L'EXPANSION INDUSTRIELLE ET URBAINE EN EUROPE, LA COLONISATION (CRPE)

« Le XIX ème siècle Les marchandises circulent en plus grande quantité, sur terre comme sur mer, les régions peuvent spécialiser leurs productions, les hommes se déplac ent plus nombreux et plus loin, les infos circulent plus rapidement.

Les 1 ère expositions universelles sont organisées à partir des 1850’s, témoignages d’une nouvelle ère culturelle.

Le moteur à explosion et l’électrification des tran sports permettent de franchir une nouvelle étape, avec les 1 er progrès dans l’automobile, puis dans l’aviation, mais aussi dans les transports urbains avec le développement des tramways électriques.

L’expansion démographique et urbaine Un essor démographique considérable La population des pays industrialisés s’accroît de façon considérable grâce aux progrès de l’alimentation, de la médecine et de l’hygiène (les Européens représentent 1/3 de la population mondiale à la fin du 19 ème ).

Le maintien d’une forte fécondité liée aux structures familiales, aux mentalités et aux pratiques religieuses participe à l’accroissement du nombre des Européens.

Cette croissance alimente d’importants flux migratoires .

L’exode rural , provoqué par la mécanisation de l’agriculture s’accélère au 19 ème .

Les petits paysans quittent la campagne pour travailler dans les usines et les mines.

Autre conséquence de l’essor démographique, près de 50 millions d’Européens quittent l’Europe entre 1865 et 1914.

Cette émigration est facilitée par les progrès des transports, et m otivée par les conjonctures économiques et politiques.

Les Etats-U nis reçoivent les 2/3 de ce flux.

Une expansion urbaine remarquable L’urbanisation est un phénomène indissociable de l’industrialisat ion au 19 ème .

Les villes se créent , s’agrandissent, se peuplent.

Avec les progrès du ma chinisme, les usines s’y concentrent.

A elle seule, la ville de Paris absorbe presque toute la croissan ce démographique française.

Les villes ont connu un essor de leur tissu urbain préexistant, avec une croissance démographique endogène (naturelle) et exogène (migration) qui s’a ccompagne d’une transformation des paysages (Pays Noirs), de la construction de quartiers neufs , près de la gare et des usines.

Maintes villes se sont transformées selon le modèle d’Haussmann, préfet de la Seine en 1853, voulu par Napoléon III.

Il s’agit de construire de grands boulevards, indispensables à la circulation, au maintien de l’ordre et au désir accru de ségrégation sociale : grandes percées rectilignes bordées de hauts immeubles où loge la classe aisée.

Des banlieues ouvrières se forment dans les villes, dans un contexte de sé grégation sociale.

Elles s’opposent aux nouvelles banlieues résidentielles de maisons individuelles, pour une bourgeoisie désireuse d’ échapper à un centre-ville de plus en plus associé aux maladies infectieuses, à la prostitution, à la délinquance.

Les transports urbains s’améliorent grâce aux tramways.

Le métro parisien est inauguré en 1900.

De nouvelles formes de commercialisation se développent dans les grands échanges et dans le commerce de détail (apparition des grands magasins et de la vente par catalogues ).

Des sociétés en mutation L’avènement de l’âge industriel bouleverse les soci étés en développant la classe ouvrière et en renforçant le pouvoir de la bourgeoisie par l’apport des classes moyennes .

On note un net recul du monde paysan dont les effectifs se réduisent.

Une bourgeoisie s’affirme par le dvpt du capitalism e, manufacturier ou négociant.

Elle regroupe un monde hétéroclite (commerçants, banquiers, avocats, intellectuels) qui influence la vie politique.

Tout au long du siècle, la société urbaine reste ternaire avec l’apparition des classes moyennes.

Elles regroupent la population n’appartenant ni au monde ouvrier ni à la classe dirigeante et forment les « couches nouvelles », la petite et moyenne bourgeoisie : médecins, ma gistrats, techniciens, cadres d’entreprises, employés de commerce et de bureau.

L eur émergence est considérée comme un des phénomènes majeurs du 19 ème : elles ont évité une bipolarisation de la société.

Le groupe des ouvriers se crée progressivement dans les manufactures.

Pou r la plupart issus du monde rural, les ouvriers travaillent à l’usine dan s des conditions pénibles qui n’épargnent ni les femmes ni les enfants .

La vie des ouvriers s’améliore peu à peu à la fin du siècle grâce à l’action des syndicats et à l’adoption des lois sociales.. »