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« N’accepte rien sans preuve, » Que penser de cet impératif?

Publié le 03/02/2020

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penseur démontre que c’est par l’entendement pur, et indépendamment de la perception sensible, que 60 l’individu peut saisir le rapport existant entre la cire à l’état solide et la cire à l’état liquide. Cet exemple, d’ailleurs, indique l’orientation que Descartes va choisir pour trouver cette certitude première qui deviendra la base, sinon le postulat de sa façon de 65 connaître. En effet, se détachant de la preuve sensible, il va se tourner vers les certitudes les plus évidentes qui, selon lui, résident dans l’esprit et dans les idées. C’est ainsi que va émerger du doute radical la première certitude absolue, le cogito, à savoir le fait que la seule 70 certitude qui me reste à l’issue de cette démarche négatrice est que je suis un être qui doute, donc qui pense. Ce que Descartes exprima en disant « cogito ergo sum » (je pense donc je suis).

Il est important, en rappelant ces étapes de la 75 remise en cause cartésienne, d’insister sur la valeur qui est le pilier de cette démarche : la personne, l’individu considéré comme tel par la présence de son esprit. La démarche qu’a suivie Descartes est passée par le solipsisme, c’est-à-dire la réfutation de l’exis-80 tence d’autrui et plus généralement du monde extérieur en tant qu’il existe en soi. C’est l’attitude de Hegel déclarant : « le monde est ma création », c’est-à-dire que le monde extérieur n’est qu’une création projetée de mon esprit qui est ma certitude essentielle. 85 Mais, selon Descartes, le solipsisme n’est qu’une étape dangereuse et qu’il faut dépasser. Le- danger venant de ce que le solipsisme étant irréfutable ne fait pas réellement face aux nécessités extérieures. C’est ce que Schopenhauer exprima en déclarant : « le solip-90 siste est un fou enfermé dans un blockhaus imprenable ». Dès lors, la méthode cartésienne va établir une suite d’affirmations logiques conduisant à une nouvelle attitude de l’individu face aux problèmes de son existence. Et c’est sur les certitudes les plus 95 immédiates et évidentes que se basera Descartes, considérant donc que la preuve absolue n’est pas à la portée de l’homme, mais que celui-ci doit, pour progresser de façon plus efficace vers ce savoir, se

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