Devoir de Philosophie

LA TEMPÉRANCE CONTRE L'ALCOOLISME

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

C'était mon voisin, cet Arthur... Tous les samedis j'entendais, sans en rien perdre, l'horrible drame qui se jouait dans ce ménage. Cela commençait toujours de la même façon. La femme préparait le souper ; les enfants tour naient autour d'elle. Elle leur parlait doucement, s'affairait. Sept heures, huit heures : personne... A mesure que le temps passait, sa voix changeait, roulait des larmes, devenait nerveuse. Les enfants avaient faim, sommeil, commençaient à grogner. L'homme n'arrivait toujours pas ; on mangeait sans lui. Puis les enfants couchés, elle venait sur le balcon de bois, et je l'entendais sangloter tout bas. Elle persistait dans son espoir, dans son attente, et restait là accoudée, se racontant à elle-même et très haut ses tristesses. C'étaient des loyers en retard, les fournisseurs qui la tourmentaient, le boulanger qui refusait le pain. Comment ferait-elle s'il rentrait encore sans argent ? A la fin, la lassitude la prenait de guetter les pas attardés, de compter les heures. Elle rentrait. Vers une heure, deux heures, quelquefois plus tard, on chantait au bout du passage. C'était Arthur. Elle était terrible cette rentrée... « Ouvre, c'est moi... » J'entendais les pieds nus de la femme sur le carreau, et l'homme qui essayait de bégayer une histoire, toujours la même : les camarades, l'entraî nement. « Chose, tu sais bien... Chose qui travaille au chemin de fer. » La femme ne Fécoutait pas : « Et l'argent ? — Je n'en ai plus, disait la voix d'Arthur. — Tu mens !... » Il mentait, en effet. Même dans l'entraînement du vin, il réservait toujours quelques sous, pensant d'avance à sa soif du lundi ; et c'est ce restant de paie qu'elle essayait de lui arracher. Arthur se débattait : « Puisque je te dis-que j'ai tout bu ! » criait-il. Sans répondre, elle s'accrochait à lui, le secouait, le fouillait, retournait ses poches. Au bout d'un moment, j'entendais l'argent qui roulait à terre, la femme se jetant dessus avec un rire de triomphe. « Ah ! tu vois bien. » Puis un juron, des coups sourds... C'était l'ivrogne qui se vengeait. D'après Alphonse Daudet - Contes du Lundi.

« 5.Qu'est-ce quiétait affreux alors ? La fouille, l'argent, les cris, les coups,lespleurs. 6.

Quelles sont les conséquences del'ivrognerie d'Arthur ? Pour lui ? Il ment, frappe, faitpleurer lesenfants. Pour sa femme ?Inquiétude, tristesse,manqued'argent, brutalités, etc. Pour lesenfants ? La peur,la faim, la misère... 7.

Un ivrogne comme Arthur, ridicule, brutal,qui rend safemme et ses enfants malheureux, est-il encore un homme ? 3. Réflexions sur la vie. (Ce moment de l'entretien devra être nuancé.

Il est préférable de ne pas demander auxenfants s'ils ont vudes ivrognes autourd'eux.

On peutdonc se limiter àl'antialcoolisme.) 1.Pourquoi boit-onet queboit-on ? 2.Pourquoi beaucoup préfèrentboire du vin, de la bière, du cidre, des apéritifs, des liqueurs, de l'alcool même, plutôt que de l'eau ? 3.Est-ce que ces liquides désaltèrenttoujours?Sont-ilstoujours agréables quand on les boit pour la première fois ? Qu'arrive-t-il, cependant, quand on enboit souvent ? On finit par les aimer. 4.

Quels sont les effets agréables de l'alcool?Il rendd'abord gai, fait oublierles soucis. Et ensuite? (Cf.

le récit.) 5.

Quelle différence ya-t-il entre un alcoolique (celui qui boit trop d'alcool) et univrogne (celui qui a pris l'habitude de s'enivrer) ? L'ivrogne est sûrement un alcoolique, mais on peutdevenir alcoolique sans s'enivrer. 6.

Quelle est la qualité de ceux qui boivent peu d'alcool ? Tempérance, sobriété. 7.

Que signifiel'expression degré d'alcool ? Exemple : un litre de vin à9° contient 9 %de son volume d'alcool, soit 90 cm3 d'alcool pur.

Quand on boit 1-litre de vin à 9 ° c'est comme si l'on buvait 6 petits verres de 30 cm3 chacun, d'eau-de-vie à50°. 8.

Quels sont les degrés d'alcool des boissons ? Vin ordinaire, 9° à 12°; cidre, 5° ; bière, 4° ; liqueurs, 20° à 30° ; apéritifs, 40° à 50° ; eaux-de-vie, 35° à70°. 4.

Actions etproblèmes. Que faire pour ne pas devenir alcoolique ? 1.

Boire raisonnablement des boissons alcoolisées : pasd'alcool et très peu de vin jusqu'à 16 ans. Le travailleur de force ne devrait pas boire plus de 1 litre de vin à 10°'parjour,lesautres 3/4 de litre. 2.

Suivre l'exemple des sportifs, des champions. 5. Résolution. L'ivrogneest effrayant et brutal.

Il rend sa famille malheureuse.

Je sui vrai l'exemple des sportifs.Je ne boirai pas d'alcool.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles