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Qu'apprenons nous de nos désirs

Publié le 09/05/2013

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Dissertation de Philosophie  « Qu'apprenons-nous de nos désirs ? « « Qu'apprenons-nous de nos désirs ? « dans cette question deux termes qui semblent pourtant bien éloignés sont mis en relation. Etablir un rapprochement entre le désir et le fait d'apprendre est déconcertant. Comment un désir peut-il nous apprendre quelque chose étant donné que le désir c'est moi ? Pourtant la question sous entend qu'il y a une distance entre le désir et moi. Le fait qu'il puisse m'apprendre quelque chose signifierait donc que le désir est en moi mais que le moi n'en est pas l'auteur comme d'une pensée. Le désir serait donc à la fois le moi et une force étrangère qui m'apprendrait quelque chose. Ainsi, se pourrait-il que le désir nous permette de comprendre ce qu'est le moi ? Il serait alors une sorte de miroir qui reflèterait qui nous sommes réellement. Mais que nous apprend ce désir sur le moi ? Après avoir défini le désir nous verrons dans un premier temps que le désir peut être considéré comme un manque qui fait le malheur de l'homme en lui apprenant qu'il est incomplet puis nous verrons qu'au contraire le désir peut être un excès, source de bonheur, nous apprenant qui nous sommes. Pour finir nous verrons le désir comme centre de la condition humaine. Le mot « désir « peut se rattacher à d'autre concept comme le besoin et la volonté. Cependant, on peut les distinguer. En effet, le besoin est souvent attaché au corps, il est donc physiologique. Il est à la fois nécessaire et naturel. Les besoins sont les mêmes pour tous les hommes. Ils sont cycliques et irrépressibles, comme pa...

« Selon Platon, tout désir est un manque.

En effet, dans son mythe, Le Banquet , Platon sous entend que l’homme serait par nature incomplet.

Ainsi, le désir ne viserait pas un objet, ni même une personne mais soi même, le désir serait à la recherche d’une part de soi perdue.

Désirer serait donc une chance car c’est une possibilité de retrouver une part perdue.

Mais désirer serait aussi un malheur car cela consiste à chercher au dehors ce qui nous manque dedans, qui ne sera jamais compensé. Si on considère comme Platon que le désir est un manque cela voudrait donc dire que l’on ne désirait que ce qui nous manque.

Ainsi, seul le pauvre cherche la richesse, seul le laid cherche la beauté, seul le faible cherche la force.

Le désir serait donc aussi une souffrance car le manque est souffrance et que le désir est un manque.

Cette souffrance, cette douleur morale du au désir, entraine une certaine dépendance.

En effet, nous sommes sous l’emprise de nos désirs, qui nous soumettent à la condition d’esclave, et emporté par une attirance puissante sur l’objet que le désir à désigné pour nous, emporté par cette attirance qui semblerait pouvoir nous apporter enfin le bonheur, nous ne pouvons plus y renoncer et nous nous retrouvons dépourvu de notre liberté.

Schopenhauer prétend que tous les désirs sont souffrances.

Ainsi, selon lui il faut se libérer du désir, cesser de désirer.

De plus, le désir contribuerait au malheur de l’homme par son insatiabilité car la seule chose que le désir vise c’est désirer.

En effet, quand un désir est réalisé la satisfaction n’est pas durable, le désir porte alors sur un autre objet.

Notre désir nous trompe, il nous fait croire que cet objet est important alors qu’en réalité le désir était autre chose.

Les penseurs de l’Antiquité, comme Platon, n’hésitaient pas à dire que le désir est la condition malheureuse de l’homme et qu’il lui fait découvrir son incomplétude.

Ainsi, le désir nous apprendrait donc que nous sommes incomplets, qu’il nous manque quelque chose.

Il faudrait donc maîtriser ses désirs, afin de ne pas souffrir de ce manque.

La maîtrise de ses désirs se fait en grandissant, en s’humanisant et en se sociabilisant.

En effet, un enfant ne contrôle pas ses désirs, il veut tout tous de suite, alors qu’un adulte s’est fait à l’idée au fil du temps qu’il n’est pas possible d’obtenir tous ce qu’il désir, et sait distinguer les désirs décents de ceux inconvenables.

Maîtriser ses désirs serait donc se maitriser, maitriser sa propre nature, lutter contre cette dépendance du désir.

Mais comment peut-on parvenir à maitriser ses désirs ? « Vouloir, c’est pouvoir » cette simple citation nous dirait que c’est par la volonté, mais cela suffit-il pour combattre une force aussi puissante que le désir ? De plus, la psychanalyse ne cesse de se poser des questions sur le désir.

Existerait-il des désirs interdits refoulés dans l’inconscient ? Il est très plausible que se soit le cas, comme pour les souvenirs ou les pensées refoulées.

Ainsi les désirs refoulés seraient-ils la preuve que l’homme peut-être maître de ses désirs en les rejetant de sa conscience ? Nous aurions tendance à répondre que oui c’est une preuve.

Pourtant ses désirs sont toujours présents dans l’inconscient.

L’homme ne peut effacer, tuer ses désirs.

Ils sont toujours présents de manière consciente ou inconsciente et poussent l’homme à les réaliser.

Ainsi, le désir domine l’homme car il ne peut échapper à ses désirs et le seul moyen pour l’homme de retrouver une part de sa liberté serait donc de maitriser ses désirs. Serait-il possible de ne rien désirer, d’être comblé, de se satisfaire de ce que l’on possède, ou sommes nous au contraire des êtres fondés sur le désir qui cherchent toujours à augmenter leur puissance, aspirant toujours à être d’avantage ? Désirer fait partie de la condition humaine.

L’homme ne peut pas y échapper, il peut juste essayer de maîtriser ses désirs.

Mais quoi qu’il fasse il désirera toujours même s’il possède déjà tous ce qu’il croit avoir besoin pour être heureux.

Car le désir est une pure puissance de l’homme, c’est une dimension fondamentale de son essence, qui ne s’éteint qu’à sa mort.

Pour Dolto l’homme est avide et borné il veut tous mais il est souvent déçu par ce qu’il obtient car. »

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