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La peine de mort devrait-elle être légale au Canada ?

Publié le 21/03/2011

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Le présent texte traitera d’une pratique abolie dans la majorité des États du monde, la peine de mort.  Nous nous poserons la question suivante : La peine capitale devrait-elle être légale au Canada? Notons qu’aucune exécution n’y a eu lieu depuis 1962, et que l’abolition fut totalement confirmée en 1976. Plusieurs personnes sont cependant convaincues de la légitimité de celle-ci.  Je démontrerai que, bien au contraire, cette sentence ne devrait plus jamais être considérée comme envisageable.

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« Le présent texte traitera d'une pratique abolie dans la majorité des États du monde, la peine de mort.

Nous nous poserons la question suivante : La peine capitale devrait-elle être légale au Canada? Notons qu'aucuneexécution n'y a eu lieu depuis 1962, et que l'abolition fut totalement confirmée en 1976.

Plusieurs personnes sontcependant convaincues de la légitimité de celle-ci.

Je démontrerai que, bien au contraire, cette sentence nedevrait plus jamais être considérée comme envisageable. Le maintien volontaire de la peine de mort n'est pas du tout dissuasif, comme plusieurs veulent bien le laisser entendre.

Contrairement à nous, les défenseurs de cette pratique assument visiblement le fait que les criminelsdevraient réfléchir au fait qu'une injection mortelle ou une électrocution les attendent avant de commettre unmeurtre.

On pourrait croire que le taux de criminalité des États non abolitionnistes serait donc en baisse.

Or, cen'est pas du tout le cas, lorsque nous analysons le FBI Uniform Crime Report de 2007.

Les États américains dans lesquels la peine capitale est toujours en vigueur affichent un nombre d'homicides supérieur de 42 % aux Étatsabolitionnistes.

Ces faits remettent grandement en question la thèse du maintien du châtiment de mort, etdémontrent la fausseté du principal argument utilisé par les partisans de la peine capitale.

De plus, si une maladiementale, l'effet de l'alcool ou de la drogue sont impliqués, ils peuvent ne pas être des facteurs très propices à unequelconque réflexion de la part du criminel, qui se trouve dans un état anormal lors de son crime.

Nous pouvonsnous demander s'ils réfléchiraient, mais une chose est sûre : leur condition ne les prédisposerait pas à la potentielleexécution qui les attend.

Il est possible, encore, de se questionner sur le fondement rationnel de l'argument del'effet dissuasif de la peine capitale. Deuxio, la vengeance que les familles de victimes associent à la mort de l'accusé n'est certainement pas une solution rationnelle et humaine.

Elle ne permet pas de faire revivre les victimes de quelque façon que ce soit.

Lavengeance est un comportement qui n'implique que nos passions destructrices.

Elle ne laisse visiblement pas deplace à une quelconque réflexion rationnelle ou logique et n'est que purement subjective.

Pouvons-nous cependantnous permettre d'être subjectifs lorsque la vie d'un homme est en jeu? Par la suite, nous pouvons observer que la peine de mort est éminemment contradictoire à la base : la loi dit de ne pas tuer, mais comment punit-on un êtrequi a transgressé cette loi? En le tuant.

Il s'agit d'une opposition assez flagrante qui démolit le fondement même dela loi interdisant le meurtre.

Nos détracteurs invoqueront le bien-fondé de la loi du Talion.

Cette loi est vieillecomme le monde, elle a été mise en place 1730 ans avant notre ère.

Or, si l'on s'en tient à la logique, sous quelprétexte, quel droit invoquons-nous pour infliger à quelqu'un un châtiment égal à ce qui lui a été infligé? Lesmaladies mentales jouent un rôle à travers tous ces meurtres.

Si on met à mort un meurtrier, nous serons certainsqu'il ne recommencera plus à tuer, mais ce citoyen (il est toujours un citoyen!) aurait pu subir une peine encore plusgrave, celle de se retrouver en face de lui-même, de découvrir le but éducatif de la justice moderne. Finalement, la peine de mort s'avère être une manifestation d'impuissance de la part d'un système de justice, sous deux aspects.

Le premier : du fait qu'il s'agit d'une solution facile , elle concrétise l'incapacité de la société à réhabiliter les criminels violents.

Face à ce constat, le système baisse les bras, au lieu de régler le problème.

On neveut que l'effacer à tout jamais.

Or, n'est-ce pas là une erreur de jugement que de solutionner définitivement (etviolemment) un problème sans chercher à établir de plan à long terme, surtout lorsqu'il s'agit d'un être humain? Jetrouve que les adeptes de la théorie inverse ne justifient pas bien l'usage de la peine de mort… Ils ne fontqu'insister sur le fait d'agir pou empêcher un criminel de récidiver, mais n'y a-t-il pas d'autres solutions moinsradicales? Nous devons nous pencher sur ces solutions en priorité, par respect pour la réalité humaine de la chose.

Les humains ont, à la base, un potentiel de changement.

Fondamentalement, je crois que l'humain peut changer safaçon de penser, par des discussions constructives - dans ce cas-ci, des thérapies - avec des spécialistes.

Laphilosophie nous le prouve.

Pourquoi la société ne pourrait-elle pas offrir une deuxième chance à un criminel quidisposerait de toutes les ressources nécessaires à sa réintégration? (Malgré mon objection-réfutation, j'ai décidé de développer un peu plus encore…) Le deuxième aspect est le risque d'innocence, qui est toujours présent.

Ce risque prend une proportion d'autant plus importante lorsque la vie d'un être humain (quels que soient les crimescommis) est en jeu! Déjà que le fait de tuer un être humain intentionnellement déroge aux règles d'une sociétémoderne, l'innocence probable de cette personne rendrait donc une action indigne encore plus irrespectueuse pourla dignité humaine.

Le système judiciaire ne peut être parfait, pourquoi donc réinstaurerions-nous une réalité qui neferait qu'amplifier une fragilisation déjà présente dans un système de justice au Canada… Nous pouvons donc conclure que la peine de mort ne devrait certainement pas être réintégrée au Canada.

Lesétudes criminologiques, la valeur très moindre de la notion de vengeance et les failles observables du système dejustice solidifient la thèse abolitionniste.

Cela dit, pourquoi donc ne nous questionnons pas sur la responsabilité dela société et de l'État au niveau de la prévention des crimes? Certains jeunes sont probablement plus enclins à ledevenir, mais sont-ils vraiment aidés par la société? Cela reste à examiner…. »

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