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Qu'est ce que la paix?

Publié le 26/03/2005

Extrait du document

·        Hobbes ne pense pas que la guerre puisse sortir de la définition de la paix. Cependant, il ébauche la possibilité d'une paix durable, suffisamment du moins pour que l'homme pusse commencer à se sentir en sécurité. ·        Mais on voit que la tentative de produire une définition de la paix qui, rationnellement, n'incluse plus celle de la guerre est en germe. C'est le 18ème siècle qui va ensuite tenter de redéfinir la paix dans une nouvelle configuration. ·        Rousseau tentera de formuler une définition de la paix comme étant perpétuelle. Mais c'est Kant qui posera les bases de cette paix, en la redéfinissant comme étant avant tout la fin des combats, et non un temps entre les combats, et comme perpétuelle en soi. « [...] La Paix, fin de toute hostilité, la paix qu'on ne peut même appeler perpétuelle, sans faire un pléonasme. Le traité de paix doit anéantir tous sujets de guerre connus ou inconnus. » Kant, Projet de Paix perpétuelle.
Analyse.
·         Nous avons ici à faire à un sujet définitionnel. Aussi notre première tâche sera de mettre en avant la ou les définitions que nous avons de la paix.
·         La paix se définit communément comme les rapports entre personnes qui ne sont pas en conflits ou en querelles. Concernant les états, il s'agit de la situation de ceux qui ne sont pas en guerre (Petit Robert). Nous avons donc ici une définition qui ne peut se faire qu'avec le concours du terme opposé : la guerre.
·         La paix, dans le sens commun, se comprend donc comme l'absence de guerre. Or, à l'opposé, la guerre ne se définit pas comme l'absence de paix. Aussi avons-nous deux définitions qui peuvent s'opposer :
o   Celle de la paix, d'une part, qui se définit de façon négative, comme étant une absence de quelque chose, en l'occurrence de la guerre.
o   Celle de la guerre, d'autre part, qui se comprend elle comme positive, elle n'a pas besoin de l'absence d'un terme pour se définir.
·         Cette définition de la paix impose donc que nous considérions la guerre comme partie intégrante du concept de paix.
·         Nous devrons donc conserver, dans un premier temps, la définition de la paix en fonction de celle de la guerre. Ceci implique aussi une analyse poussée du fonctionnement humain : la paix semble en pas pouvoir exister sans la guerre.
·         Dans un second temps, nous essayerons de sortir de cette fonction pour tenter de comprendre le concept de paix indépendamment de celui de guerre.
·         Cette tentative inclura l'idée d'une paix perpétuelle, qui ne soit plus un temps situé entre deux guerres.
·         Ainsi, nous devrons conserver dans notre étude la définition de la guerre pour définir ce qu'est la paix. C'est seulement ensuite que sur ces mêmes bases nous pourrons développer l'idée d'une paix sans guerres.
·         La définition du concept de paix reste aujourd'hui relativement flou et continuellement en rapport avec le concept de guerre. Pour autant, nous pouvons tenter d'en sortir en définissant la paix dans sa fin.
Problématisation.
L'histoire de l'humanité peut se résumer de façon binaire : une succession de périodes de guerres, entrecoupées par des temps de paix. Ou inversement. Cette vision simpliste de l'histoire nous met face à une réalité, celle de la dépendance de la paix à la guerre, l'une ne semblant pouvoir aller sans l'autre. Pourtant, si nous essayons de définir le concept de paix, serons-nous obliger d'y adjoindre celui de la guerre ? Ou alors, est-il envisageable de penser la paix indépendamment de la guerre, et ainsi d'y trouver une fin, plutôt que d'y voir un simple temps d'entre deux guerres ?
 

« · Pourtant, Bergson pense la paix.

Il recherche une paix qui puisse se définir elle-même, qui puisse avoir une fin propre. · C'est donc une nouvelle définition de la paix qu'il faut rechercher, une définition qui permette de penser al paix sans la guerre, ou pour le moins un temps de paix suffisamment durable pour que l'on yvoit pas une simple interruption des temps de guerre. 2.

