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A chacun sa vérité (dissert)

Publié le 13/09/2023

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« A chacun sa vérité Contexte : Le premier mois de prépa ECG, le prof m’a donné le sujet “A chacun sa vérité” en khôlle (donc une dissertation à faire à l’oral). Le prof était content de cette dissert.

J’ai eu aux alentours de 16-18, mais je trouve que ce prof a tendance à surnoter. Il y a des choses que le professeur a corrigé à l’oral, mais je ne les ai pas modifiés sur le coup, et je ne m’en souviens maintenant plus.

Ce n’est donc pas un devoir parfait. A chacun sa vérité Intro L’expression « à chacun sa vérité » est souvent utilisée lors d’un débat sans fin, où les deux acteurs ont deux opinions très tranchées sur le sujet.

Ainsi, on admet une certaine tolérance vis-à-vis des idées d’autrui.

On comprend le fait que chacun, donc chaque individu, a sa propre réalité, et que toutes les opinions ont la même valeur.

En affirmant cette phrase, on affiche la diversité des points de vue. On peut utiliser le terme « vérité » dans deux sens : 1. On peut dire d’une parole, d’une pensée, d’une proposition ou encore d’une croyance qu’elle est vraie. 2.

Puis on peut aussi dire d’une chose, d’un fait qu’il est vrai. Ainsi, la vérité est une proposition qui peut être attribuée aussi bien à des choses matérielles qu’immatérielles. Mais qu’est-ce que la vérité ? Elle représente l'adéquation entre un jugement et la réalité dont il rend compte.

Ainsi, une vérité est une proposition énoncée qui est en parfait accord avec le monde réel, le monde concret. D’après cette définition de vérité, on peut en déduire que ce terme est absolu, universel.

Une vérité doit donc s’appliquer à tous, pour tous et partout.

Mais alors pourquoi ajouter le pronom possessif « sa » devant le terme vérité, puisque cette dernière doit s’appliquer à tous pour exister ? Pb : Est-il correct d’affirmer « A chacun sa vérité » ? I. Nous verrons dans une première partie la vision des défenseurs de l’expression « A chacun sa vérité », plus particulièrement le relativisme. II. Ensuite nous critiquerons l’utilisation de l’expression « A chacun sa vérité » en étudiant d’abord les limites de la vision relativiste de la vérité, puis en montrant qu’affirmer « A chacun sa vérité » est un abus de langage. III. Finalement, nous verrons que la science est le moyen permettant de plus se rapprocher de la vérité, mais que détenir une vérité absolue et définitive est impossible. I.

Utiliser l’expression « A chacun sa vérité » revient à faire preuve de relativisme. A.

Relativité, principe de tolérance. Dire « à chacun sa vérité » revient à penser qu’il ne faut pas imposer ses idées à quelqu’un en croyant posséder une vérité absolue.

Ce principe de tolérance s’appuie sur l’expérience des violences commises par le passé au nom de la vérité.

Pour lutter contre le dogmatisme, il faudrait sans cesse rappeler que la vérité est relative. Le dogmatisme est le fait de défendre une thèse sans accepter qu’on puisse la critiquer. Cette expression revient à demander aux individus d’être tolérants : chacun est libre de croire ce qu'il veut (liberté d'opinion). B.

La vérité est relative au sujet qui l’énonce La vérité est relative au sujet qui l’énonce.

C’est la thèse que soutient Protagoras en affirmant que « l’homme est la mesure de toute chose.

» La vérité pour l’homme se trouve dans nos sens, et ceux-ci dépendent de chaque individu.

Par exemple, le ressenti du vent sera différent pour chaque personne : certaines le trouveront plutôt chaud, d’autres plutôt froid.

Dans cette perspective, il faut -renoncer à l’idée d’une vérité absolue. Le fait de déterminer une vérité après l’expérience se nomme une connaissance a posteriori.

Cela se ramène au point de vue de l’empiriste, qui fonde ses connaissances sur l’expérience. RAPPEL : Rationalisme ≠ Empirisme Rationalisme Il fonde ses connaissances sur la raison. Empirisme Il fonde ses connaissances sur l’expérience. Transition : Ainsi, nous avons vu qu’il est possible de déterminer une vérité relative afin de garder une certaine bienveillance et tolérance envers autrui.

Cependant, cette relativité ne donne pas forcément une société meilleure, elle peut également être nocive à celle-ci. II.

Critique de l’expression « A chacun sa vérité » A.

La limite de la pensée relativiste et son effet sur la société Le relativisme admet qu’une seule vérité : que tout est relatif.

Et c’est ce qu’affirme l’expression “A chacun sa vérité”. Mais affirmer que tout est relatif comporte déjà une faille : cela voudrait dire qu’il faudrait également accepter les personnes qui pensent que tout n’est pas relatif, et cela détruit donc la seule vérité absolue que l’on avait établi. De plus, ne pas avoir de vérité absolue dans une société pourrait devenir nocive pour elle-même dans le sens où il deviendrait impossible pour les individus de s‘entendre, de se comprendre. Prenons un exemple tiré de Alice de l’autre côté du miroir de Lewis Caroll.

Humpty Dumpty, un personnage, s’amuse à inventer des mots et ne respecte aucune règle préalablement établie par la société sur le langage.

Si chaque individu inventait sa propre langue et ne suivait pas les recommandations linguistiques émises par le souverain du peuple, il deviendrait impossible à la société de rester unie. En effet, le principe même de société ou de peuple tient au fait des individus ont une identité commune, des connaissances communes, des croyances communes. Ceci explique qu’à l’origine, les fondements de chaque société repose sur des individus ayant la même langue et des croyances religieuses communes.

Le peuple égyptien était uni sous son pharaon, considéré comme un dieu vivant sur terre. Si les égyptiens n’avaient pas cette croyance commune, qu’ils considéraient d’ailleurs comme vérité absolue, ils n’auraient jamais formé un peuple. Ainsi, on observe donc que le relativisme ne peut pas être à l’origine de la création d’une société, et que celui-ci peut être nocif pour celle-ci car il empêche les individus d’avoir un lien social entre eux. // Le multiculturalisme, même s’il permet d’accroître la diversité d’une société et de l’enrichir par ses points de vue différents de la société originale, peut être à l’origine de sujets de désaccords dans le peuple même. Par exemple, en France, l’immigration des personnes provenant des pays maghrébins ayant une culture différente de celle française à lancer de gros désaccords dans la société francaise. // B.

L’abus de langage de l’expression « A chacun sa vérité » : la vérité relative trouble la différence entre vérité et opinion L’expression « A chacun sa vérité » suppose une vérité relative, ce qui signifie qu'elle dépend du sujet qui l'énonce, qu'elle est subjective. Mais ceci reviendrait donc à dire qu’il y a autant de vérités que d'individus.

Or, comme nous l’avons vu plus tôt, la communication deviendrait alors impossible dans la société.

Si chacun a ses propres affirmations et.... »

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