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L'ignorance du passé conduit-elle au bonheur ?

Publié le 27/02/2008

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État de complète satisfaction de tous les penchants humains. • Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier. • Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine. Pour Kant, en revanche, c'est le respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur. Car cette recherche est toujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale.   Problématisation   Cette question est la conséquence logique du fameux « carpe diem ». En effet si le bonheur se situe dans ce fameux « cueille le jour », autrement dit si le bonheur se trouve en vivant au jour le jour, alors il semblerait logique et cohérent que c'est en ignorant le passé que le bonheur s'offrira à nous. Cependant si l'individu est le fruit d'un certain passé, de son passé, ignorer son passé, revient dans une certaine mesure à s'ignorer soi-même et dans ce cas le bonheur serait moins bonheur qu'ignorance. Dans quelle mesure le bonheur ne peut-il faire l'économie d'une certaine connaissance du passé ? Plan   I.

« I.

L'ignorance du passé peut conduire au bonheur ? II.

Le bonheur le fruit d'une amnésie volontaire ? Réponse intenable. III.

Dans quelle mesure le bonheur passe à la fois par l'oubli ( qui n'est pas l'ignorance) et par l'affirmation dupassé ? L'ignorance du passé peut conduire au bonheurI. 1.

Le passé considéré comme source de malheur NIETZSCHE, Ainsi parlait Zarathoustra, II Nietzsche dans cet écrit présente une thèse qui n'est pas la sienne, thèse nihiliste présentant un tempsdestructeur : « Et ainsi un nuage après l'autre s'est accumulé sur l'esprit : jusqu'à ce que la folie ait proclamé :"Tout passe, c'est pourquoi tout mérite de passer !" "Ceci est la justice même, qu'il faille que le temps dévore ses enfants" : ainsi a proclamé la folie. "Les choses sont ordonnées moralement d'après le droit et le châtiment.

Hélas ! où trouver ladélivrance du fleuve des choses et de "l'existence", ce châtiment ?" Ainsi a proclamé la folie. "Peut-il y avoir rédemption s'il y a un droit éternel ? Hélas ! on ne peut soulever la pierre du passé :il faut aussi que tous les châtiments soient éternels !" Ainsi a proclamé la folie. "Nul acte ne peut être détruit : comment pourrait-il être supprimé par le châtiment ! Ceci, oui ceci estce qu'il y a d'éternel dans l'"existence", ce châtiment, que l'existence doive redevenir éternellementaction et châtiment ! » On peut penser aux pathologies psychologiques, psychatriques qui ont pour symptôme le fait que lepatient ne puisse se défaire de leur passé, voire vive dans leur passé : mélancolie, névrose... 2.

Ainsi on peut penser qu'ignorer le passé pourrait conduire au bonheur Le modus vivendi pour être heureux impliquerait une ignorance du passé.

En effet ignorer le passéreviendrait à ignorer les déterminations de notre vie et nous donnerait l'impression d'être libre, et doncde pouvoir tout envisager sans aucune limite. Si le carpe diem en littérature implique surtout de ne pas se projeter dans l'avenir, mais bien de vivre au présent, il est aussi possible de l'interpréter comme une injonction de vivre pleinement l'instant sansse soucier du passé.

C'est ce que propose l'hédonisme post-moderne. M.

HENRY, Incarnation "Ne vivons-nous pas dans un perpétuel présent? Sommes-nous jamais sortis de celui-ci? Comment lefaire si nous sommes des vivants, invinciblement joints à eux-mêmes dans la Vie qui ne cesse de sejoindre à soi - de s'éprouver soi-même dans al jouissance de son vivre, dans la chair indéchirable de sonAffectivité originaire, tissant inexorablement la trame sans faille d'un éternel présent? L'éternel présentvivant de la Vie, la Demeure qu'elle s'est assignée à elle-même-, c'est donc al nôtre, celle de toutes lesvivants.

C'est la raison pour laquelle il y a tant de place dans cette Demeure.

Que nous demeurionstoujours en l'éternel présent de la Vie, que ce soit là la condition de tout vivant concevable et de toutfragment de vie, la chair de la moindre nos impressions, ce qui fait en elle son maintenant et sa réalité,c'est ce qu'on peut aussi bien reconnaître à ceci: nous ne nous tenons et nous ne tiendrons jamaisdans aucun avenir - "l'avenir", disait Jean Nabert, "est toujours futur", dans aucun passé non plus, pas même le plus immédiat, parce que l'écart de l'irréalité y a d'ores et déjà rendu impossibletoute vie". Transition : Cependant, même si l'on fait l'économie de la question de la légitimité d'ignorervolontairement le passé pour se préserver, est-ce un sort enviable de vivre dans une éternelleamnésie volontaire ? II.

Le bonheur le fruit d'une amnésie volontaire ? Réponse intenable.. »

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