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Définition de la philosophie

Publié le 08/06/2012

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philosophie

Que faut-il entendre par causes et principes premiers ? Les choses, soit dans leur existence, soit dans leur nature ou essence, dépendent d'un système de causes et de principes subordonnés entre eux. Ainsi, l'acte présent d'écrire est actuellement dépendant des fonctions vitales, qui dépendent elles-mêmes des forces cosmiques, lesquelles dépendent de l'énergie solaire, qui elle-même dépend d'autres causes physiques. Y a-t-il une cause absolument première (c'est-à-dire elle-même non dépendante d'une cause supérieure) à laquelle soient suspendus à la fois mon acte présent d'écrire et mon acte d'exister, ainsi que, par le fait même, toutes les causes intermédiaires dont dépendent successivement l'acte d'écrire et l'existence ? Et cette cause première, si elle est, quelle est-elle ? Voilà le problème philosophique qu'aucune science n'aborde, ni ne peut aborder, parce que la recherche de la cause première nous conduit au delà du sensible. Dans ce domaine supra-sensible la raison seule peut s'introduire et les sens (comme les sciences, qui ne sont que des systèmes de sens plus pénétrants) restent impuissants.

philosophie

« 8 INTRODUCTION GjNjRALE principe des sciences, dont le but premier n'est pas de fournir à l'homme des moyens d'agir sur la nature, mais d'abord de satisfaire sa curiosité naturelle.

Si le désir de savoir est ainsi essentiel à l'homme, il doit être universel dans le temps et dans l'espace.

Et c'est bien en effet ce'que nous apprend l'histoire.

Il n'est pas de peuple, si arriéré soit-il, en qui ne se manifeste ce penchant naturel de l'esprit, et il est, par suite, aussi ancien que l'humanité.

2.

De l'empirisme à la science.

a) La connaissance empirique.

Le besoin de savoir engendre d'abord les connaissances empiriques, qui sont le fruit du jeu spontané de l'esprit, mais restent des connaissances imparfaites, en ce qu'elles manquent souvent d'objectivité et se forment à l'aventure, par généralisation hâtive, sans ordre ni méthode.

Telles sont, par exemple, les recettes météorologiques du pay­ san, les proverbes et maximes qui résument les observations courantes sur l'homme et ses passions, etc.

Ces connaissances empiriques ne sont pas à dédaigner.

Au contraire, el1es consti­ tuent le premier échelon de la science, qui ne fait que perfec­ tionner les procédés que l'empirisme met en jeu pour acq\lérir ses connaissances.

b) La connaissance scientifique.

La science vise à substituer à l'empirisme des connaissances certaines, générales et métho­ diques, c'est-à-dire des vérités valant pour tous les cas, en tout temps et en tout lieu,.

et reliées entre elles par leurs causes ou leurs principes.

Telle est la science en général.

A ce titre, nous allons le voir, la philosophie est une science, et même la plus haut~ dca sciences humaines.

Mais l'usage, aujourd'hui, tend à restreindre l'application du nom de «science n aux sciences de la nature, plus précisément aux sciences qui aboutissent à formuler des lois nécessaires et absolues, fondées sur le déter­ minisme des phénomènes de la nature.

Telles ;;ont la Physique, la Chimie, la Mécanique céleste, etc.

~ 3.

Le savoir philosophique.

- La connaissance philosophique est la plus haute expression du besoin de savoir.

On le compren­ dra bien en considérant successivement l'objet matériel et l'objet formel de la philosophie.

a) Objet matériel.

Matériellement, la philosophie porte sur tout le savoir ou tout le réel.

Son ambition est de tout con­ naître, c'est-à-dire non seulement tous les objets sans excep- 1. »

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