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Le mot "indépendant" dans l'oeuvre de René DESCARTES

Publié le 09/08/2010

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descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle sixième.

J’appelle absolu tout ce qui est l’élément simple et indécomposable de la chose en question, comme, par exemple, tout ce qu’on regarde comme indépendant ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle douzième.

 en effet, on ne peut pas dire qu’il soit composé parce qu’il a la corporalité, l’étendue et la figure, car ces éléments n’ont jamais existé indépendants l’un de l’autre.

  DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

 Car si j’eusse été seul et indépendant de tout autre, en sorte que j’eusse eu, de moi-même, tout ce peu que je participais de l’être parfait, j’eusse pu avoir de moi, par même raison, tout le surplus que je connaissais me manquer, et ainsi être moi-même infini, éternel, immuable, tout connaissant, tout-puissant, et enfin avoir toutes les perfections que je pouvais remarquer être en Dieu.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS QUATRIEME, DES SENS EN GENERAL.

 puis leur substance intérieure, qui s’étend en forme de petits filets tout le long de ces tuyaux, depuis le cerveau, d’où elle prend son origine, jusqu’aux extrémités des autres membres, où elle s’attache, en sorte qu’on peut imaginer, en chacun de ces petits tuyaux, plusieurs de ces petits filets indépendants les uns des autres ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

 Or, si j’étais indépendant de tout autre, et que je fusse moi-même l’auteur de mon être, je ne douterais d’aucune chose, je ne concevrais point de désirs, et enfin il ne me manquerait aucune perfection ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.

 Et lorsque je considère que je doute, c’est-à-dire que je suis une chose incomplète et dépendante, l’idée d’un être complet et indépendant, c’est-à-dire de Dieu, se présente à mon esprit avec tant de distinction et de clarté ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION Xe.

 d’où il paraît que je n’ai point d’autre idée qui réponde à ce nom d’indépendant, sinon la mémoire de mes propres idées, qui ont toutes leur commencement en divers temps, et qui par conséquent sont dépendantes.

C’est pourquoi, dire que Dieu est indépendant, ce n’est rien dire autre chose, sinon que Dieu est du nombre des choses dont je ne puis imaginer l’origine ;

 C’est pourquoi, encore qu’on eût démontré qu’un être infini, indépendant, tout-puissant, etc.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 18 août 1645.).

 mais la suite de son discours fait juger que, par rerum naturam, il entend l’ordre établi de Dieu en toutes les choses qui sont au monde, et que, considérant cet ordre comme infaillible et indépendant de notre volonté, il dit que :

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er février 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 novembre 1645.).

Pour ce qui est du libre arbitre, je confesse qu’en ne pensant qu’à nous-mêmes, nous ne pouvons ne le pas estimer indépendant ;

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

 Mais, de cette durée infinie que le monde doit avoir à l’avenir, on n’infère point qu’il ait été ci-devant de toute éternité, à cause que tous les moments de sa durée sont indépendants les uns des autres.

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