Peut-on penser une paix indépendamment de la guerre ? « Parce que le but de cette institution est la paix et la défense de tous, et que quiconque a droit à la fina droit aux moyens, il appartient de droit à tout homme ou assemblée investis de la souveraineté d'êtrejuge à la fois des moyens nécessaires à la paix et à la défense ...

et de faire tout ce qu'il juge nécessairede faire, soit par avance, pour préserver la paix et la sécurité en prévenant la discorde à l'intérieur etl'hostilité à l'extérieur soit, quand la paix et la sécurité sont perdues, pour les recouvrer.

» ThomasHobbes, Léviathan . · Hobbes ne pense pas que la guerre puisse sortir de la définition de la paix.

Cependant, il ébauche la possibilité d'une paix durable, suffisamment du moins pour que l'homme pusse commencer à sesentir en sécurité. · Mais on voit que la tentative de produire une définition de la paix qui, rationnellement, n'incluse plus celle de la guerre est en germe.

C'est le 18 ème siècle qui va ensuite tenter de redéfinir la paix dans une nouvelle configuration. · Rousseau tentera de formuler une définition de la paix comme étant perpétuelle.

Mais c'est Kant qui posera les bases de cette paix, en la redéfinissant comme étant avant tout la fin des combats, etnon un temps entre les combats, et comme perpétuelle en soi. « [...] La Paix, fin de toute hostilité, la paix qu'on ne peut mêmeappeler perpétuelle, sans faire un pléonasme.

Le traité de paix doitanéantir tous sujets de guerre connus ou inconnus.

» Kant, Projet de Paix perpétuelle . · Selon Kant, la paix doit se définir d'abord comme perpétuelle, ce qui lui ôte tout rapport avec la guerre.

Nouspassons alors d'un temps déterminé, entre deux guerres, à untemps perpétuel, de durée indéterminée. · Ainsi, Kant réussi à faire de la guerre une fin pour l'humanité, et non un simple moyen terme.

Le but de Kant estde poser la paix comme toujours valable, sans qu'elle puissecontenir dans sa définition les germes du retour à la guerre, ceque faisait Hobbes. · Ainsi, on peut, avec Kant, définir la Paix sans la guerre, et dans le même temps en faire un concept précieux àl'accomplissement de l'homme. Il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état denature, ni celle entre nous en tant qu'États, qui bien qu'ils se trouventintérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement(dans leur rapport réciproque) dans un état dépourvu de lois - car cen'est pas ainsi que chacun doit chercher son droit.

Aussi la questionn'est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n'est qu'une chimère et si nousne nous trompons pas dans notre jugement théorique, quand nous admettons le premier cas, mais nousdevons agir comme si la chose qui peut-être ne sera pas devait être, et en vue de sa fondation établir laconstitution qui nous semble la plus capable d'y mener et de mettre fin à la conduite de la guerredépourvue de salut, vers laquelle tous les États sans exception ont jusqu'à maintenant dirigé leurspréparatifs intérieurs, comme vers leur fin suprême.

Et si notre fin, en ce qui concerne sa réalisation,demeure toujours un voeu pieux, nous ne nous trompons certainement pas en admettant la maxime d'ytravailler sans relâche, puisqu'elle est un devoir.

KANT Introduction La guerre n'a cessé d'ensanglanter l'Histoire et de renaître tel un Phoenix.

L'idée d'une paix perpétuelle serait-ellepure chimère ? Il n'y a pas loin du constat à l'interprétation fataliste, qui voit dans les faits passés et présents lanécessaire conséquence de la méchanceté naturelle de l'homme, donnée comme évidente.

Ce « diagnostic »apparemment lucide n'annonce rien de bon pour l'avenir, si les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Ladisqualification d'une espérance, lorsqu'elle conduit l'homme à renoncer à son devoir, et justifie son cynisme en ledonnant comme réalisme, relève d'une approche critique rigoureuse, car elle atteste une certaine confusion.

Ledoute quant à l'existence future d'un monde sans guerre justifie-t-il ce qui, sous prétexte de réalisme politique,maintient entre les États une logique de rapports de forces ? Le paradoxe habituel, « si tu veux la paix prépare laguerre », est-il aussi évident qu'on le prétend ? L'idée d'un droit international permettant de s'acheminer vers la paixentre les États est-elle si chimérique ? L'étude d'un texte de Kant va nous permettre de prendre en charge ces. »

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