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Le sacrifice de la vie ?

Publié le 28/09/2013

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• Notez tout de suite le paradoxe : la vie, le bien le plus inestimable, mérite peut-être d'être offerte à un bien plus inestimable encore, que l'on n'atteint qu'en mourant.

• Ici, il est donc question de conduite morale : ma conscience morale me demande d'oublier ma vie particulière pour une cause qui me dépasse et qui doit valoir plus que ma vie.

• Y-a-t-il des causes qui valent qu'on pousse l'abnégation jusqu'à mourir pour elles?

« CORRIGÉ [Plan détaillé] [Introduction] La vie humaine, du point de vue des principes moraux, est la valeur suprême.

Elle est la source de toutes les autres valeurs.

A-t-on le droit d'admettre des exceptions qui légitiment le don volontaire de sa vie? Quel idéal peut mériter qu'on lui offre sa vie? Y-a-t-il un usage légitime de la violence qui va jusqu'au sacrifice suprême? [I -L'homme en tant que valeur absolue peut-il devenir un moyen au service d'une fin ?] La guerre : y-a-t-il des guerres justes ? - Cf Machiavel : pour préserver l'État, il ne faut pas hésiter à utiliser la cruauté.

La politique est un rapport de forces : morale et politique sont donc inconciliables.

La fin justifie les moyens.

- Cf Marx : la force est nécessaire pour parvenir plus vite à la société sans classes.

Cette violence est soumise à des conditions objectives : une révolution n'est utile que «si la vieille société contient les germes de la société future».

La violence politique de Machiavel ou la violence révolutionnaire de Marx peuvent aller jusqu'au sacrifice de vies humaines.

Peut-on morale­ ment accepter ces sacrifices ? [Il -L'homme ne doit jamais devenir un moyen au service d'une fin] Machiavel et Marx voulaient, pour l'un, une société plus sûre, pour l'autre, un plus grand bonheur pour l'humanité.

Mais il est moralement impossible de légitimer leur attitude qui implique le sacrifice de vies humaines car : - cf Rousseau : « Rien ne mérite d'être acheté au prix du sang » ; - cf Kant et les impératifs catégoriques : l'homme possède une dignité, une valeur intérieure absolue.

L'homme n'a pas de prix.

[Ill -Le sacrifice individuel] - Cf Gandhi : l'action non violente n'est pas une résignation passive mais une attitude combative: c'est la force d'âme qui maintient le monde en vie.

Cette force d'âme va jusqu'au sacrifice de la vie individuelle, qui n'est pas atteinte à la valeur humaine mais au contraire la reconnaissance absolue de celle-ci.

- Le sacrifice de soi, individuellement consenti, en pleine conscience, est digne de respect, même si le sang versé reste moralement condamnable.. »

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