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La loi s'oppose-t-elle à la liberté?

Publié le 29/01/2005

Extrait du document

En effet, la loi morale exige mais peut-être transgressée. Dès lors, la vraie liberté est celle de décider de se placer sous l'obédience de la raison pure. Les lois scientifiques semblent échapper à nos propos et pourtant, c'est parce que l'homme a connaissance des lois de la nature, qu'il peut s'en servir, s'appuyer dessus pour prévoir ses actions et agir et c'est en ce sens, que Descartes affirme que la connaissance par la raison peut nous rendre "comme maître et possesseur de la nature."   3. La loi comme obstacle permet à la liberté de dépasser les lois et de ne pas en dépendre Il faut cependant apercevoir qu'un obstacle peut lui même permettre à la liberté ou à toute autre chose de se déployer au mieux. Par exemple, en physique, les frottements d'une roue de voiture sur le sol sont un obstacle, une résistance à la vitesse du véhicule et pourtant sans eux la voiture ne pourrait pas adhérer au sol et avancer. Les lois dès lors peuvent être des obstacles mais permettent à l'homme d'utiliser au mieux sa liberté et donc sa raison. L'homme libre est celui qui utilise sa raison et dépend du consentement éclairé. Dès lors, il faut concevoir une liberté positive qui ne se place pas sous l'obédience des lois, mais plutôt à distance critique. Il faut s'appuyer sur les lois pour réfléchir à nos actions et à la création de sa propre éthique.

« Les lois sont fondamentales.

Elles sont fondées sur un idéal moral auquel notre devoir nous oblige à obéir et que nous devons suivre afin de vivre dans une société.Ces règles sont mise en place afin d'éviter le chaos, le désastre que pourrait provoquer l'être humain en suivant ses propres règles et sa propre conduite, mais l'êtrehumain est fait de telle sorte qu'il ne peut pas, toute sa vie, s'imposer des règles à lui-même pour être juste et droit.Par ailleurs, il y a des personnes comme les rebelles ou révolutionnaires qui iront à contre les lois ou qui provoqueront des manifestations pour avoir plus de libertés,ils vont donc appliquer leur liberté de penser, grâce à leurs actions, allants à l'encontre de la justice et des règles mise en place.

De plus, nous avons une consciencequi peut aussi nous indiquer un chemin, car elle implique la possibilité de faire des choix.

En effet, si je peux me représenter en train d'agir, si je suis capable de mesaisir comme le sujet de mon action, je suis alors en mesure de sélectionner des voies différentes dans mon existence en y imprimant ma volonté.

Cet exemplecaractérise donc la liberté, c'est-à-dire la possibilité d'opérer des choix qui reposent sur une action volontaire.Ainsi, sommes-nous des Hommes libre de faire ce qui nous semble bon de faire sans être contraints de suivre des lois rédigés par des personnes dites « supérieurs »,qui dirigent notre monde.

Si l'homme a des libertés, il en est conscient et si il est doté d'une conscience c'est qu'il est doté d'une morale : La morale peut-elle entrainerl'homme a ne pas dépasser les limites de ses libertés imposés par la loi ?Mais la morale d'une personne n'est elle pas différente pour chacun ? La morale d'une personne pourrait elle donc être plus ou moins puissante qu'une loi ? On peutaussi se questionner sur les limites et les dérives possibles de la faculté morale.

Dans nos libertés pouvons-nous nous fixer des limites raisonnables ou l'homme est-ilcontraint à dériver quelques fois si les lois n'intervenaient pas pour faire régner l'ordre ? Pour l'opinion, la liberté apparaît comme le pouvoir de faire ce que l'on veut, l'absence de contraintes.

Toutefois cette conception est insuffisante, ne serait-ce que sil'on tient compte des imperfections de notre nature.

La présence d'autrui est également une limite irréductible qui dément cette première définition simpliste.

Parailleurs elle nous amène à confondre liberté et désir alors que, paradoxalement, être libre implique aussi implique de faire le contraire de ce à quoi une inclinationimmédiate nous incite.

Sous ce rapport par exemple, nous ne nous enfuyons pas du cabinet du dentiste alors que notre désir premier est bien de céder à cettetentation.

Pour éviter les ces confusions on peut caractériser la liberté comme la possibilité d'agir selon des choix éclairés par la connaissance et la raison.

En effet, laliberté implique de poser un acte (elle s'éprouve dans l'action et pas dans la simple projection de ce que nous ferions à la place d'un autre).

La liberté de cet acte seraproportionnelle à l'extension des possibles qui nous sont offerts et que la connaissance, ainsi que l'usage de notre raison, nous conduit à départager de manièreautonome.

En conséquence, être libre, c'est agir et penser pas soi-même, en toute circonstance de cause, sans être la proie d'un penchant ou d'une puissance étrangère.L'être humain a un besoin d'entraver les règles qui lui sont consignés, prescrites.

Il ne peut rester dans une vie constante et droite, en toute circonstance, l'homme ades pulsions, des envies, parfois même des moments de folie.Le côté animal de l'homme surgit donc lors de telles réactions.

