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À quelles conditions peut-on affirmer qu' « il suffit de voir le meilleur pour le suivre » ?

Publié le 27/02/2008

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Le sujet ne porte pas sur ce qu'est le « meilleur« : la question « qu'est-ce que le meilleur? « ne doit pas être traitée pour elle-même. Le sujet porte sur l'articulation entre « voir le meilleur « et « suivre le meilleur « ou, en d'autres termes, entre la connaissance et l'action. La question nous invite à nous demander si l'action est le simple aboutissement de la connaissance, ou s'il y a plus dans l'action que dans la connaissance. Le démarche du devoir découle de là : le sujet propose pour point de départ l'affirmation qu'il suffit de voir le meilleur pour le suivre. Cela revient à dire que l'action n'est que l'aboutissement de la connaissance. Cette proposition, qui n'est pas évidente, doit être justifiée, et tout le devoir va être orienté par cette unique question : qu'est-ce qui peut fonder cette dépendance de l'action à l'égard de la connaissance ? Dans cette recherche du fondement, la réflexion rencontre des cas où apparemment, il ne suffit pas de voir le meilleur pour le suivre. En cherchant à concilier ces cas avec la proposition de départ, on va s'avancer vers un fondement plus profond de la dépendance entre connaissance et action. On peut chercher ces exemples dans plusieurs directions : — les passions qui font échec au gouvernement de soi par la raison ; — l'inconscient qui échappe à l'emprise de la conscience ; — le mal moral : le mal suppose que l'on connaisse le bien — un homme qui ne connaît pas le bien ne peut être tenu pour responsable du mal qu'il fait — et que tout en le connaissant, on ne le pratique pas. Notre corrigé a choisi de suivre cette troisième direction.

  • 1. La proposition semble évidente, comme le montre l'examen de la notion de meilleur.
  • 2. Mais la proposition n'est vraie qu'à partir de certains présupposés.
  • 3. Ces présupposés sont-ils compatibles?

 

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