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A quelles conditions est-il possible de dialoguer ?

Publié le 27/02/2008

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On peut ici citer Kant quand il écrit « Penserions-nous beaucoup et penserions-nous bien, si nous ne penserions pour ainsi dire en commun avec d?autres ? » (Qu?est-ce que s?orienter dans la pensée ?) Le courant phénoménologique, né au XXe siècle avec Husserl, apporte également une importance primordiale à autrui, à l?intersubjectivité, en tant qu?elle est constitutive d?un monde véritablement humain, d?un monde commun alors qu?il est composé d?une mosaïque de différences. Le dialogue est ici conçu comme une forme de réciprocité et d?échange constitutifs des consciences comme sujets.     3-      Volonté de dialoguer               Il nous reste à aborder un aspect très important de la question, à savoir celle de la volonté. En effet, pour qu?il ait lieu dans de bonnes conditions, le dialogue suppose que les différents protagonistes de ce dialogue aient la volonté de dialoguer. Pourquoi cela a-t-il de l?importance ?             Si le dialogue a la capacité, comme nous l?avons vu, de permettre le consensus, l?accord, la levée des divergences grâce à la confrontation positive d?arguments, l?absence de dialogue a elle pour conséquence le durcissement des positions opposées, le renvoi dos à dos des divergences, le surplace ou le statu quo, ou pire, le recours à la violence. Dans le cas où le dialogue est la seule solution permettant d?éviter le conflit ouvert ou  la violence, la volonté de dialoguer est alors déterminante pour que tout se termine bien.             En cas de conflit social, on remarque souvent que le dialogue est rendu très difficile car les personnes concernées (dans chacun des camps) posent des conditions préalables pour accepter de dialoguer.

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