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Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

Publié le 03/05/2013

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Comme le disait Rousseau, « Malheur à qui n’a plus rien à désirer «. Ainsi, si l’on suit la thèse du philosophe français, le désir est nécessaire au bonheur. On pourrait donc penser que celui-ci constitue un des éléments indispensables à une vie paisible et épanouie. Cependant, existe-il une seule sorte de désir ? Certains désirs ne font-ils pas davantage souffrir que d’autres ? Et, s’ils font souffrir, pourquoi ne vit-on pas sans ces désirs ? Reste que les hommes ont besoin de désirer pour vivre. En effet, les désirs permettent de rendre la vie de l’homme moins terne, ils sont également à l’origine de la valeur des choses et des créations humaines. Alors existe-il des désirs qui mènent à la souffrance, et si oui, quels sont-ils ? N’existe-t-il pas des désirs qui procurent simplement le bien-être de l’homme ? « Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? « C’est à cette question que je vais tenter de répondre dans ce travail. Je montrerai d’abord que certains désirs entraînent la souffrance de l’homme par le fait qu’ils soient irréalisables, mais aussi que certains désirs, même réalisables, aboutissent à la souffrance. Je montrerai ensuite que les désirs sont essentiels à l’homme et a toutes ses actions mais aussi qu’ils lui assurent une vie exaltante.     Tout d’abord, il est important de préciser qu’il n’existe pas un seul type de désir. Les désirs sont différents selon chaque individu, et peuvent évoluer selon l’époque. Ainsi, comme le décrivait Platon, le désir est une sorte de « bête multiforme et polycéphale «. Nous verrons dans cette première partie que certains désirs aboutissent à la souffrance.   Premièrement, certains désirs font souffrir parce qu’ils sont irréalisables. En effet, désirer quelque chose, autrement dit, être conscient d’un manque peut faire souffrir lorsque ce manque ne peut être comblé. Par exemple, le dési...

« Nous verrons dans cette première partie que certains désirs aboutissent à la souffrance.   Premièrement, certains désirs font souffrir parce qu'ils sont irréalisables.

En effet, désirer quelque chose, autrement dit, être conscient d'un manque peut faire souffrir lorsque ce manque ne peut être comblé.

Par exemple, le désir d'amour pour une personne particulière fait parfois l'objet d'un sentiment unilatéral.

Le désir d'amour peut faire l'objet de souffrances qui concernent le passé.

On parle alors de nostalgie (par exemple dans le cas d'un divorce ou d'une séparation).

Ces souffrances liées à un désir irréalisable peuvent aussi concerner le futur.

L'individu en question serait alors dans l'attente, dans l'impatience et dans l'espoir d'une relation naissante.

Lorsque ce sentiment d'amour se révèle en effet univoque, le désir apporte souffrance et tristesse. Ce genre de désir parfois irréalisable concerne seulement un individu en particulier.

Mais il existe certains désirs irréalisables qui concernent tous les hommes : par exemple, le désir d'immortalité.

Certaines personnes peuvent se trouver angoissées à l'idée de mourir.

De là peut alors naître un désir d'immortalité, mais ce désir ne peut être réalisé.

Les souffrances occasionnées par ce désir seront tout de même moins fortes que celles occasionnées par un désir réalisable.

En effet, l'individu qui éprouve le désir d'immortalité est bien conscient de l'irréalisation de ce désir contrairement à un individu qui espèrerait trouver la réponse à un désir rationnel. Nous avons vu que certains désirs irréalisables sont source de souffrance.

Voyons maintenant que les désirs, même réalisables, peuvent aboutir à la souffrance.

En effet, le désir d'un objet peut devenir obsessionnel à tel point que la force de satisfaction de cet objet (c'est-à-dire la capacité de l'objet à procurer du plaisir à son détenteur) peut être largement surestimée par l'individu qui souhaite à tout prix acquérir cet objet.

Prenons l'exemple d'une nouvelle voiture.

Désirer cette nouvelle voiture, c'est agir pour s'approprier ce qui fait défaut à l'existence actuelle (ici, la voiture) et y trouver une satisfaction.

Lors de l'acquisition de la voiture, l'individu sera forcément déçu (peut-être quelques jours plus tard).

En effet, l'individu aura tellement embelli l'objet désiré à tel point que sa possession ne pourrait que révéler une réalité qui n'est pas à la hauteur des espérances de cet individu, le condamnant ainsi à la déception. Ce genre de désir aboutit donc à la souffrance dans la mesure où il entraîne une déception.

Mais la déception. »

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