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Conscience et autoconscience

Publié le 22/03/2015

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conscience

 

Il y a pour la conscience un ob-jet qui en soi-même pose son être-autre ou la différence comme une [différence] nulle, et en cela est autostant. La figure seulement vivante indifférenciée sursume bien son autostance dans le processus de la vie elle-même, mais elle cesse, avec sa différence, d'être ce qu'elle est ; quant à l'ob-jet de l'autoconscience, il est pareillement autostant dans cette négativité de soi-même ; et par là il est pour soi-même genre, fluidité universelle dans la propriété de son isolement ; il est autoconscience vivante.

Il y a une autoconscience pour une autoconscience. Ce n'est que par là qu'elle est en fait ; car ce n'est qu'en cela qu'advient pour elle l'unité de soi-même dans son être-autre ; Je, qui est l'ob-jet de son concept, en fait n'est pas objet; quant à l'ob-jet du désir il est seulement autostant, car il est la substance universelle qui ne peut être abolie, l'essence égale-à-soi-même fluide. En tant que c'est une autoconscience qui est l'ob-jet, il est tout aussi bien Je qu'ob-jet. — Du coup est déjà présent-là pour nous le concept de l'esprit. Ce qui pour la conscience advient en sus est l'expérience de ce qu'est l'esprit, cette substance absolue qui, dans la liberté parfaite et autostance de son opposition, savoir des autoconsciences diverses étant pour soi, est l'unité de ces mêmes [autoconsciencesj ; Je qui [est] nous, et nous qui est Je. La conscience n'a que dans l'autoconscience, [entendue] comme le concept de l'esprit, son point-tournant, où, à partir de l'apparence colorée de l'en-deçà sensible, et à partir de la nuit vide de l'au-delà suprasensible, elle s'engage dans le jour spirituel de la présence. «

Id., La Vérité de la certitude de soi-même, pp. 215-216.

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« Textes commentés 37 L'expérience que la conscience a menée sur l'objet de son savoir -un objet quelconque, pris dans le cercle des réalité du monde - l'a amenée à se départir de toute attitude de domination, jusqu'à comprendre qu'elle ne pouvait, idéalement, pénétrer son contenu que si lui-même, dans l'altérité indépassable qui le constitue, s'offre à ce déchiffrement, dans un mouvement qui met aussi bien en cause l'intégrité du sujet connaissant.

C'est dire que, au-delà du désir qui tend simplement à la disparition de l'objet, à son absorption par le sujet, la situation-type dans laquelle se vérifie cette relation est celle dans laquelle les deux termes en cause sont tous deux des sujets -l'homme, en définitive, n'étant pas lui-même face au monde extérieur, mais seulement face à un autre homme, à la fois extérieur et intérieur à lui : « Il y a une autoconscience pour une autoconscience.

» Lorsque la conscience se définit seulement comme Je, elle ne dépasse pas le stade d'une coïncidence avec elle-même qui la maintient à l'intérieur d'un cercle seulement subjectif.

Par contre lorsque, dans la dialectique de l'infinité sur laquelle s'achève la section Conscience, elle découvre « l'unité de soi­ même dans son être-autre », elle s'atteint à la fois comme sujet et objet : autostante, c'est-à-dire tenant (debout) par soi-même, non pas dans l'exclusion dans l'autre, mais dans la reconnaissance de ce que cet autre lui est essentiellement intérieur.

De cette expérience, l'autre concret et irréductiblement extérieur est désormais le chiffre, sous la condition précisément qu'il soit reconnu comme doté de cette même autostance, étant lui-même pareillement sujet et objet.

La scène est libre pour que se clarifient les rapports entre individus, hors de toute volonté de domination et de toute acceptation de servitude.

Cette première réversibilité des termes entre le singulier et le pluriel -le 1 Je et le Nous - ouvre la voie à une longue suite de tâtonnements et 1 d'expériences qui, d'échec en échec, mèneront jusqu'à la formule parfaite d'une 'I reconnaissance de liberté: «l'être-là du Je étendu jusqu'à la dualité» (fin de la.

section Esprit, p.

580).

C'est donc seulement pour nous, et pas encore pour la · [ conscience, qu'est ici présent « le concept de l'esprit» - unité des termes, 1 différents en tant même que différents.. »

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