La violence à l'école

Reflet de la crise de l'institution scolaire, la violence à l'école semble se développer de façon diffuse, même si, en la matière, les statistiques sont trop récentes pour permettre de l'évaluer justement.

Parmi les facteurs recensés, les chercheurs relèvent plus particulièrement la « perte du sens » de l'école, les conditions sociales mais aussi les capacités de transgression des adolescents.

Un « plan antiviolence à l'école » a été mis en place en septembre 1996, qui s'efforce de répondre aux inquiétudes des enseignants et des chefs d'établissement, souvent désemparés face à l'engrenage exclusion des cours-absentéisme-actes violents.

Injures, racket, absentéisme, chahut suivi de saccage, coups de couteau, voire usage d’armes à feu..., la violence à l'école, multiforme et insaisissable, préoccupe l'ensemble du corps social - élèves, enseignants, parents, autorités publiques - et a fait la une des médias, contraignant le gouvernement à adopter 19 mesures spécifiques dans le cadre d'un plan antiviolcnce entré en application dès la rentrée 1996.

Au mois de mars, 2 200 appelés du contingent sont dépêchés dans les établissements réputés difficiles pour y assurer des activités d'animation et de soutien telles que des études dirigées. 150 postes de surveillants ont été créés ainsi que 50 postes de conseillers principaux d'éducation, 10 de conseillers d'orientation, 20 d’assistantes sociales et 20 d’infirmières. Les enseignants qui exercent dans les zones les plus sensibles, souvent désemparés quand