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A quoi tient le côté dit sacré de l'art ?

Publié le 04/01/2005

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  2) Le sacré tient à la présence du divin dans l'oeuvre d'art.      La Grèce et l'Égypte antique donne figure à ses dieux, et de parallèlement, la philosophie s'interroge sur cette représentation, et mesure son accord avec la notion civique du divin et les formes reçus de sa représentation. Il s'ouvre avec la philosophie ce qu'on appellera l'iconoclasme. La postérité de Platon mettra à vif deux exigences contradictoires : le regard doit se tourner vers le divin et qui lui seul vaut la peine d'être contemplé et que le représenter est vain et inconcevable.  Mais cette pensée n'aboutira pas à la destruction des images. La philosophie fût sans prise sur la cité qui ne cessait de multiplier les images.  La philosophie n'était pas unanime, Aristote pensait que le travail de l'artiste participait à la dignité divine. Le stoïcisme ne s'opposait pas à une manifestation plastique des images. Le culte impérial romain de même vit des images de l'empereur. L'ancien testament interdit de son côté l'image.

Le côté sacré de l’œuvre d’art tient plus de l’énigme, du surnaturel, de l’irrationnel que du raisonnable. Il peut sembler difficile dès lors d’énumérer ce qui est à l’origine du côté sacré. Ce qui est sacré ramène inévitablement à la religion, au culte. Il n’est donc moins difficile d’analyser l’art religieux en tant que tel et ses textes fondateurs. Il est plus ardu et intéressant de scruter l’art profane pour savoir ce qui en lui peut être du domaine du sacré. Il peut être question de la valeur de l’art pour l’histoire de l’art, de respect pour le travail de l’artiste, pour sa monumentalité. Encore une fois l’art contemporain met à mal la sacralité même de l’œuvre d’art.

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