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« Faut-il être seul pour penser? »

Publié le 13/01/2015

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« Faut-il être seul pour penser? »   Ce sujet n’est pas évident, il pose problème. Est-il indispensable d’être seul pour penser? Peut-on penser lorsque l’on est à plusieurs? En effet dans ce sujet, deux termes ressortent et sont à mettre en évidence. Nous pouvons comprendre le terme « penser » de plusieurs manières, pour la définition philosophique, « penser » c’est remettre en question, une mise à distance avec le sujet problématique pour se faire un avis personnel. Mais au sens commun « penser » c’est l’activité cérébrale et celle de l’esprit qui sont alors mis en valeurs. De cette façon nous pouvons donc être amenés à nous poser la question de quel types de pensée parle-t’on? D’une réflexion comme dans la philosophie ou de la simple activité du cerveau? Cette pensée peut-elle être faite seul ou faut-il être dans le cas d’un dialogue pour la faire évoluer? Le sujet suppose que la pensée à plusieurs est difficile, qu’autrui me freine dans ma réflexion personnelle. Ainsi grâce au verbe « falloir », le sujet présuppose également que l’homme ressent comme une quasi obligation le besoin de s’isoler pour réfléchir. le sujet mène le lecteur à percevoir autrui comme ayant un effet néfaste sur la pensée individuelle et qu’il influence celle-ci. Cela nous mène à l’analyse du sujet dans laquelle, en première partie, nous développerons le rapport de la pensée avec autrui ce qui l’opposera au rapport de la pensée sans contact avec autrui et pour enfin se poser la question de savoir si l’on pense mieux avec ou sans la présence d’autrui.   Tout d’abord, dans cette première partie, nous allons essayer d’affirmer que le rapport à autrui est indispensable pour penser. Quand un individu se retrouve dans un cas de solitude, il faut commencer par mettre en évidence la condition de celle-ci. Est-ce une solitude qui fut choisie et préparée, comme c’est le cas pour un moine dans un but spirituel ? Car, dans ce cas de figure, la personne est préparée à cette sol...

« involontaire et donc subie par l'individu? Et dans une telle option nous pouvons alors faire référence au personnage de Robinson Crusoe, apparaissant dans Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier, qui se retrouve seul sur une île, coupé du monde.

La solitude involontaire de Robinson Crusoë est également appelée un solipsisme.

Dans les deux cas de figure, il s'agit d'un éloignement, volontaire ou non, de la société et de ses opinions.

Ainsi nous allons développé le premier cas que nous avons abordé, c'est à dire celui du moine qui choisit de s'éloigner de la société pour s'éloigner du monde des illusions et se consacrer à sa paix intérieur.

Ce moine s'éloigne donc dans le but de rejeter le monde extérieur et son influence, il prie et médite pour atteindre une paix intérieure que les grecs ont appelée « ataraxie ».

A l'occasion de cette recherche de la paix de l'âme, le moine mène sa propre réflexion et n'est pas influencé par autrui dans ses choix puisqu'il n'est pas en contact avec lui.

Cependant, si dans le cas du moine où celui-ci choisit sa retraite du monde illusionatoire , sa réflexion et surtout sa relation sans autrui est maniée correctement, un autre cas de figure est possible.

Nous allons donc maintenant développer le second cas énoncé précédemment, qui est le cas d'un solipsisme.

Robinson Crusoë se retrouve seul après le naufrage de son navire, coupé du monde involontairement et sans y être préparé.

Tout au long du livre, on y voit le personnage se débattre pour donner à l'île sur laquelle il se trouve, une image qu'il connait.

Il commence par se construire une habitation, noter les jours sur un calendrier, observer le large pour essayer d'attirer l'attention des bateaux qui passent, il lit même la Bible.

Mais malgré toutes ces tentatives de recréer et de s'attacher à un environnement qu'il connait, la présence d'autrui va lui manquer.

Peu à peu le personnage se déshumanise sans la présence d'autrui pour le conforter, dialoguer et apporter des nouveautés, ce qui lui aurait permit d'évoluer.   Qu'il s'agisse du moine et sa retraite ou du solipsisme de Robinson Crusoë, les deux cas sont extrêmes dans leurs relations à autrui.

En effet le regard d'autrui est indispensable pour penser et être seul permet de se remettre en question sur ses opinions personnelles sans aucunes influences mais il faut trouver la bonne distance entre c'est deux extrêmes qui sont de se retrouver seul complètement et d'être aveuglé par les illusions que nous propose autrui.  . »

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