A certains moments, le fait de se contrôler n'est pas possible et l'on agit comme notre mentale ou notreconscience nous indique de le faire.

Certaines situations sont irréversibles et peuvent donner suite à des événements d'une grande importance, pouvant être grave(leviol, le meurtre..).

Ces actions graves, ou délits, ne font plus parties de notre liberté mais de la justice, ils sont donc punis par la loi grâce à des sanctionsconséquentes qui peuvent porter atteinte au cour d'une vie, parfois même au cour de plusieurs vies, par exemple lorsqu'un père de famille va devoir aller en prisonpour une acte majeur commis, ses enfants vont « trinquer » les conséquences puisque c'est eux qui devront grandir sans l'exemple masculin que représente le père.Nous pensons tous être libres et nous éprouvons cette liberté de façon intime.

Chacun d'entre nous possède sa propre vision des choses et sa propre interprétation, cequi veut dire que toute personne est en mesure de percevoir sa liberté d'une façon différente.

Le simple fait de s'interroger sur cette notion de liberté n'est elle pasl'indice de son existence ? Effectivement, si nous n'étions pas libre, en pensée du moins, nous ne nous demanderions même pas si c'est un état qui nous caractérise ounon.

Même enfermés et privés de nos mouvements, nous sommes encore libre de penser ou de vouloir alors même que notre corps est entravé.

D'ailleurs, il sembleraitque la liberté, soit avec le langage articulé l'un des critères qui nous distingue de l'animale, qui quand à lui est entièrement soumis sous la pression de ses instincts.Toutefois, compte tenue des facteurs qui pèsent sur nous, qu'ils soient sociaux, linguistiques, culturels, physiologiques ou encore psychologiques, on peut sedemander si cette liberté qu'on peut posséder n'est pas simplement illusoire et si ce qu'on prend pour un choix autonome ou une volonté indépendante n'est pas l'arbrequi cache la forêt de notre servitude. Seul l'Homme est capable de faire preuve de liberté dans ses actions, tandis que l'animal reste soumis à ses instincts, ce qui ne lui laisse pas la possibilité d'agirautrement que selon cette « programmation naturelle » .C'est que dans notre regard d'Homme que les animaux peuvent être malsains ou bons, car en réalité ce sontdes qualités qui ne leurs sont pas acquises, ils ne peuvent pas avoir de telles intentions car leur nature est d'agir avec leurs instincts.

Par exemple, lorsqu'un chat, quivient de manger, donc rassasié, tue une souris par simple envie de jeu, c'est un phénomène naturel et non sadique comme nous pourrions l'interpréter pour nous carlorsqu'un Homme commet un tel acte, il a pour objectif de répandre le mal ou la souffrance.

Ce sont donc bien la liberté et la responsabilité qui sont derrière ceschoix.

C'est donc une preuve que seul l'Homme peut faire preuve d'inhumanité.

Nous devons donc admettre comme l'un des paradoxes, notre inhumanité commefaisant partie de notre humanité et non de notre animalité.

Ainsi, l'Homme peut manifester une perversion toujours possible de sa liberté.

C'est donc par sa conscienceet par sa liberté que l'Homme s'écarte de ce qui lui a été prescrit.

Or, cette liberté peut le pousser à agir autant dans le bien le plus haut, que dans le mal le plushorrible.

Le fruit de la conscience et de la liberté est donc la morale, mais il peut aussi y avoir le fait de violer les exigences de cette dernière jusqu'à atterrir dansl'inhumain.

Ainsi pour Freud, « Notre conscience, loin d'être le juge implacable dont parlent les moralistes, est, par ses origines, de “l'angoisse sociale” et rien de plus», la conscience morale est donc avant tout de la « mauvaise conscience » et l'intériorisation d'interdits culturels qui provoquent une frustration nécessaire de nosdésirs.

On agit donc bien ou moins bien selon ce que nous dicte notre morale mais aussi notre mentale car certaine personne seront prêtes à affronter des situationspour les tourner en une chose positive mais d'autre auront un désir tel que la situation puisse avoir des suites négatives.

A partir de ce point et pour tirer toutes lesconséquences de cette liberté, nous ne pouvons ni affirmer que quelqu'un est bon ou mauvais à la base, mais qu'il devient l'un ou l'autre en fonction de ses actes.

Iln'existe donc pas d'humanité ou d'inhumanité naturelle venant d'une personne, il y a seulement le fait d'obéir à certaines valeurs et obligations morales qui font del'Homme un sujet dans toute sa dignité ou au contraire le fait de violer les règles et de suivre un chemin qui n'est pas des meilleurs.

Comme Nietzsche l'exposait « iln'y a pas de phénomène moraux, seulement une interprétation morale des phénomènes », ce qui laisse croire qu'il n'existe pas de morale en soi et c'est nous quidonnons un sens morale aux choses qui arrivent.

Pour être inhumain il faut donc être conscient et libre, il faut poser un acte et pouvoir l'assumer.. »

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