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TRAVAIL DANS LA CRÉATION

Publié le 29/03/2015

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travail

abusé d'un vocabulaire nouveau, souvent simple démar­quage du grec ou du latin. Il s'agit d'épurer, de chercher l'ordre et la mesure, d'admettre toute la part d'artisanat qui entre dans le métier poétique.

Boileau ne nie pas la nécessité d'un don à l'origine pour que la création poétique débouche sur une réussite. Les six pre­miers vers de l'Art poétique ne laissent aucun doute sur ce point :

«C'est en vain qu'au Parnasse un téméraire auteur

Pense de l'art des vers atteindre la hauteur.

S'il ne sent point du Ciel l'influence secrète

Si son astre en naissant ne l'a formé poète,

Dans son génie étroit il est toujours captif.

Pour lui Phébus est sourd et Pégase est rétif.«

Phébus, ou Phoebus (« le brillant «), comme on le sait, était le surnom d'Apollon ou l'épithète que l'on joignait parfois à son nom. Apollon, dans la mythologie grecque, était le dieu de la lumière, d'où ce surnom, mais aussi le dieu de la poésie et de la musique. Pégase était, dans cette même mythologie, le cheval ailé qui symbolisait l'inspiration.

Toujours pour montrer l'importance de l'aptitude initiale au métier de poète, Boileau donne, dans le chant IV de son Art poétique, l'exemple d'un médecin de Florence qui, après avoir tué beaucoup de malades, accepta de se reconvertir et devint un excellent architecte. Par analogie, il tire de l'anec­dote un conseil destiné aux apprentis poètes : «Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent. «

 

Mais si le don, l'inspiration, l'émotion initiale sont néces­saires, ils ne sont pas suffisants. La poésie est un métier qui demande patience, ténacité, labeur. Un vrai poète ne consi­dérera pas comme une injure qu'on l'appelle « regratteur de syllabes « car son art repose justement dans ce travail sur les mots.

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Travail dans la création / 239 abusé d'un vocabulaire nouveau, souvent simple démar­ quage du grec ou du latin.

Il s'agit d'épurer, de chercher l'ordre et la mesure, d'admettre toute la part d'artisanat qui entre dans le métier poétique.

Boileau ne nie pas la nécessité d'un don à l'origine pour que la création poétique débouche sur une réussite.

Les six pre­ miers vers de l 'Art poétique ne laissent aucun doute sur ce point: «C'est en vain qu'au Parnasse un téméraire auteur Pense de l'art des vers atteindre la hauteur.

S'il ne sent point du Ciel l'influence secrète Si son astre en naissant ne l'a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif.

Pour lui Phébus est sourd et Pégase est rétif.» Phébus, ou Phoebus («le brillant»), comme on le sait, était le surnom d'Apollon ou l'épithète que l'on joignait parfois à son nom.

Apollon, dans la mythologie grecque, était le dieu de la lumière, d'où ce surnom, mais aussi le dieu de la poésie et de la musique.

Pégase était, dans cette même mythologie, le cheval ailé qui symbolisait l'inspiration.

Toujours pour montrer l'importance de l'aptitude initiale au métier de poète, Boileau donne, dans le chant IV de son Art poétique, l'exemple d'un médecin de Florence qui, après avoir tué beaucoup de malades, accepta de se reconvertir et devint un excellent architecte.

Par analogie, il tire de l 'anec­ dote un conseil destiné aux apprentis poètes : «Soyez plutôt maçon, sic 'est votre talent.» Mais si le don, l'inspiration, l'émotion initiale sont néces­ saires, ils ne sont pas suffisants.

La poésie est un métier qui demande patience, ténacité, labeur.

Un vrai poète ne consi­ dérera pas comme une injure qu'on l'appelle« regratteur de syllabes» car son art repose justement dans ce travail sur les mots.

Attention, Boileau dit « vingt fois sur le métier» et non «cent fois», comme on le lit assez souvent.

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Il y a dans tout poète un homme qui travaille la langue. »

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