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A quoi servent les philosophes ?

Publié le 27/02/2008

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La philosophie est à la fois un savoir et un art de vivre dont l'utilité et la finalité pour l'individu et la communauté résident dans le fait qu'elle constitue un moyen essentiel pour aller vers un monde sans nous laisser abuser par lui. Sa vocation n'est pas en tout cas de fournir des réponses fixes et déterminées. A ceux qui reprochent au philosophe d'être retiré dans sa tour d'ivoire et inutile à ses proches comme à ses contemporains, il convient de rappeler que la science non plus ne donne pas de réponses définitives, comme le montre l'histoire des sciences. Et pourtant nous ne demandons pas « pourquoi des scientifiques ? ». S'il y a des philosophes, c'est qu'au fond la conscience d'un manque, l'insatisfaction, le malheur, la peur de la liberté jalonnent l'existence humaine mais aussi l'aspiration à une vie réussie, c'est-à-dire sensée et heureuse. Le philosophe est donc celui qui interroge le réel et les autres, tout en s‘interrogeant sur sa propre vie, pour mieux les comprendre et, ainsi, vivre d'une façon plus heureuse et accomplie. En ce sens, la philosophie participe à l'accomplissement de l'humanité.

« cette minorité volontaire est la paresse et la lâcheté, le confort de l'aliénation.

La paresse est la propension aurepos sans travail préalable ; la lâcheté est la pusillanimité sans honneur.

La minorité exprime la manière dont lesujet se considère lui-même : elle a son fondement dans une déconsidération de soi, une mésestime de soi.

Lestuteurs, les tyrans, les gourous multiples cultivent cette mésestime de soi, infantilisent les sujets et entretiennent,par conséquent, l'état pathologique dans lequel ils se trouvent. - On pressent alors ce que sera le rôle essentiel du philosophe : aider les hommes à devenir adultes, c'est-à-dire àpenser par eux-mêmes. Conclusion : il y a donc des philosophes parce qu'il y a en l'homme une aspiration à autre chose que ce qu'il connaît,mais aussi parce que la situation d'éternel mineur, qui se traduit par la peur de la liberté, n'est pas non plussatisfaisante.

La raison, la liberté comme essences de l'homme.

Il y a des philosophes pour que l'homme fasseadvenir l'humanité en lui.

Les raisons explicitées, quel est alors le rôle du philosophe ? II) Le rôle du philosophe - La question : « Pourquoi des philosophes ? », signifie maintenant : quelle est la place du philosophe au sein de lacommunauté des hommes, de la cité.

« Pourquoi » = « pour quelle fin ? ».

En clair, quelle peut être l'utilité desphilosophes au sein d'une communauté humaine qui a à résoudre des problèmes concrets. A) De l'inutilité du philosophe - La question : « pourquoi des philosophes ? » est une question déjà engagée qui recoupe la question : « qu'est-ceque la philosophie ? », question qu'on ne pose pas au technicien, au scientifique, au politique ou à l'épicier.

Questionqui a la valeur d'un reproche.

« La philo, ça sert à rien », même certains profs le disent.

Que reproche-t-on auphilosophe ? D'être un trouble-fête (cf.

Socrate), un doux rêveur, un homme de l'abstraction et de la distraction, unhomme dangereux parfois (cf.

Le procès de Socrate) au point que de nombreux Etats excluent la philosophie ducursus scolaire secondaire. - Plus généralement, les philosophes n'apportent jamais de réponses aux questions qu'ils posent, ils ne sont jamaisd'accord entre eux (contrairement au côté rassurant du technicien ou du scientifique qui lui, en apportant desréponses précises, rassure et jouit d'une respectabilité).

D'autre part, la raison pour laquelle la philosophie sembleinutile et ennuyeuse, c'est son caractère déroutant.

Exemple de l'enseignement : on a toujours appris aux élèvesdes connaissances qu'on leur a demandé de restituer, certes en réfléchissant, mais sans leur demander de poser desquestions sur les principes de ces connaissances.

Or, en philosophie (exemple de la dissertation), il est demandé deposer soi-même les questions concernant le fondement de ces connaissances.

On peut comprendre que ce soitdéroutant. - Or, quand on dit que la philosophie et les philosophes sont inutiles, de quelle utilité parle-t-on ? Utilité : caractèrede ce qui est utile.

Est utile ce dont l'usage ou l'emploi est ou peut être avantageux, satisfait un besoin ; ce qui estindispensable, nécessaire.

Si la philo semble ne servir à rien, c'est parce qu'elle n'est pas rentable économiquement,elle est inefficace pour résoudre les problèmes concrets (chômage, misère, santé, etc.) qui travaillent les sociétés,elle est donc stérile, vaine. - On retrouve ce qu'on disait dans la première partie à propose de la peur de la liberté : cette attitude - apprendreet restituer avec application - est bonne pour l'enfance.

Etre adulte, c'est être capable d'accepter que beaucoup dechoses soient incertaines.

C'est ne plus se comporter passivement vis-à-vis du savoir, comme si on était de touteéternité destiné à le recevoir, c'est chercher à le construire activement ou au moins à le reconstruire pour soi-mêmeet son entourage.

C'est tellement agréable de n'être qu'un enfant et tout d'un coup, on nous demande de brisertoutes nos idoles ! B) Le projet philosophique - Quel est donc le rôle exact du philosophe ? Pourquoi des philosophes mais aussi pourquoi la philosophie ? Pour quoifaire ? Est-ce d'ailleurs véritablement pour faire ? - Le philosophe est celui qui réfléchit sur l'ensemble de nos savoirs (ex: savoir scientifique), de nos pouvoirs (ex:pouvoir technique), sur les fins (buts de l'action) et sur le problème des valeurs (“qu'est-ce que la justice, labeauté, la vérité…?”) dans une perspective d'universalité (au-delà de la multiplicité changeante des opinions, desidéologies, des conceptions du monde). - Des philosophes pour défaire nos certitudes, pour ne pas nous laisser dans le repos de nos préjugés.

Le philosopheest celui qui met en question les vérités immédiates et qui tend à rompre le cercle des évidences établies, la chaîneabsurde du quotidien.

Les philosophes, dans leus discussions et leurs contradictions, prennent leur sens dans, nonpas les solutions qu'ils proposent, mais bien plutôt les problèmes qu'ils ne cessent de soulever.

La force de la philoest de faire naître des questions là où nous nous étions habitués à ne voir que des affirmations.

Pourquoi donc des. »

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