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beams de verlaine

Publié le 10/02/2016

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verlaine
Beams de Verlaine : Introduction : Beams clôt la section ‘’Aquarelle’’ et l’ensemble du recueil Romances sans paroles. Ce poème s’inscrit dans une certaine réalité puisqu’il est daté et situé avec la mention ‘’Douvres-Ostende à bord de la « comtesse- de- Flandre » 4 avril 1873’’. Verlaine compose donc ce poème durant sa traversée avec Rimbaud de l’Angleterre pour regagner la Belgique. Beams fait partie de cette poésie hermétique, impénétrable et intrigante. Ce poème pose plusieurs problématiques : Qu’elle est le message qu’à voulut transmettre Verlaine ? A qui renvoi ce ‘’nous’’ et ce ‘’ elle ‘’ qui ponctuent le poème ? « La Comtesse de la Flandre », à son bord Rimbaud et Verlaine ferait-il référence à la figure féminine présente dans le poème ? Les questions sont multiples. A travers l’analyse du poème, nous essayerons de trouver les réponses à ses questions. Analyse : Le choix du titre : beams. Ce n’est pas la première fois que Verlaine donne des titres anglais à ses poèmes (pour donner des exemples : Birds in the night, Green, Streets). Le poète les a composés lors de son aventure avec Rimbaud en Angleterre ce qui justifie donc ce choix. Beams en anglais, veut dire ici rayon, faisceau lumineux. Le titre trouvera sa signification dans le 2ème et le 3ème quatrain. Ce poème fait partie de la section ‘’ aquarelles’’. Ce mot est dériv&eacut...
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« référer à une femme puisqu’on a la métaphore ‘’ ses cheveux blonds, c’étaient des rayons d’or).

Serait- ce uniquement une métaphore du soleil en évoquant ‘’ les cheveux blonds ‘’? L’hypothèse est possible.

Cette figure féminine semble éblouir le ‘’nous ‘’, le fascine et exerce un certain pouvoir sur lui « si bien que nous suivons son pas … ses préférés ».

Cette présence féminine pourrait également renvoyer au nom du bateau ‘’ comtesse-de-Flandre ‘’ qui ferait référence en réalité à une mystérieuse femme à bord du bateau.

En fusionnant l’entité féminine avec le décor naturel, Verlaine renforce davantage le mystère et crée l’ambigüité chez le lecteur en laissant le champ ouvert à toutes les interprétations.

Le pronom personnel ‘’elle’’ pourrait être une allégorie de l’aventure amoureuse qui n’est que plaisir (L’injonction ‘’ô délice’’, l’adjectif mollement qui connote une certaine volupté).

L’attraction des ‘’ admirateurs ‘’ (‘’joyeux d’être ses préférés’) envers cette femme qui les domine.

Certains critiques y ont vu une allégorie de l’aventure poétique.

En effet, c’est une interprétation possible.

Ainsi, la femme serait l’inspiration derrière la création.

« Le chemin amer » serait celui du travail poétique et de tous les obstacles auxquelles pourrait se confronter le poète.

L’oxymore ‘’ belle folie ‘’ viendrait adoucir le danger de l’aventure poétique.

(On sait qu’avec Romances sans paroles, Verlaine a atteint son apogée en matière d’innovation et de création poétique.

Il va d’ailleurs concrétiser sa conception personnelle de la poésie dans son ‘’ art poétique’’ qui va être considéré comme le manifeste du symbolisme’’.

Il a peut-être voulu à travers ce dernier poème, retracer son aventure poétique qui s’est concrétisé à travers ce recueil « Romances Sans Paroles ».

D’ailleurs, on remarque que le bonheur décrit dans les 3 premiers quatrains est rapidement interrompu par une ‘’ douce inquiétude’’ qui est vite dissipée.

Le poème s’achève sur une note positive « elle reprit sa route » (Après quelques moments de doute et d’appréhension, le poète se ressaisit et continue son chemin ‘’ la tête haute’’).

C’est une interprétation possible.

Plusieurs lectures peuvent être retenues pour ce poème. Conclusion : Pour conclure, ‘’ beams ‘’, dernier poème du recueil, ne déroge pas aux règles Verlainiennes de l’écriture poétique : description d’un paysage marin qui est sans rappeler les tableaux impressionnistes tout en nuance du XIXème siècle, une musicalité saisissante qui rend compte d’une atmosphère de rêve.

Verlaine crée un équilibre entre une écriture traditionnel sur la forme (alexandrins, quatrains) et une écriture plus innovante sur le fond à travers le mystère et les identités qui restent en suspens ouvrant ainsi le champ de l’interprétation.

Ce poème marquerait ainsi l’achèvement d’une aventure (celle de Verlaine et de Rimbaud) mais le début d’une autre, celle de la création poétique.. »

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