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 L'artiste de génie travaille-t-il ?

Publié le 08/08/2009

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« la psychologie de la création est-elle souvent, de nos jours, une psychanalyse de l'artiste.

Freud en a donnél'exemple en étudiant Léonard ; il a aussi donné l'exemple, qui n'a pas toujours été suivi par ses disciples, de lamodestie de son propos : « Le don artistique et la capacité de travail étant intimement liés à la sublimation, nousdevons avouer que l'essence de la fonction artistique nous reste aussi, psychanalytiquement, inaccessible.

» Deplus, Freud sait fort bien que la psychanalyse du créateur ne dispense pas de l'étude de l'œuvre : il l'a prouvé parl'examen admirablement minutieux et éclairant du Moïse de Michel-Ange.

Ce qu'il a peut-être moins bien su, c'estque la création, outre qu'elle exprime le désir, qu'elle libère, rend compte aussi, d'une autre façon, de l'état de laculture dans laquelle l'œuvre s'inscrit.

Partout, les différentes approches sont complémentaires.

4) Une définition quasi négative.

Le génie est défini par des qualités qui le différencient des autres individus, mais on peut difficilement prévoir quellesseront les œuvres, le travail qu'on pourra attendre de lui.

Un génie est un être qu'on n'attend pas, qui n'a pas étéattendu, qui crée sa place au sein.

Un certain « manque » caractérise selon Nietzsche qui souligne la natureorganique.

Il oppose au génie, qui, avant toutes choses, crée et veut créer, celui qui se laisse féconder etenfante : le génie attend les « 500 mains nécessaires pour maîtriser le kairos , le moment propice ».

Ce génie peut être assimilé en partie au Surhomme.

Celui-ci est un créateur , qui associe le bien et le mal, le négatif et le positif, l'instinctif et le rationnel ; chez lui, « règne cet effrayant égoïsme de l'artiste au regard d'airain, et qui se saitjustifié d'avance dans son « œuvre », en toute éternité, comme la mère dans son enfant » (VII, 383).

Le surhommeest prioritairement un artiste ! Aimer, pour lui, c'est prodiguer des formes, c'est travailler une matière pour qu'ellerayonne l'éclat de la beauté.

Mais la puissance triomphe dans la véracité.

Les nobles, par principe, sont lesvéridiques.

« Ils ont le courage de voir les choses comme elles sont : tragiques » (XIV, 370).

À cet égard, le surhomme procède nécessairement de cette caste des intellectuels dont Nietzsche dit : « Les intellectuels, étantles plus forts , trouvent leur bonheur là où d'autres périraient : dans le labyrinthe, dans la dureté envers soi-même et les autres, dans la tentation ; leur joie c'est de se vaincre eux-mêmes » (VIII, 302).

Aussi, pour Nietzsche, lesgénies entretiennent un dialogue à travers les temps et au-dessus des autres hommes.

Un génie ou un surhommepeut mettre des siècles à apparaître, à être en gestation mais personne ne peut prédire sa nature, ni le moment deson arrivée.

Le caractère prophétique des textes de Nietzsche montre la part totalement imprévisible et inconnu dugénie.

Conclusion.

Penser que le génie est au-dessus du genre humain est au fond nier la véritable nature du travail artistique qui nese réduit pas à une inspiration quasi divine et en dehors du monde.

L'art, c'est aussi le travail d'une matière, deshabitudes de travail.

Un génie qui ne serait pas un peu artiste ne pourrait au fond rien produire, il faut se confronterà la réalité.

Exalter le génie uniquement reviendrait à rendre l'art inatteignable.. »

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