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L'acquisition de notions scientifiques permet-elle aux élèves d'adopter une attitude responsable concernant leur alimentation ?

Publié le 17/01/2022

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Dans le cadre de l'éducation à l'alimentation, il parait primordial de favoriser la communication des observations faites en classe vers un public. Tout d'abord, la présence d'un intervenant extérieur comme le sont les professionnels de la santé ou simplement les stagiaires, apporte la motivation aux élèves. L'innovation crée la rupture avec le quotidien, l'habituel ; elle vise l'engagement personnel des élèves, ce que nous avons remarqué lors des stages. Mais pour s'affranchir des contraintes et accéder librement aux connaissances tout au long de la vie, l'école doit offrir un certains nombre de méthodes visant, comme nous l'avons vu, à développer des attitudes. Parmi celles-ci, la capacité à s'auto-former, aptitude qu'il aurait fallu traiter lors des séquences. La réalisation d'enquêtes et leurs exploitations visent selon André GIORDAN et Francine PELLAUD l'autonomie des élèves. En effet, la reconnaissance des paramètres étudiés et les acteurs impliqués obligent tout d'abord à identifier puis à poser le problème. Il s'agit de sortir dans l'environnement proche. Un tout autre type d'activité permettrait l'investissement des élèves. Celle des sorties extrascolaires. Sortir de la classe ne signifie pas systématiquement aller loin. Une simple visite chez le boulanger participe à une véritable éducation citoyenne.  Par ailleurs, le rapport du Conseil Européen donne des pistes intéressantes pour modifier les comportements alimentaires des élèves. Le programme national de la Slovénie par exemple, investit les élèves à travers l'élaboration des menus dans des cuisines iniquement destinées à la préparation des repas de l'école. Les enfants apprennent en cours les bases de l'alimentation et les réinvestissent efficacement dans des activités pratiques.  En France, la légitimité de l'éducation à l'alimentation à l'école fait encore débat auprès des parents et le dialogue, ou plutôt son manque, entre les parents et les enseignants, ne facilite pas son apprentissage. La loi d'orientation et les programmes scolaires constituent un contrat entre les citoyens et l'école. Lorsque les parents mettent leur enfant dans une école, ils acceptent que ce dernier participe à des activités visant à lui apporter la maîtrise de la technique de l'addition mais aussi à des activités éducatives dans le domaine de la santé. En d'autres termes, il s'agit pour l'école de tenir compte de la sphère privée dans laquelle s'inscrivent les élèves. Rien de plus normal alors que de faire participer les parents. Les élèves de CP et CM2 étaient issus de cultures très différentes et les discussions avec eux ont montré des comportements alimentaires très différents dans les familles. Il aurait alors été judicieux d'impliquer les parents en présentant par exemple les plats typiques de certains d'entre eux. L'intervention des parents apparait alors comme un exemple de leur participation au vécu, à la vie quotidienne de la communauté de leur enfant.

« articuler les deux concepts qui seront développés dans les activités réalisées en classe.

Leurs analyses permettront, enfin, de montrer l'importance du travail autourd'un thème, qui permet a priori de satisfaire les exigences de pluridisciplinarité, ou à plus long terme, d'un projet de classe qui permet quant à lui, de faire évoluer saconception de la santé, de se poser des questions, chercher des réponses en utilisant tous les moyens à sa disposition et de communiquer aux autres. 1.

CONSTATS.2.1.

Comportement des enfants.

1.1.1.

Des repères bouleversés.Selon les résultats de l'enquête nationale OCHA auprès d'enfants de 10 à 11 ans, 60% d'entre eux déclarent être « peu intéressés » par l'alimentation et 6%« beaucoup ».

Le lien avec le plaisir gustatif d'une part, l'attrait par le packaging d'autre part, constituent les principales sources d'intérêt des enfants pourl'alimentation.

Pour eux, une bonne alimentation est directement associée à la consommation de 5 fruits et légumes par jour (70% selon l'OCHA) et les produitslaitiers qui bénéficient d'une image positive véhiculée par les médias.Le mode de vie moderne permet d'expliquer les changements visibles dans les habitudes alimentaires, augmentation de la consommation de protéines animales audétriment des protéines végétales, multiplication de produits transformés, recours au grignotage…Malgré une hausse de la consommation de féculents, le pain parait être un aliment oublié selon les statistiques de l'INSEE.

Parallèlement, le sucre sous toutes sesformes s'invite dans le quotidien des enfants.

13% des enfants interrogés par l'OCHA affirment boire des boissons sucrées à chaque repas.

Si le contenu des repas estdécrié aujourd'hui, la structuration l'est également.

Alors même que 80% des enfants prétendent avoir des rythmes alimentaires réguliers, 70% d'entre eux prennentleur repas devant la télévision.

Le goûter, la collation, 5e ou 6e repas de la journée pour 90% des élèves questionnés, ne sont pas en reste.

Chips, bonbons, paquets degâteaux entiers à 10 heures et à 16 heures pour certains CP.

En effet, c'est lors de ces repas que sont consommés la moitié de la quantité totale d'apports journaliers decertains enfants avec des compositions proches des recommandations nutritionnelles pour les viandes, produits laitiers, fruits et légumes.

