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Que faut-il penser de l'emploi des punitions corporelles dans l'éducation ?

Publié le 17/01/2022

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Rien ne peut donc justifier l'emploi des punitions corporelles; aussi le règlement les interdit formellement. Cela doit suffire pour convaincre les maîtres, mais l'examen des résultats qu'on obtient en n'obéissant pas à cette sage prescription du réglement ne peut que fortifier cette conviction....

« 198 RECCEIL même en France, oü elles répugnent à l'esprit national.

Laissons de côté pour un moment les prescriptions du règlement.

L'instituteur qui voudrait employer les puni­ tions corporelles pourrait s'autoriser des pleins pouvoirs qu'il a reçus des parents.

Ceux-ci, en effet, recomman­ dent souvent au maître ct la maîtresse de ne pas épargner leur enfant.

Sans trancher ici la question de savoir si le droit de frapper appartient aux parents, ou plutôt s'il est bien sage à eux d'user de ce droit, il faut remarquer que les parents sont toujours les premiers it se plaindre de l'instituteur qui a profité de leur autorisation , ct que , d'un autre côté, si les ch~timcnts corporels n'empêchent pas les enfants d'aimer leurs parents, il n'en sera pas toujours de même i1 l'égard de ses maîtres, qui, le plus souvent, ne réussiront qu'it sc faire détester.

La meilleure excuse qu'un instituteur pourrait alléguer est celle-ci : " On n'est pas toujours maître d'un moment d'impatience.

» ou encore cette autre : « Il y a des enfants d'un naturel indomptable, que les punitions ordi­ naires laissent insensibles.

" Ces raisons sont cependant plus spécieuses que solides.

Si le maître ne peut répondre de lui-même, qu'il renonce à faire l'éducation des enfants: la première qualité de celui qui veut diriger les autres, c'est d'avoir un empire absolu sur lui-même.

Quant aux natures indomptables, on en rencontre rarement; et d'ailleurs, si l'instituteur, après avoir employé les autres moyens disciplinaires, ne vient pas à bout du caractère d'un enfant, il n'a plus qu'it demander it l'administration son renvoi de l'école.

Les punitions corporelles enfin sont rmployécs par les parents, ou elles ne le sont pas.

Dans le premier cas, lorsque l'enfant arrive à l'école, cc ressort est usé; dans la seconde hypothèse, l'instituteur qui frappe l'enfant. »

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