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Blaise CENDRARS : Bourlinguer

Publié le 22/09/2012

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Il faut replace r Bou rlinguer dans l'entreprise autobiographique de Blaise Cendrars : La traversée des quatre éléments par les quatre volumes de la tétralogie, le feu infernal par L'Homme foudroyé, la terre atterrante par La Main coupée , l'eau féminine par Bourlinguer, l'air divin par Le Lotissement du ciel, suit le trajet, toujours diversifié, de l'homme qui écrit, enregistre symboliquement les variations de son approche de l'écriture.

« Cendrars a pas sé sa vie à bourlinguer : à quin ze ans, il dé­ couvre l'Allema gne ; à dix-sept ans , la Rus sie, .

puis la Perse , la Chine, les États-Unis, l'Égypte, le Soudan , toute l'Amérique du Sud ..

Il s'engage dans la Légion étrangère , participe à la pre­ mière traversée du Normandie ..

Le livre Une vie de voyage B ourlinguer, écrit en 1948 , évoque une des facettes de Blaise Cendrars, plus qu'une partie de sa vie.

On retrouve dans ce livre le grand voyageur, journaliste, touche-à-tout que fut l'auteur tout au long de sa carrière.

Cet homme pressé et curieux de tout nous entraîne successivement dans onze ports d'Europe, qui sont le cadre d'autant de récits, d'anecdotes.

De Venise à Toulon , de la Corogne à ...

"Paris-sur-Mer", les aventures personnelles de Cendrars lui permettent de nous pré­ senter une pluralité de personnages , de toutes les nationalités , au gré de ses souvenirs.

Certaines de ces figures, tel Nicolae Manuci , remontent du fond de l'histoire , du fond des lectures de Cendrars, des profondeurs de ses rêves.

L'œuvre autobiographique D e 1945 à 1949, à la demande de son éditeur Denoël, Blaise Cendrars écrit sa biographie en quatre volumes, nourrie de ses innombrables voyages, de l'expérience de ses di­ vers métiers , et le souvenir de ses rencontres .

L'ensemble crée une œuvre mythique et très cohérente : L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel.

Pour lui, "écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître des cendres." Mais il ne saurait être question de simplement raconter sa vie : il enchaîne les événements de son existence en dépit de tout ordre, il traverse les pays et les époques, l'espace et le temps avec la rapidité et l'aisance qui caractérisent tout bourlingueur.

Cendrars déploie ici un fantastique talent de conteur qui permet de rendre captivante la moindre anecdote.

Les situations réelles et les paysages se mêlent à son univers peuplé de rêves.

On retrouve dans ce livre le style nerveux, rythmé, mais aussi imagé de Blaise Cendrars.

Pourtant, cette rapidité de la narra­ tion s'accommode aussi de longue s phrase s souples.

Son vrai métier n 'aura pas été d'écrire mais tout simplement celui de vivre : accessoirement, il a consigné des notes , puis des photographie s ( il a écrit un recueil de poèmes qui s'appelle Kodak) , et retran scrit cette fantastique énergie.

Un de ses dernier s livres ne s'intitule-t-il pas Emmène-moi au bout du monde? .... »

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