Avec des denrées en grandedisponibilité et accessibilité, les sociétés de consommation entrainent une perte de repères nutritionnels chez les jeunes qui se laissent influencer par la surenchère del'offre industrielles et les pressions de communication des médias.

En effet, si les repères nutritionnels faisaient autrefois l'objet d'une transmission familiale, ils le sontaujourd'hui essentiellement par les médias qui contredisent les modèles dits « standards » de minceur. 1.1.2.

Une néophobie alimentaire.Additionné aux pertes de repères que les enfants peuvent avoir, leur construction de l'individu passe par des phases obligatoires de néophobie alimentaire ; cesderniers ont peur de la nouveauté.

Ils ressentent une crainte à goûter un aliment inconnu.

Il s'agit du « j'aime pas » entendu si souvent en présentant la photo desaliments à l'école lors des stages.

Cette appréhension est banale.

Introduire à l'intérieur de soi des denrées que l'on ne connait pas doit être dépassée pour lui permettrede varier son alimentation.

Elle est due à la consommation omnivore de l'homme qui doit alors ingurgiter un large catalogue d'aliments et introduire de la variétépour subvenir à ses besoins.

Pour aider l'enfant, il faudra répéter les tentatives de façon ludique et les inscrire dans un contexte chaleureux.

La socialisation del'alimentation apparait alors nécessaire pour la construction de l'enfant. Si les comportements alimentaires actuels des enfants s'expliquent en parti par des facteurs psychologiques, les tentatives d'éducation mises en place n'ont pas permisd'enrayer le problème. 1.1.

Tentatives d'éducation à l'alimentation en milieu scolaire. 1.2.3.

L'évolution des concepts.L'éducation à l'alimentation est un concept en pleine évolution.

Alors que les enseignants parlaient de bon ou de mauvais jusqu'aux années 80, aujourd'hui ilstransmettent avant tout des notions de variétés et d'équilibre.

Une comparaison des deux approches permet de comprendre le contexte de prévention et de promotion àla santé développé par les Programmes. | Education hygiéniste | Education à l'alimentation |Objectifs | Prévention des maladiesDéveloppement des connaissances | Promotion de la santéDéveloppement des compétences |Activités | Ponctuelles | Progressives et intégrées |Conception | Médicalisée | Globale |Rôle des enfants | Passif | Actif |Méthode | Instruction | Education |*1.2.4.

La collation : un programme critiqué.La collation à l'école date de 1954.

Elle a été instaurée par le gouvernement de Pierre Mendès-France dans le but de promouvoir les bienfaits du lait.

Elle fut aussitôtadoptée par les professeurs des écoles qui trouvaient en elle un outil éducatif et social.

Aussi, des briques gratuites étaient distribuées aux enfants jusqu'à ce quel'écrit, jugé trop important par l'Europe, ne stoppe net la campagne.

Le lait a alors été remplacé par d'autres aliments consommés dans un moment dit privilégié telque « la collation », « le goûter » ou le « dix heures ».A l'heure actuelle, les positions quant à son utilisation sont controversées.

Les avis sont partagés entre besoin nutritionnel (pallier à l'insuffisance du petit déjeuner) etintérêt pédagogique (moment éducatif chez les plus petits) d'une part et messages opposés (éviter les apports alimentaires hors repas) et systématisation (doubleemploi entre petit déjeuner et collation) d'autre part donnée par l'AFSSA : « Le souci de pallier l'insuffisance des apports matinaux chez une minorité d'enfantsaboutit à un déséquilibre de l'alimentation et à une modification des rythmes alimentaires de la totalité des écoliers ». Les prémices en éducation à l'alimentation n'ont pas atteint les objectifs fixés par le Ministère de la Santé.

Elles ne doivent pas, nonobstant, être bannies, car elles sontla base des fondements de l'éducation actuelle en milieu scolaire. 1.2.

L'éducation à l'alimentation à l'école. 1.3.5.

Le cadre institutionnel.Autrefois nommée « hygiène alimentaire », l'éducation à l'alimentation s'inscrit aujourd'hui dans une perspective d'éducation globale et d'apprentissage à lacitoyenneté, fondée sur des compétences transversales et interdisciplinaires, « À l'opposé d'un conditionnement, l'éducation à la santé vise à aider chaque jeune às'approprier progressivement les moyens d'opérer des choix, d'adopter des comportements responsables, pour lui-même comme vis-à-vis d'autrui et del'environnement.

Elle permet aussi de préparer les jeunes à exercer leur citoyenneté avec responsabilité, dans une société où les questions de santé constituent unepréoccupation majeure.».

L'objectif principal est alors l'acquisition de connaissances, de comportements, d'attitudes regroupées par le socle commun sous le terme decompétences.

L'école entreprend alors dès l'entrée en maternelle cet apprentissage qui doit se penser dans une continuité.

Au cycle 1 déjà, la matière intitulée« Découverte du monde : le monde vivant » permet de sensibiliser les enfants aux problèmes d'hygiène et de consommation au moyen de découvertes sensorielles etculinaires.

Au cycle 2, la discipline évolue et s'intitule « Le corps de l'enfant et l'éducation à la santé ».

S'entreprennent alors des travaux sur la diététique.

Au cycle 3,cycle des approfondissements dans le domaine des sciences expérimentales et technologiques, un point est mis sur le lien entre le fonctionnement du corps humain et. »

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