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le cerveau

Publié le 28/02/2014

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2. Hier, la boîte Noire En 1865, le français Paul Broca découvre, en opérant des sujets au cerveau lésé, que les blessures qui atteignent une région située dans le lobe frontal gauche (appelée ensuite « aire de Broca «) produisent un trouble du langage nommée aphasie : le malade éprouve des difficultés à articuler. Il constate qu'il n'en est pas de même lorsque la lésion se situe à droite. En 1884, l'Allemand Karl Wernicke met à jour, dans le lobe temporal gauche (« aire de Wernicke «), un autre type d'aphasie : le patient parle en style télégraphique incohérente, il ne structure plus ses phrases. Une blessure identique à droite n'entraîne pas les mêmes effets. Vers les années 1880, l'Anglais John Huglings Jackson montre que les lésions situées dans l'hémisphère droit conduisent à une autre perte sélective de la vision et a des troubles de l'orientation spatiale : le malade dessine avec peine, ne reconnaît pas les visages, les lieux. Donc, l'hémisphère gauche semble concerné par le domaine linguistique et l'hémisphère droit par le domaine non linguistique. En 1962, le biologiste Roger Sperry permet de préciser la spécificité de deux hémisphères. Pour soigner l'épilepsie, il pratique sur un vétéran de la Seconde Guerre mondiale une opération appelée commissurotomie qui consiste à sectionner le corps calleux, épais faisceau de fibres nerveuses qui relie les deux parties du cerveau. Le malade se porte mieux mais il manifeste des troubles étonnants comme si « sa main droite ignorait sa main gauche «. Cette méthode du «split brain« (cerveau fendu), renouvelée sur des nombreux traumatisés crâniens, a rendu possible l'étude des deux hémisphères pris isolément. 3. Aujourd'hui, le cerveau en plein lumière Les recherches en neurosciences, qui ont connu un développement prodigieux, ont donné naissance à la neuropsychologie. Cette nouvelle discipline établit désormais la passerelle entre la neurologie, science de l'esprit. Elle est riche d'applications dans le domaine du travail intellectuel, donc dans celui de la pédagogie. Il semble désormais impensable d'enseigner en ignorant les mécanismes de l'apprentissage. 4. Le cerveau à trois étages Le Cerveau Reptilien Encore appelé cerveau primitif, est le plus ancien. C'est le cerveau des poissons, de lézards, de certains vertébrés inférieurs. Sa principal fonction consiste à assurer la survie de l'individu et de l'espèce, il commande donc les besoins de base (faim, soif, sommeil, pulsions sexuelles, etc.) et les réflexes de défense (fuite, agressivité, etc.). Ce cerveau, sorte de pilote automatique, est incapable d'adaptation. Il agit sur un mode unique, stéréotypé. Tous les gestes instinctifs révèlent du cerveau reptilien : sucer son pouce, se gratter le nez, se ronger les ongles, lever le bras pour se protéger... de même dans certaines habitudes telles que s'installer toujours au même endroit dan une pièce, marquer son « territoire « (voiture, bureau...) avec des objets personnels. Il existe tout un univers non verbal de gestes et comportements qui traduisent l'existence du cerveau reptilien (bâillements, soupirs, vagabondage de la pensée...). Déceler ce langage reptilien chez soi et chez les autres est essentiel dans la communication. Le Cerveau Limbique Entoure le cerveau reptilien. C'est le cerveau proche de celui des mammifères : vaches, singes, dauphins, etc. on l'appelle souvent « système limbique « Son domaine est celui de l'affectivité. Il se laisse facilement envahir par les émotions. Il est alors imperméable à la logique. Son rôle essentiel est de filtrer les informations en fonction de sentiments éprouvés. Chaque fois qu'une information nouvelle est reçue par nos sens, elle transite par le cerveau limbique. Celui-ci la compare avec le stock des informations enregistrées. Si la comparaison lui rappelle de souvenirs agréables, il transmet volontiers l'information au cortex qui se prépare à agir dans les meilleures conditions. Si la comparaison ravive des souvenirs déplaisants, le système limbique se met en position de défense et peut aller jusqu'à empêcher le passage. Le cortex ne verra peut-être jamais la couleur de l'information. Si la comparaison ne réveille aucun sentiment particulier, le système limbique laisse passer mais ne mobilise pas spécialement le cortex. C'est le cas pour les situations de la vie quotidienne : répondre au téléphone, prendre le bus etc. nous agissons de manière automatique. Le système limbique a pour but, en sélectionnant les informations, de préserver notre équilibre physique ou psychique. En ce sens, il est très utile car il nous protège. Il peut cependant constituer un frein. Tout ce qui est inconnu, étrangère, lui est a priori suspect et il a tendance à renouveler les expériences favorables. Quand la réponse conditionnée l'emporte systématiquement sur la réponse raisonnée, l'individu reproduit toujours les mêmes structures : il ne peut gu&egra...

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