’homme à construire la bombe atomique.
  2. Quelle est la valeur de la sincérité ? Parfois un mensonge permet d’arranger une situation, pourquoi dire la vérité lorsqu’elle crée le malheur de tous ?

« B) La vérité est ce qui rend possible notre action sur le réel.

L'intelligence découvre des mécanismes naturelspour les utiliser et les mettre au service de notre action et de notre bien être.

Ainsi, la science permet dedévelopper la technique qui nous permet de nous émanciper des contraintes et de l'inconfort naturel. II : La vérité n'est pas nécessairement bonne 1 : La vérité peut être mauvaise A) La vérité n'est pas toujours utile et pas non plus nécessairement bonne.

Le bonheur se satisfait de connaissances qui vont dans le sens de nos attentes subjectives mais la vérité est une connaissanceobjective qui va souvent contre nos tendances subjectives.

Apprendre la vérité, c'est souvent perdre nosillusions et par là, notre espoir.

exemple : Dans L'avenir d'une illusion, Freud parle de la vertu réconfortante de l'illusion religieuse, or le démontage scientifique de l'explication religieuse du monde casse cette illusion.

B) Le critère scientifique de la vérité est la nécessité, or les valeurs subjectives sont contingentes et échappent à ce critère de vérité, c'est ce qui fait que la science semble parfois se développer contrel'homme et sa culture.

exemple : Il est frappant de constater que dans l'imagerie chrétienne le diable soit associé à la découverte scientifique, Lucifer, le « porteur de lumière », est celui qui divise les hommes et faitleur malheur.

2 : En allant contre nos besoins, la vérité comme discours correspondant à la réalité est inutile et empêche l'action et par là nous coupe paradoxalement de notre rapport interne au réel.

A) Un acte efficace vaut mieux qu'un long discours.

Par l'action, nous faisons corps avec la réalité, tandisque par l'abstraction du discours, nous nous détachons de celle-ci.

L'abstraction se fait par généralisationet les généralités ne correspondent pas à ce qui fait la spécificité d'une situation singulière et réelle.

B) Cette inadaptation à la situation singulière et concrète fait que la vérité du discours empêche de comprendre la situation concrète et la nouveauté, par là, est toujours une connaissance morte qui empêched'inventer et de créer une nouvelle réalité.

exemple : Kant dit que le génie est l'artiste capable de créer sans suivre des règles préétablies. KANT : l'art est l'oeuvre du génie Kant définit les beaux-arts comme les arts du génie, et le géniecomme « la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donneses règles à l'art ».

Il se caractérise par :1) l'originalité : « le génie est le talent de produire ce dont on nesaurait donner de règle déterminée, ce n'est pas l'aptitude à ce quipeut être appris d'après une règle quelconque » ;2) l'exemplarité : « ses productions doivent en même temps être desmodèles » et pouvoir « être proposées à l'imitation des autres » ;3) l'incapacité à « indiquer scientifiquement comment il réalise sonoeuvre ».

Et cependant « il donne, en tant que nature, la règle.

Doncl'auteur d'une oeuvre qu'il doit à son génie ne sait pas lui-même d'oùlui viennent les idées et il ne dépend pas de lui d'en concevoir àvolonté ou d'après un plan, ni de les communiquer à d'autres dansdes prescriptions qui les mettraient à même de produire desemblables ouvrages ».

C) Dans le champ politique, les philosophes ont parfois préconisé lemensonge qui permet une meilleure efficacité politique.

exemple : Machiavel dit que « la fin justifie les moyens », justifiant par là lesmensonges qui permettent l'assentiment du peuple et une plusgrande force au pouvoir du souverain pour réaliser ses projets.

III : Ma vérité ne doit pas être confondue avec « un » bien, mais conçue comme « le » Bien.

1 : Le Bien n'est pas nécessairement ce qui correspond à nos tendances et ce qui est utile : par là, il n'est pas « un » bien.

A) Un bien, c'est ce que nous pouvons posséder pour accroître notre bien être, le Bien en revanche nous. »

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