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Ce qui, assurément, est le mieux pour la cité, ce n'est ni la guerre extérieure ni la discorde interne, - et c'est une chose détestable de devoir en passer par là - ; mais ce qui est le mieux, c'est la paix entre les hommes associée à une bienveillance mutuelle des sentiments.

Publié le 03/11/2013

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Ce qui, assurément, est le mieux pour la cité, ce n'est ni la guerre extérieure ni la discorde interne, - et c'est une chose détestable de devoir en passer par là - ; mais ce qui est le mieux, c'est la paix entre les hommes associée à une bienveillance mutuelle des sentiments. Aussi, le fait pour une cité de se dompter elle-même, pour ainsi dire, ne doit pas être mis au nombre des choses qui valent le mieux, mais simplement de celles qui sont une nécessité. Ce serait tout comme si un corps malade qui prend la purge du médecin était jugé le mieux portant du monde, tandis que le corps qui n'en a nul besoin ne retiendrait même pas l'attention. Il en est de même pour qui penserait de la sorte le bonheur de la cité ou même d'un individu. Ce ne sera jamais un homme politique au sens vrai du terme, s'il a en vue seulement et avant tout les guerres à mener à l'extérieur ; ce ne sera pas davantage un législateur scrupuleux, s'il ne se résout pas à légiférer sur les choses de la guerre en vue de la paix, plutôt que de légiférer sur les choses de la paix en vue de la guerre. PLATON, Les lois, 347 av. J.-C., I, 628c-629e.

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