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La liberté - Résumé de cours

Publié le 19/03/2014

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L'homme est condamné à être libre

— L'homme est ce qu'il se fait

Affirmer que l'homme n'a pas d'essence préalable, c'est affirmer que Dieu n'existe pas, mais cela signifie aussi que l'homme n'est d'abord ni bon ni méchant, ni capable de raison ou de déraison. L'homme n'est ni ceci ni cela. Son existence n'est d'abord soutenue par rien.

Par essence, il faut entendre ce qu'une chose ou un être est fon-damentalement. Essence s'oppose à existence. L'existentialisme sar-trien est une philosophie qui affirme la primauté de l'existence sur l'essence. L'homme n'a pas été conçu avant d'être créé, il n'a pas d'essence préalable. Il n'y a pas de nature humaine.

« laquelle Sartre a pu écrire en 1944 dans Les Lettres fran­ çaises: «Jamais nous n,avons été plus libres que sous l'occu­ pation allemande .» Qu'est-ce à dire, sinon qu'à ce moment là, puisque nous étions traqués, « chacun de nos gestes avait le poids de l'engagement »? La liberté est donc le choix per­ manent qui oblige chacun, à chaque instant, quel que soit l'obstacle ou la situation, à se faire être.

1 Par ses choix, l'homme engage l'humanité tout entière Pour Sartre la conscience de nous choisir et de choisir, par là même, l'homme, ne peut que s'accompagner du sen­ timent de la responsabilité.

Certes beaucoup d'hommes ne se sentent pas responsables de l'humanité tout entière .

Ils croient en agissant n'engager qu'eux-mêmes, et « lorsqu,on leur dit : mais si tout le monde faisait comme ça ? Ils haussent les épaules et répondent: tout le monde ne fait pas comme ça ».

Mais, en fait, ils se masquent leur angoisse qu'ils fuient.

Ils sont de mauvaise foi, car en vérité, on doit toujours se demander : « Qu ,arriverait-il si tout le monde en faisait autant? » Dire que « /,homme est condamné à être libre », cela signifie bien que l'homme n'est pas mais qu'il se fait, et qu'en se faisant il assume la responsabilité de l'espèce humaine, cela signifie aussi qu'il n'y a pas de valeur ni de morale qui soient données a priori.

En chaque cas, nous devons décider seuls, sans points d'appui, sans guides et cependant pour tous.

Comme le dit Sartre dans un article paru dans Action, « chacun de nos actes met en jeu le sens du monde et la place de l'homme dans !,univers ».

1 Suffit-il d'être conscient pour être libre? On peut accorder à Sartre que la conscience est bien négativité infinie, pouvoir de dépassement de ce qui est.

Mais la liberté se confond-elle avec la spontanéité de la conscience? L'enfant est-il libre? La liberté ne se déve­ loppe-t -elle pas avec l'expérience et la connaissance? Le choix n'est-il pas d'autant plus libre qu'il s'effectue en pleine connaissance de cause? Sartre semble sous-estimer le rôle de la raison dans la liberté •. »

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