Devoir de Philosophie

Mme de Tourvel dans Les Liaisons Dangereuses

Publié le 18/08/2012

Extrait du document

liaisons dangereuses

ncapable de lutter davantage, Mme de Tourvel ne vit que par et pour Valmont : " C'est à votre neveu que je me suis consacrée ; c'est pour lui que je me suis perdue. Il est devenu le centre unique de mes pensées, de mes sentiments, de mes actions." (lettre 128) Rien ne pourra "jamais [la] faire changer de sentiment ni de conduite", elle n'a aucun regret, " je veux vivre pour le chérir, pour l'adorer" (lettre 133). Elle passe d'un excès de douleur à un excès de bonheur : " Valmont... Valmont ne m'aime plus, il ne m'a jamais aimée. [...] Il me trompe, il me trahit, il m'outrage" (lettre 135) ; "tout est oublié, pardonné ; disons mieux, tout est réparé. A cet état de douleur et d'angoisse, ont succédé le calme et les délices. Ô joie de mon coeur, comment vous exprimer !" (lettre 139).  Elle présente son abandon comme un sacrifice, un don christique : elle se "consacre" à son nouveau Dieu,"je l'aime avec idolâtrie et bien moins encore qu'il ne le mérite" (lettre 132). En se donnant à lui, elle le sauve et lui garantit son bonheur, "placée par Mr de Valmont entre sa mort ou son bonheur, je me suis décidée pour ce dernier parti." (lettre 128).  Enthousiaste mais toujours aussi incrédule, elle est encore plus vulnérable qu'avant, tant elle aveuglée par cette passion toute nouvelle : elle pense qu'ils "sont nés l'un pour l'autre"

liaisons dangereuses

« dont notre coeur nous rapproche sans cesse" (lettre 103) et que "l'amour est un sentiment indépendant, que la prudence peut faire éviter, mais qu'elle ne sauraitvaincre ; et qui, une fois né, ne meurt que de sa belle mort ou du défaut absolu d'espoir." (lettre 126).Incapable de lutter davantage, Mme de Tourvel ne vit que par et pour Valmont : " C'est à votre neveu que je me suis consacrée ; c'est pour lui que je me suis perdue.Il est devenu le centre unique de mes pensées, de mes sentiments, de mes actions." (lettre 128) Rien ne pourra "jamais [la] faire changer de sentiment ni de conduite",elle n'a aucun regret, " je veux vivre pour le chérir, pour l'adorer" (lettre 133).

Elle passe d'un excès de douleur à un excès de bonheur : " Valmont...

Valmont nem'aime plus, il ne m'a jamais aimée.

[...] Il me trompe, il me trahit, il m'outrage" (lettre 135) ; "tout est oublié, pardonné ; disons mieux, tout est réparé.

A cet état dedouleur et d'angoisse, ont succédé le calme et les délices.

Ô joie de mon coeur, comment vous exprimer !" (lettre 139).Elle présente son abandon comme un sacrifice, un don christique : elle se "consacre" à son nouveau Dieu,"je l'aime avec idolâtrie et bien moins encore qu'il ne lemérite" (lettre 132).

En se donnant à lui, elle le sauve et lui garantit son bonheur, "placée par Mr de Valmont entre sa mort ou son bonheur, je me suis décidée pource dernier parti." (lettre 128).Enthousiaste mais toujours aussi incrédule, elle est encore plus vulnérable qu'avant, tant elle aveuglée par cette passion toute nouvelle : elle pense qu'ils "sont nés l'unpour l'autre" (lettre133), elle se méprend sur l'attitude de Valmont, "pourquoi serait-il devenu plus tendre, plus empressé, depuis qu'il n'a plus rien à obtenir" ; naïve,elle pense qu'elle est l'amante parfaite et que Valmont lui appartient , " Pourquoi cesserait-il de m'aimer ? quelle autre femme le rendrait-il plus heureuse que moi ?"(lettre 133) Aussi plus dure va être la chute lorsqu'elle va recevoir la lettre de rupture.C'est un personnage tragique :Telles les héroïnes de Racine, Mme de Tourvel inspire la "terreur et la pitié".

En effet, le lecteur ne peut que craindre de tomber dans les mêmes pièges qu'elle etd'être victime des mêmes scélératesses.

Sacrifiée à l'autel du libertinage, mais aussi à celui de la jalousie de Mme de Merteuil, à celui de l'orgueil et de la réputationde Valmont, Mme de Tourvel est une victime innocente.

Elle inspire la pitié quand elle est humiliée par Valmont lui écrivant sur le dos d'Émilie, par cette dernièrequi se moque d'elle devant l'Opéra, quand elle est trompée et qu'elle accepte tous les mensonges que Valmont lui sert, mensonges dont elle n'est peut-être pas tout àfait dupe mais qui la rassurent.

Comme une héroïne tragique, elle connaît les affres de la solitude, elle se plaint de l'abandon de ceux qu'elle aime : " Touteconsolation m'est refusée.

La pitié s'arrête sur les bords de l'abîme où le criminel se plonge.

Les remords le déchirent et ses cris ne sont pas entendus." (lettre 161)Grandeur de Mme de Tourvel qui assume ses fautes mais qui pardonne à son bourreau.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles