Faut-il avoir le souci du bien public ?
Publié le 05/10/2009
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- « L'oeuvre d'art doit avoir un caractère communicable. C'est l'essentielle justification de toute créa-tion. Mais, à l'effort de l'artiste pour être compris, doit correspondre celui du public pour comprendre. Or, il faut bien reconnaître que certaines expressions de l'art moderne, apparemment hermétiques, ne sont que très difficilement accessibles au profane. » Que pensez-vous de cette opinion ?
- Dans une de ses «Lettres à Angèle» (1898-1900), reprises dans Prétextes, André Gide conseille à un poète de se méfier d'«une idolâtrie grave, que certains enseignent aujourd'hui» et qui est «celle du peuple, de la foule». Et il ajoute un peu plus loin que «la communication (avec les foules) ne s'obtient que sur les points les plus communs, les plus grossiers et les plus vils. Sympathiser avec la foule, c'est déchoir». Et il s'objecte sans doute à lui-même qu'il y a des cas où la créati
- Selon vous, pour atteindre le public, faut-il préférer des moyens directs ou des voies détournées ?
- «Il faut consulter les connaisseurs (...) mais il ne faut pas oublier le public.» Vous expliquerez le sens de cette formule et discuterez ce point de vue en empruntant, à votre gré, vos exemples à diverses formes d'art (littérature, peinture, musique, cinéma...).
- « Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger qu'il faut espérer notre dîner, mais du souci de leur propre intérêt. » Adam Smith (1723-1790), Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations