a) «des progrès soit en bien soit en mal». b) «Celte seule distinction paraît mener loin».
Publié le 24/12/2014
                             
                        
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•Cette 	idée 	est 	mise 	en 	œuvre 	de 	la manière 	suivante.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
a) 	Un 	constat : certains  animaux,  parce qu'ils 	travaillent 	et 	vivent  en 
commun, 	
usent  d'un certain  langage.
                                                            
                                                                                
                                                                    
b) 	
Or, 	ces  langages  animaux,  parce qu'ils sont 	instinctifs 	(non acquis), 	se 	
caractérisent  par leur 	fixité, 	leur  immuabilité  (ils 	ne 	changent 	pas).
                                                            
                                                                                
                                                                    	
d) Donc,  ces langages, 	n'admettant  aucun changement, 	n'autorisent 
aucun  progrès, 	
ni du 	point de 	vue 	du 	langage  lui-même, 	ni par conséquent 	
du 	point 	de 	vue  des  idées,  lesquelles  sont liées 	au 	langage.
                                                            
                                                                                
                                                                    
e) 	
En 	revanche, 	le langage  humain, parce qu'il est non  pas instinctif  mais 	
conventionnel, 	et donc  susceptible  de toutes  les 	variations 	(il 	laisse  par 
exemple 	
la 	possibilité  d'inventer constamment  de nouvelles  expressions, 
de  nouveaux  mots pour désigner  des réalités  nouvelles,  pour introduire 
des  précisions, 	
etc.), 	permet 	un 	progrès  (tant 	du 	langage  lui-même  que 
des  idées,  de 	
la pensée).
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Question 	2 	
Expliquez 	l'expression 	: 	
a) «des 	progrès 	soit 	en 	bien 	soit 	en 	mal», 	
Pris 	absolument, 	on 	entend 	le 	plus 	souvent 	par 	"progrès" 	un 	
développement 	en 	bien.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Mais 	ce 	n'est 	pas 	nécessairement 	le cas.
                                                            
                                                                        
                                                                    	Au 	sens 	
large,  le 	progrès  est 	un 	processus  de 	développement  quelconque, 	une 
suite  de changements  orientés vers 	
quelque 	chose, consistant  en 	un 	
passage à 	un 	degré supérieur.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
On 	peut donc  progresser  aussi bien vers 	le 	mal 	(on 	passe  à 	un 	degré 	de 	
mal 	supérieur)  que vers 	le 	bien.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ainsi, 	en 	permettant 	le 	développement 
des  idées  quelles  qu'elles  soient, 	
le langage  humain peut-il conduire  aussi 
bien  à 	
un 	accroissement 	du 	mal 	(l'homme  a des  idées  de plus 	en 	plus 
mauvaises,  perverses) que 	
du 	bien (l'homme  à des  idées 	de 	plus 	en 	plus 
bonnes,  utiles, etc.).
                                                            
                                                                                
                                                                    	
b) «Cette 	seule 	distinction 	paraît 	mener 	loin», 	
Cette 	«Seule 	distinction», 	fondamentale, 	entre 	le 	langage 	non	
conventionnel  des animaux  et le langage  conventionnel  des hommes 
"paraît» 	évidemment 	"mener 	loin», 	puisque  l'on peut  faire  reposer  sur elle 
toute  la différence  entre 	
le 	monde naturel,  dans lequel  reste enfermé 
l'animal,  et le monde  culturel  propre à l'homme,  monde essentiellement 	
ouvert 	(c'est-à-dire  toujours susceptible  d'être modifié,  d'accepter  des 
innovations,  de nouvelles  inventions,  etc.) que l'homme  crée lui-même 
grâce  à l'ouverture  même 	
de 	son 	langage, dans la mesure 	où 	sa 	pensée 
dépend 	
de 	ce 	langage 	(cf.
                                                            
                                                                                
                                                                    	ci-dessous).
                                                            
                                                                                
                                                                    	
37.
                                                                                                                    »
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