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Fiche de lecture Eichmann à Jérusalem, Hannah Arendt

Publié le 09/11/2012

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livres fondateurs du sionisme, dont il partageait les convictions. Il avait des amis juifs et des parents juifs.

Son seul but était de promouvoir sa propre carrière et c’est de ses promotions qu’il se souvient le mieux.

D’autre part, il n’est pas décrit comme un homme très intelligent.

Bien qu’il aurait pu se poser davantage de questions surtout d’ordre moral sur son travail, il ne l’a jamais

fait. Il cite l’impératif catégorique de Kant mais en ne l’appliquant qu’à l’exécution des ordres reçus d’en

haut et non pas sur l’évaluation morale de ses actes. C’était ainsi qu’il se voyait libéré de l’obligation

d’examiner ses actes en fonction de leur moralité, un ordre de

Hitler étant pour Eichmann par nature conforme aux exigences des normes morales.

C’est l’ensemble de ces faits, qui conduit Hannah Arendt à parler de la banalité du mal (Banalität des

Bösen). Ce n’est pas par conviction qu’Eichmann a participé à l’exécution des juifs mais par simple

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« particulièrement saisissants. Premièrement, il existe de fortes différences entre les différents pays.

Tandis que les pays scandinaves ont protégé leurs populations juives, le Danemark en refusant de coopérer avec les autorités allemandes et la Suède en distribuant des visas à pratiquement tous les juifs, des pays de l’Europe de l’est, notamment la Bulgarie, ont souvent aidé les occupants nazis, et poursuivaient parfois même des politiques antisémites autonomes.

A cet endroit Arendt regrette qu'il n'existe que peu d'exemples d'opposants qui se sont activement engagés dans la défense des juifs. Un deuxième aspect frappant était la coopération des cadres juifs. Dans la plupart des pays l'assistance d'un conseil juif qui fournissait les coordonnées des membres de la communauté juive rendait possible la déportation d'un si grand nombre de personnes.

Bien que ce fait n'atténue pas la culpabilité d'Eichmann, il montre clairement le manque de zèle raciste de ce dernier.

Il considérait les dirigeants des communautés juives comme des égaux tant que leur statut social n'était pas inférieur à sa propre position. La description du personnage d’Eichmann commence par son comportement mais surtout par sa biographie.

C’était plutôt un hasard qu’il devint fonctionnaire du parti national -socialiste.

Mais l’auteur s’acharne surtout sur le fait qu’Eichmann n’était pas un monstre comme le voulaient voir nombre d’autres journalistes.

Plusieurs psychologues avaient conclu qu’il avait un habitus tout à fait normal, sans déformation expliquant son comportement ultérieur.

Il était simplement un petit bourgeois, qui n’était pas trop doué, et qui n’était nullement convaincu par l’idéologie nazie.

Il n’avait pas d’idées sur le programme d’Hitler, il n’avait pas d’aversion contre les juifs.

Il a même connu, et c’étaient peut -être les seuls livres qu’il a lu, les livres fondateurs du sionisme, dont il partageait les convictions.

Il avait des amis juifs et des parents juifs. Son seul but était de promouvoir sa propre carrière et c’est de ses promotions qu’il se souvient le mieux. D’autre part, il n’est pas décrit comme un homme très intelligent. Bien qu’il aurait pu se poser davantage de questions surtout d’ordre moral sur son travail, il ne l’a jamais fait.

Il cite l’impératif catégorique de Kant mais en ne l’appliquant qu’à l’exécution des ordres reçus d’en haut et non pas sur l’évaluation morale de ses actes.

C’était ainsi qu’il se voyait libéré de l’obligation d’examiner ses actes en fonction de leur moralité, un ordre de Hitler étant pour Eichmann par nature conforme aux exigences des normes morales. C’est l’ensemble de ces faits, qui conduit Hannah Arendt à parler de la banalité du mal (Banalität des Bösen).

Ce n’est pas par conviction qu’Eichmann a participé à l’exécution des juifs mais par simple obéissances aux ordres.

Agissant comme bon fonctionnaire, il ne s’est pas posé de questions sur la moralité de ses actes.

Dans ce cadre se pose aussi la question de la responsabilité du peuple allemand. On n’a pas besoin d’être un monstre ou d’avoir des prédispositions particulières pour organiser ou pour laisser faire des actes monstrueux.

Par conséquent tous les hommes sont capables de commettre les crimes les plus atroces.

Elle se refuse cependant de dénoncer une culpabilité collective des Allemands : comme le montrent de nombreux exemples, les individus ont toujours la possibilité et même l’obligation de juger leurs actes et d’assumer la responsabilité des conséquences qui en découlent. 6 C'était ce récit et la polémique qui s'est développée autour du livre après sa parution qui ont contribué à augmenter l’intérêt apporté à la théorie politique d’Arendt et renforcé sa popularité auprès d’un public plus vaste. Ses propos furent surtout critiqués par des intellectuels juifs qui lui reprochaient de ne pas aimer le. »

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