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L'IDÉE DE BEAU SELON PLOTIN

Publié le 24/03/2015

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TEXTE

« Comment les beautés de là-haut et celles d'ici sont-elles les unes et les autres des beautés ? C'est disons-nous parce qu'elles

participent à une idée. Car toute chose privée de forme et des­tinée à recevoir une forme et une idée reste laide et étrangère à la raison divine tant qu'elle n'a part ni à une raison ni à une forme ; et c'est là l'absolue laideur. L'idée ordonne en les com­binant les parties multiples dont un être est fait ; elle les réduit en un tout convergent et crée l'unité en les accordant entre elles, parce qu'elle même est une et parce que l'être informé par elle doit être un autant qu'une chose composée de plusieurs parties peut l'être. «

 

(Plotin, Ennéades I, 6, § 2, Du Beau.)

L'esthétique de Plotin qui retient l'essentiel de l'enseignement platonicien est une esthétique métaphysique. Les beautés sensibles ne sont telles que par participation à l'Idée, présente à un degré plus élevé dans les beautés intelligibles. Il n'y a pas d'autonomie de la beauté par rapport à la vérité (le beau est la splendeur du vrai) ni par rapport à l'Etre (l'unité qui fait la beauté est aussi ce qui structure les êtres).

« pourquoi, réciproquement, cette idée de triangle ne peut sans cette affirmation ni être, ni être conçue et par conséquent (d'après la définition 2) cette affirmation appartient à l'essence de l'idée de triangle et n'est pas autre chose que cette idée elle-même.

Et ce que nous avons dit de cette volition (puisque nous l'avons pris comme exemple à notre gré) il faudra le dire même de n'importe quelle volition à savoir qu'elle n'est rien d'autre que l'idée.

Scolie Par ces considérations nous avons rejeté la cause communément admise de l'erreur.

Nous avons fait voir plus haut, d'ailleurs que la fausseté consiste dans la seule privation qu'enveloppent les idées mutilées et confuses.

C'est pourquoi une idée fausse n'enveloppe pas la certitude ...

(Spinoza, Ethique II.) COMMENTAIRE a) Présentation du texte 74 La proposition XLIX du livre Il de /'Ethique définit la «volition » à la manière cartésienne comme affirmation ou négation.

Déjà dans le Court Traité (Il' partie, chap.

XVI, § 2) Spinoza écrivait: « Le désir est l'inclination de l'âme pour quelque chose qu'elle élit comme bon; d'où suit qu'avant que notre désir ne tende vers quelque objet extérieur, il nous a fallu une décision inté­ rieure affirmant que cet objet était bon, cette affirmation ou en général le pouvoir d'affirmer ou de nier on l'appelle volonté.

» Mais si l'auteur de !'Ethique définit la volonté comme Descartes, sa doctrine de la volonté est anticartésienne.

Pour Descartes la volonté est une faculté distincte.

L'entendement est passif, il propose une idée et c'est la volonté qui en dispose, qui prend la responsabilité d'affirmer comme vérité le contenu de l'idée.

La théorie cartésienne du jugement est donc en ce sens volon· tariste.

Pour Spinoza, tout au contraire c'est l'idée qui elle­ même enveloppe sa propre affirmation.

La théorie spinoziste du jugement est donc intellectualiste, l'idée est pourvue, par elle-même, d'un certain dynamisme.

Elle s'affirme activement d'elle-même et ne requiert pas le coup de force d'une volonté, puissance extérieure à l'idée qui transformerait l'idée-repré­ sentation en idée-affirmation.

Au début du livre Il de !'Ethique, après avoir défini l'idée (Déf.

111, «Par idée j'entends un concept de l'esprit que l'esprit forme parce qu'il est une chose pen­ sante »), Spinoza explique sa définition en ces termes : « Je dis •• ...

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