Devoir de Philosophie

HEGEL, Liberté de l'autoconscience ; stoïcisme, scepticisme, et la conscience malheureuse

Publié le 22/03/2015

Extrait du document

hegel

« Être à soi ob-jet non comme Je abstrait, mais comme Je qui en même temps a la signification de l'être-en-soi, ou se comporter à l'égard de l'essence ob-jective de telle sorte qu'elle ait la signification de l'être-pour-soi de la conscience pour laquelle elle est, voilà ce qui s'appelle penser. — Pour le penser, l'ob-jet ne se meut pas dans des représentations ou des figures, mais dans des concepts, c'est-à-dire dans un être-en-soi différent qui immédiatement pour la conscience n'est pas un [être-en-soi] différent par rapport à elle. Le représenté, figuré, étant, comme tel, a la forme d'être quelque-chose d'autre que la conscience ; un concept, quant à lui, est en même temps un étant— et cette différence, dans la mesure où elle est en lui-même, est son contenu déterminé —, mais du fait que ce contenu est en même temps un [contenu] compris, elle [= la conscience] demeure immédiatement consciente de son unité avec cet étant déterminé et différent ; non comme dans le cas de la représentation, où elle a d'abord encore à se souvenir de façon particulière que cela est sa représentation ; mais à moi le concept est immédiatement mon concept. Dans le penser, Je suis libre, parce que je ne suis pas dans un autre, mais demeure purement et simplement près de moi-même, et l'ob-jet qui m'est l'essence est, dans [une] unité non-séparée, mon être-pour-moi ; et mon mouvement dans des concepts est un mouvement dans moi-même. «

HEGEL, Liberté de l'autoconscience ; stoïcisme, scepticisme, et la conscience malheureuse, p. 229.

hegel

« Textes commentés 41 Représentation d'une part, concept et pensée de l'autre : autant de termes auxquels Hegel donne une signification bien précise.

Il importe à la fois de peser ces diverses acceptions et de prendre en compte le jeu de leur articulation.

Car il ne s'agit pas de types de connaissance qui se chasseraient ou s'annuleraient l'un l'autre, mais de niveaux dont le premier trouve son achèvement en s'accomplissant sous la forme du second.

Au point de départ, la représentation - ou encore la figure, ou l'étant 1 comme tel.

Exemple-type : la certitude sensible, qui tient dans le rapport im­ médiat d'un Je à un objet quelconque (arbre, maison), lequel, dans cette éco- ! nomie du connaître, demeure face au sujet dans la distance ob-jective qu'im- 1 plique l'extériorité : ce type de savoir doit se souvenir de façon particulière que cela est sa représentation.

Quant au Je qui intuitionne ou perçoit ainsi la chose, il demeure en lui-même abstrait, solitairement limité à lui-même.

Cette représentation, accomplie dans le mouvement d'une réflexion bi-pré­ supposante, donne naissance à la connaissance conceptuelle de l'objet, désor­ mais saisi lui-même comme un sujet, un Je en puissance de « reconnaissance » du Je originaire.

Le stade de l'extériorité représentative n'est pas aboli, mais l'implication logique du Je connaissant (désormais soustrait à son abstraction initiale) avec l'objet connu fait que le sujet demeure près de lui-même dans ce qui est, irréductiblement, son autre.

C'est là le niveau de la pensée, qui conjoint donc représentation et concept - ou plutôt qui montre comment la représentation appelle, comme de soi, sa diction en concept.

Cette modalité achevée du connaître, qui n'est rien moins que l'émergence en ce lieu de l'œuvre de son terme accompli -le savoir absolu -ouvre à l'expérience d'une liberté essentielle, et permet de comprendre dès maintenant comment et pourquoi le troisième livre de la Science de la logique, Logique subjective ou Doctrine du concept, identifie d'emblée les termes de sujet, de concept et de liberté.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles