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A-t-on besoin de la raison pour la recherche de la vérité ?

Publié le 07/08/2005

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La vérité, c'est ce qui est tel qu'il est ; c'est ce qui est conforme à la réalité. La vérité s'oppose au faux, à l'illusion, au mensonge. Contrairement à ces notions, la vérité est transparente, et se donne avec évidence. La vérité, au plan humain, c'est la sincérité, et elle nous conduit à l'assurance et la certitude de ce qui est. Nous cherchons rarement à démontrer la vérité des choses qui nous entourent, tant celle-ci nous paraît donnée d'emblée. Pourtant, la philosophie nous invite à spéculer pour rechercher la vérité, et à faire usage de la pensée et de la raison pour y accéder. La vérité exige-t-elle vraiment la raison pour être obtenue ? La raison, faculté calculatrice, est ce qui caractérise l'homme, et fait de lui un être parlant et pensant, mais elle spécifie aussi le monde dont parle ce discours. La raison serait-elle alors constitutive de la vérité elle-même ?

« - Les perceptions suffisent à accéder à la vérité . Si le cogito cartésien est l'affirmation de notre propre perception, on peut alors penser que la perception suffit pour rechercher la vérité.

En effet, nous accédons à la réalité par la médiation de nos sens (la vue, l'ouie, le toucher…).Comme l'apôtre Saint Thomas, nous pouvons estimer que la seule certitude est celle de nos sens, qu'est vrai ce quenous voyons comme tel.Aristote a souligné le primat de la vue dans le premier livre de sa Métaphysique , en affirmant que la connaissance procède des sens.

Néanmoins, les sensations sont le fondement de la connaissance du particulier, mais elles ne nousapprennent rien sur le pourquoi, pour Aristote.

Cela signifie que nous pouvons connaître grâce aux perceptions, maisque nous ne pouvons avoir la certitude de leur vérité.

La vérité à laquelle nous pouvons prétendre sans la raison,par le biais des seules perceptions n'est qu'une vérité phénoménale, empirique, une vérité « pour-soi » et non « en-soi », subjective et non objective, c'est-à-dire qui ne peut être considérée comme absolue et valable pour tous.

2ème partie : Mais on a besoin de la raison pour rechercher la vérité. Sans la raison, nous n'avons que des opinions . Les connaissances obtenues par les perceptions ne consistent souvent qu'en opinions, idées reçues et préjugés, quisont bien loin de la vérité.

L'allégorie de la caverne racontée par Platon dans La République (livre VII) dénonce les méfaits de cette situation où l'homme se contente de croire à ce qu'il voit et pense détenir le savoir alors qu'il n'enest qu'un pâle reflet.

Les hommes sont enfermés dans une caverne, qui représente le monde des préjugés et de laconfiance naïve, et ignorent que ce qu'il voient autour d'eux ne sont que les ombres projetées des réalitésextérieures.

Ils pensent connaître la vérité, alors que tout leur est caché.

Leur erreur est de se fier à leur sens sansquestionner leur raison.

La raison est symbolisée par le feu placé devant la caverne qui éclaire et projette lesombres des marionnettes sur les parois.

Il faut selon Platon que les prisonniers tournent leur regard vers le feu,c'est-à-dire vers la raison, pour qu'ils obtiennent l'explication de leur situation.

La raison est la clé de lacompréhension, et l'outil indispensable pour accéder à la vérité.

La raison juge, discrimine.

Elle oriente notre recherche, la guide . - La raison est ce qui nous garantit de la vérité des choses.

La raison opère comme un référent, qui permet devalider la vérité des choses.

Sans l'aval de la raison, nos idées ne seraient qu'opinions.

La raison nous permet deréfléchir les choses, et de les comprendre.

Pour être certain de détenir la vérité il ne faut pas se contenter d'unedescription d'un objet donné, mais d'une définition essentielle, qui explique le principe même de l'objet.

S'il y aadéquation de la définition avec l'objet, alors nous pouvons prétendre détenir la vérité.- L'accès à la vérité est illustré dans le Ménon de Platon, dialogue dans lequel un jeune esclave illettré parvient à obtenir des vérités géométriques avec l'aide de son maître qui, par ses questions, le conduit à des déductionslogiques, comme si l'élève se remémorait une vérité dont il était déjà possesseur.

La vérité nécessite une« maïeutique », c'est-à-dire un travail de mise au jour par la réflexion, le raisonnement.

C'est en se détachant dusensible et en usant de sa raison que l'on peut reconnaître la vérité, pour Platon.

3ème partie : La raison est contenue dans la notion même de vérité. - La raison est le fondement de la vérité.Pour Descartes, la vérité première et indubitable est « cogito ergo sum » (en latin : « je pense donc je suis »).

Ce n'est donc que sur cette certitude, la certitude d'être un être pensant, doué de raison, que l'homme peut seprononcer en toute légitimité.

Il faut faire table rase et refuser toutes les opinions ou certitudes passées car il sepourrait que tout ce que l'on pense être vrai ne soit que l'œuvre d'un malin génie qui nous ferait passer pour vrai cequi n'est qu'illusion (ex : je peux croire avoir un corps alors que je n'en ai pas, croire qu'il y a un monde alors qu'il n'yen a pas…).

Pour toute autre affirmation, il faut pratiquer le doute.

La méthode cartésienne est en effet deconsidérer comme absolument faux « tout ce en quoi je pourrait imaginer le moindre doute ».

Puisque les sens peuvent nous tromper, seule une référence rationnelle peut nous garantir une certitude véritable.

Dans cetteperspective, on n'attribue plus de valeur à la perception que par référence à l'exercice de la rationalité et donc enopposition radicale avec l'expérience physique vécue.Pour Descartes, il faut que la vérité s'impose avec évidence dans notre esprit, de façon claire et distincte, sansqu'elle ne découle d'autres idées qui ne seraient pas vérifiées.

Il s'agit donc de faire usage de sa raison enprocédant par démonstration, d'évidences en évidence, pour être certain de la légitimité de notre savoir.La méthode indubitable pour accéder à la vérité est de ne s'en remettre qu'à la raison, et la raison seule.

- La vérité est avant tout un concept logique.Attribuer une valeur de vérité à un énoncé procède d'un calcul logique, fondé sur le principe fondamental du « tiersexclu », qui postule qu'un énoncé ne peut être que Vrai ou Faux, sans autre alternative, et sur le principe de « non-contradiction » qui postule qu'une chose ne peut être dans le même temps Vraie et Fausse à la fois.

La vérité obéitdonc à des principes, et s'inscrit par conséquent dans un raisonnement formel.

La vérité ne se conçoit donc pas endehors de la raison qui, en tant que structure logique, est sa condition de possibilité.

- Le concept de vérité assure à la pensée son caractère rationnel.Attribuer à un énoncé ou un objet la qualité de « Vrai », c'est y introduire un ordre, le classer rationnellement,c'est-à-dire subordonner cet énoncé ou cet objet à la raison.Ainsi, on comprend que la vérité est déterminée par la raison.

La vérité est l'adéquation de la raison avec les êtres,. »

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