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Peut-on apprendre à penser par soi-même ?

Publié le 11/09/2005

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Quand on demande à un l'homme de la rue s'il faut apprendre à penser, on entend dans la majeure partie des cas que cela est inutile car la pensée est une chose innée dont l'homme est naturellement accompagné dès sa naissance. Cependant cette opinion est aux premiers abords contestable car elle n'envisage la pensée que comme un tout qui n'est pas susceptible de distinctions. Or, il est nécessaire de distinguer deux sortes de pensée : la pensée en tant que sensation ou sentiment, et la pensée en tant que réflexion. C'est principalement la pensée réfléchie, qui constitue la pensée au sens strict, que nous allons traiter. En effet, la pensée, sensation ou émotion, semble être innée et ne pas s'apprendre à proprement parler, même si toute sensation est toujours relativement construite. Pour cela, prenons l'exemple le plus anodin du bébé : il a spontanément un sentiment de bien-être ou de malaise ; il semble sujet à certaines émotions telles la gaieté, qu'il exprime par le rire ; quand on l'éloigne de sa mère, il pleure car il se sent mal à l'aise. Cette pensée sensation n'est pas spécifique à l'homme, elle est commune à lui et à l'animal. En revanche, la pensée réflexion est propre à l'homme (opposition à l'animal). La pensée réflexion est la faculté intellectuelle ayant pour objet la connaissance : le fait de penser implique la production d'idées, de jugements. La pensée, c'est l'activité de l'esprit qui nous permet de comprendre.

Contrairement à l'opinion, pour qui ces deux verbes « apprendre « et « penser « sont incompatibles, la philosophie, tout au long de son histoire, revendique la sauvegarde du « métier « de penser. Ainsi  Hegel dans l'introduction à son Encyclopédie, renoue avec Platon pour marquer l'importance du métier en philosophie dénonce une double illusion dans le refus d'un « apprendre à penser « : « On accorde, écrit-il, que pour confectionner un soulier, il faut l'avoir appris et s'être exercé, bien que chaque homme disposant d'un pied, en possède la mesure et grâce à des mains, l'habileté naturelle pour ce métier. Ce n'est qu'en philosophie, pense-t-on, que des études et des efforts ne sont pas indispensables. « Dès lors, on peut légitimement se poser la question : apprend-on à penser ? Ne faut-il pas radicaliser le paradoxe propre à cette question ? S'il n'y a de véritable apprendre que l'apprendre à penser, car on ne pense que des pensées et non des imaginations ou des représentations intellectuelles, alors apprendre, n'est-ce pas véritablement développer par soi-même ce qui est en soi-même, et non être soumis à l'instruction d'un maître, ou à la contrainte d'une opinion ?

 

« Contrairement à l'opinion, pour qui ces deux verbes « apprendre » et « penser » sont incompatibles, la philosophie, tout au long de son histoire, revendique la sauvegarde du « métier » de penser.

Ainsi Hegel dans l'introduction à son Encyclopédie, renoue avec Platon pour marquer l'importance du métier en philosophie dénonce une double illusion dans le refus d'un « apprendre à penser » : « On accorde, écrit-il, que pour confectionner un soulier, il faut l'avoir appris et s'être exercé, bien que chaque homme disposant d'un pied, en possède la mesure et grâce à des mains, l'habileté naturelle pour ce métier.

Ce n'est qu'en philosophie, pense-t-on, que des études et des efforts ne sont pas indispensables.

» Dès lors, on peut légitimement se poser la question : apprend-on à penser ? Ne faut-il pas radicaliser le paradoxe propre à cette question ? S'il n'y a de véritable apprendre que l'apprendre à penser, car on ne pense que des pensées et non des imaginations ou des représentations intellectuelles, alors apprendre, n'est-ce pas véritablement développer par soi-même ce qui est en soi-même, et non être soumis à l'instruction d'un maître, ou à la contrainte d'une opinion ? Quand on demande à un l'homme de la rue s'il faut apprendre à penser, on entend dans la majeure partie des cas que cela est inutile car la pensée est une chose innée dont l'homme est naturellement accompagné dès sa naissance.

Cependant cette opinion est aux premiers abords contestable car elle n'envisage la pensée que comme un tout Le corrigé souhaité en échange de votre envoi: KANT: «J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes...»Liste des corrigés disponibles Je certifie être le propriétaire du copyright dusujet envoyé et permettre au webmaster du sitele droit de le refuser ou d'en faire une utilisationmarchande.

Contrairement à l'opinion, pour qui ces deux verbes « apprendre » et « penser » sont incompatibles, la philosophie,tout au long de son histoire, revendique la sauvegarde du « métier » de penser.

Ainsi Hegel dans l'introduction à sonEncyclopédie, renoue avec Platon pour marquer l'importance du métier en philosophie dénonce une double illusiondans le refus d'un « apprendre à penser » : « On accorde, écrit-il, que pour confectionner un soulier, il faut l'avoirappris et s'être exercé, bien que chaque homme disposant d'un pied, en possède la mesure et grâce à des mains,l'habileté naturelle pour ce métier.

Ce n'est qu'en philosophie, pense-t-on, que des études et des efforts ne sontpas indispensables.

» Dès lors, on peut légitimement se poser la question : apprend-on à penser ? Ne faut-il pasradicaliser le paradoxe propre à cette question ? S'il n'y a de véritable apprendre que l'apprendre à penser, car on nepense que des pensées et non des imaginations ou des représentations intellectuelles, alors apprendre, n'est-ce pasvéritablement développer par soi-même ce qui est en soi-même, et non être soumis à l'instruction d'un maître, ou àla contrainte d'une opinion ? Quand on demande à un l'homme de la rue s'il faut apprendre à penser, on entend dans la majeure partie des casque cela est inutile car la pensée est une chose innée dont l'homme est naturellement accompagné dès sanaissance.

Cependant cette opinion est aux premiers abords contestable car elle n'envisage la pensée que commeun tout qui n'est pas susceptible de distinctions.

Or, il est nécessaire de distinguer deux sortes de pensée : lapensée en tant que sensation ou sentiment, et la pensée en tant que réflexion.

C'est principalement la pensée. »

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