Devoir de Philosophie

Grand oral du bac : Histoire L'AFFAIRE DREYFUS

Publié le 01/02/2019

Extrait du document

histoire

civiles. Le gouvernement réagit par des poursuites civiles contre Zola. Le procès de l’écrivain débute le 7 février 1898. Malgré la condamnation - un an de prison et 3 000 F d’amende - de l’écrivain, qui s’enfuira en Angleterre au cours de l’été pour échapper à la prison, le procès a mis à mal la thèse de la culpabilité de Dreyfus. L’état-major a en effet pris le risque de révéler l’existence du dossier secret préparé pour obtenir la condamnation du capitaine. La falsification des pièces qu’il comporte est facilement prouvée par la défense.

 

Dès lors, la révision du procès Dreyfus semble inévitable. Le garde des Sceaux saisit la Cour de cassation le 26 septembre 1898. Entre-temps, Henry, arrêté pour falsification de preuves, s’est suicidé le 30 août et Esterhazy a fui à l’étranger. Une souscription nationale en faveur de la veuve d’Henry, «victime des juifs», est lancée par La Libre Parole. Elle remporte un franc succès. À la fin de l’année, la France semble au bord de la guerre civile.

 

La lutte des dreyfusards et des antidreyfusards s’est déplacée progressivement du problème de la culpabilité de Dreyfus à un affrontement sur la nature même du régime politique. Nombre

Conseil de guerre à Rennes

 

C’est dans cette atmosphère que la cour de cassation casse le verdict de 1895 et renvoie le cas Dreyfus devant le conseil de guerre à Rennes, le 3 juin 1899. Le procès s’ouvre le 7 août, en présence de l’accusé qui vient de passer quatre ans en Guyane. Le verdict est un demi-échec pour les dreyfusards, puisque le capitaine est déclaré «coupable, avec des circonstances atténuantes ». Alfred Dreyfus veut déposer un recours pour que son innocence soit reconnue. Mais le gouvernement de Waldeck-Rousseau, chef d’une majorité de «défense républicaine», veut clore l’affaire. Il obtient la grâce présidentielle pour Dreyfus.

 

L’innocence de l’officier est définitivement reconnue en 1906. Il participera à la Première Guerre mondiale et disparaîtra en 1935. Ses collègues responsables de sa condamnation seront amnistiés dans un souci d’apaisement.

histoire

« z :0 L'affaire Dreyfus mer Lazare et Mathieu Dreyfus, le sénateur tente de convaincre le président du Conseil, Jules Méli­ ne.

C'est un échec.

Scheurer-Kestner informe alors Bernard Lazare de la découverte de Picquart.

La presse dreyfusarde, à laquelle s'est joint L'Aurore du radical Clemenceau, révèle les preuves de la trahison d'Esterhazy.

Pour Émile Zola, «la vérité est en marche, et rien ne l'arrêtera».

Les autorités civiles et l'armée sont forcées de reprendre l'affaire et de juger Esterhazy.

Grâce à de fausses lettres accusant Dreyfus, fabriquées par le commandant Henry, Esterhazy est acquitté par un conseil de guerre le 11 janvier 1898.

«J'accuse,, Le surlendemain, le journal L'Aurore porte Ul} titre énorme qui lui barre la une : «J'accuse ...

!», d'Emile Zola.

Dans son article, l'écrivain met en cause l'état-major de l'armée et le conseil de guerre, accusés d'avoir manigancé la condamnation de Dreyfus et de tout faire pour que la vérité n'éclate pas.

L'attaque est brutale.

Elle relance l'affaire et impose une réponse des autorités militaires et Le capitaine � d'artillerie Alfred Dreyfus est dégradé publiquement le 5 janvier 1895 _ dans la cour de l'Ecole militaire sous les cris de • Mort aux juifs •.

Ces • apatrides» se voient imputés tous les • malheurs • de la France.

L'opinion publique est massivement persuadée de la culpabilité du •traite•.

Le manuscrit du � J'accuse d'Émile Zola.

Ce retentissant pamphlet publié dans L'Aurore en janvier 1898 illustre parfaitement le conflit politique aigu suscité par • l'affaire •, conflit de valeurs où vérité, justice et droits de l'homme s'opposent à la raison d'Etat et au culte de la patrie.

civiles.

Le gouvernement réagit par des pour­ suites civiles contre Zola.

Le procès de l'écrivain débute le 7 février 1898.

Malgré la condamnation -un an de prison et 3 000 F d'amende- de l'écri­ vain, qui s'enfuira en Angleterre au cours de l'été pour échapper à la prison, le procès a mis à mal la thèse de la culpabilité de Dreyfus.

L'état-major a en effet pris le risque de révéler l'existence du dossier secret préparé pour obtenir la condamna­ tion du capitaine.

La falsification des pièces qu'il comporte est facilement prouvée par la défense.

Dès lors, la révision du procès Dreyfus semble inévitable.

Le garde des Sceaux saisit la Cour de cassation le 26 septembre 1898.

Entre-temps, Henry, arrêté pour falsification de preuves, s'est suicidé le 30 août et Esterhazy a fui à l'étranger.

Une souscription nationale en faveur de la veuve d'Henry, «victime des juifs», est lancée pa� La Libre Fùrole.

Elle remporte un franc succès.

A la fin de l'année, la France semble au bord de la guerre civile.

La lutte des dreyfusards et des antidreyfusards s'est déplacée progressivement du problème de la culpabilité de Dreyfus à un affrontement sur la nature même du régime politique.

Nombre ...............

L'A u R 0 R E UIIITYAUCMU ..... ....

�::-·�= -"!�� ·,� =r-=·=-= s:f: �-=.::- ...:= ..

- ._: ......

-::o-_ _..;;;;;- __ -� Littéraire, Artlatlque.

Sociale .......

=-� .J' Aee -use ••• l· LETTRE AU PRtSIDENT DE LA REPUBLIQUE Par ÉMILE ZOLA �L'Aurore, grand quotidien républicain-socialiste fondé en 1897, joua un grand rôle dans (affaire Dreyfus.

A la suite de la publication de son J�accuse ...

!, Emile Zola est inculpé et condamné.

Il doit s'enfuir en Angleterre pour échapper à la prison.

d'antidreyfusards ne sont pas antirépublicains.

Mais derrière Édouard Drumont, Charles Maurras et Maurice Barrès, les plus durs d'entre eux vili­ pendent une république accusée de laisser bafouer l'honneur de l'armée pour sauver un «traître juif>>.

Le nationaliste Paul Déroulède fonde la Ligue de la patrie française, qui se tient prête à renverser le régime en appelant l'armée à se révolter.

Du côté dreyfusard, les minces troupes de 1895 se sont étoffées, avec l'engagement de nombreux membres de l'École normale, de l'écrivain Charles Péguy et de Jean Jaurès qui tente de sur­ monter les réticences de ses amis socialistes à défendre un «militaire bourgeois"· Paris connaît 4'-)'1 �'- :){ .e.....(UÀ� t-- � ,.

de..

1 '.,.Ji;(.

( 6..,l •.

1- t.: ...:"'-1 '{,� .I.O"'"'�..A-I wrt 'Vic.

f'".vt '�. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles