Explication de texte
Publié le 13/11/2012
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«
BODIN 18/09/12
Anthony T le
S
2
En second lieu, Alain nous explique que trop utiliser ou qu’abuser du terme
d’inconscient pourrait être dangereux.
En effet, si l’on accorde plus d’importance qu’il n’en
faut à l’inconscient, ce serait admettre qu’il nous dicte notre conduite.
Mais s’il en était ainsi,
plus aucun homme ne serait réellement responsable de ses actes, et tous les crimes pourraient
donc être dit comme commis au nom de l’inconscient.
Ce n’est ainsi plus la personne en elle-
même qui agit, mais un « autre Moi » (« mauvais ange » ; « diabolique conseiller ») qui lui
dicte sa conduite et lui dit de faire de mauvaises choses ; ce n’est donc pas directement de la
faute de cette personne si elle fait de mauvaises choses.
Alain nous parle aussi de « faute
capitale », mais cette faute capitale ne serait-elle pas plutôt le fait de se décharger de toutes
responsabilités et de pousser toutes nos fautes sur notre inconscient ? Il dit : « on a peur de
notre inconscient », par cela, il veut dire que croire en l’inconscient, ce serait inventé quelque
chose qui nous domine afin de se soumettre à sa volonté.
L’homme créerait donc une entité
plus puissante que lui pour ensuite pouvoir rejeter ses fautes sur elle.
A contrario, « la pensée
est volontaire », c’est donc l’homme qui décide de ce qu’il fait et il ne devrait donc pas être
capable de rejeter ses mauvaises actions sur quelqu’un d’autre ; c’est ainsi que sont crées les
remords, en regrettant quelque chose que nous avons faits, mais que nous aurions préféré ne
pas faire.
Une personnification de l’inconscient aboutit donc à se décharger de notre liberté,
en n’acceptant plus et en rejetant nos décisions.
Alain nous dit alors que donner de la valeur à
l’inconscient est dangereux pour l’homme mais qu’il le fait pour créer une échappatoire à ses
problèmes.
Maintenant que nous avons expliqué de quelle manière l’inconscient servait
d’échappatoire aux hommes pour éviter et rejeter leurs problèmes, nous allons montrer que la
pensée, puisqu’elle s’accorde avec la conscience, s’oppose à l’inconscient.
.
Dans la troisième partie de son texte, Alain s’appuie plus sur l’idée de la
pensée pour prouver la non existence d’un « deuxième Moi ».
L’auteur veut démontrer que la
faculté de penser est le propre de l’homme conscient et ce qui le démarque de l’inconscient.
Comme l’auteur l’a déjà dit : « il n’y a point de pensées en nous sinon par l’unique sujet,
Je » ; c’est donc l’homme conscient, le « Je » qui contrôle ses pensées.
Ces mêmes pensées
sont donc hors de portée de ce mauvais conseiller qu’est l’inconscient et lorsque nous
agissons ou réfléchissons à quelque chose, nous devons nous considérer comme l’unique
« sujet » de l’action, comme l’absolu point de départ de toute pensée ou action.
Alain nous
explique qu’il ne faut pas croire que lorsque nous rêvons, nous nous mettons à penser ; il
s’agirait simplement d’un mécanisme automatique.
Nous comprenons donc que penser relève
du domaine de la conscience car l’homme est maître de ses pensées, de ses actes et de ses
choix ; ceci induit aussi le fait que penser est lié à une certaine notion de responsabilité, que
l’homme ne peut ressentir que si il est conscient.
Alain nous dit : « vertu c’est dépouiller de
cette vie prétendue », par cette phrase, il entend que pour être bien dans son esprit et dans son
corps, l’homme conscient doit « partir de zéro », il ne doit penser que ce qu’il veut et ne pas
se laisser submerger par son inconscient.
En somme, Alain pense que l’homme, puisqu’il a
des pensées, est conscient car ces mêmes pensées sont le résultat d’une conscience (« je
pense, donc je suis ») ; ce qui entraîne le fait que les pensées et donc la conscience vont à
l’encontre de l’inconscient.
Les pensées ne peuvent donc pas résulter de l’inconscient
puisqu’elles s’y opposent, elles se référent uniquement au « Je »..
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