Devoir de Philosophie

Aide Philo " sujet "

Publié le 07/10/2012

Extrait du document

 SUJET : Puis-je savoir qui je suis ? La conscience est le propre de l'homme ; elle est le savoir immédiat, ou réfléchi, non seulement de ce qui se passe autour de nous, mais aussi de ce qui se passe en nous. En ce sens, elle fait de l'homme un sujet capable de dire « Je «.Mais cela est-il suffisant pour dire que je peux savoir qui je suis? C'est ce que nous allons nous demander ici. Nous demander si nous pouvons savoir qui nous sommes revient à se demander si notre conscience de nous-mêmes reflète bien ce que nous sommes réellement. Partant, l'interrogation qui guidera notre travail sera dans quelle mesure, la conscience de soi, qui semble être le propre de tout homme, est-elle connaissance de soi ? L'homme et l'animal sont tous deux dotés d'une conscience, cette faculté productrice de représentation psychique de la réalité. Mais toutefois, on peut les distinguer l'une de l'autre, par exemple, l'homme a la conscience du temps que l'animal n'a pas. L'homme a conscience de son image mais rares sont les animaux à l'avoir aussi. La conscience humaine est plus développée que la conscience animale.Chaque individu va chercher à mieux se connaître. La connaissance de soi nous invite à aller au plus profond de nous même pour savoir qui nous sommes vraiment mais cela nécessite un travail sur soi qui est loin d'être évident afin de trouver sa véritable identité. Mais, puis- je savoir qui je suis ?La conscience peut-elle réussir à se connaître elle-même ? Est-elle le principe pensant posséder par chaque sujet ? Est-ce que la conscience correspond au principe de la pensée ?Un homme va savoir qu'il est un homme car dès la naissance on lui aura appris que c'en était. Il sait qu'il n'est pas un arbre, une fleur ou un animal grâce son physique : son corps, son visage...Et c'est en parti grâce à l'étude des sciences du vivant que l'on arrivera bien définir ce qu'est un corps.Il nous est arrivé parfois de vouloir voir notre visage lorsqu'on est en colère, lorsqu'on réfléchit ou lorsqu'on observe...Pour cela on peut utiliser un miroir mais en nous regardant dans celui-ci notre visage sera « transformé « car le mouvement des yeux propres à la colère ou à la réflexion va changer lorsque nous allons nous observer. De même lorsque notre volonté de nous observer va paralyser les mouvements propres à l'observation. Et donc cela enlèvera l'authenticité de notre visage en effectuant ces actions en nous regardant dans le miroir.Il existe une solution pour pouvoir nous voir en faisant ces actions, il suffit que l'on nous filme ou que   l'on nous prenne en photo en les effectuant." Puis-je " => Suis-je capable, suis-je apte à faire telle ou telle chose ? Le verbe "pouvoir" = capacité, possibilité à faire quelque chose, fonction juridique, domination sur quelqu'un. Le verbe "dire" = déclarer, avancer, affirmer, s'exprimer au moyen de la parole, formuler une pensée. "Qui je suis " => le cogito, question existentielle. "je" = affirme l'unité de la pensée et de l'identité, permet de s'affirmer en tant que personne autonome(et responsable ?) Problématique : Existe-t-il des éléments que nous ne pouvons pas exprimer ou sommes nous totalement apte à dire qui nous sommes ? I- Ce que l'homme peut dire de lui -Son histoire ( chaque individu à une histoire personelle ?) ???? -le langage est le propre de l'homme ( ??? ) -l'homme se définit par rapport à la liberté (???) -moi fini (Fichte) = ce que je peux dire de moi, aujourd'hui, au moment où je parle. II-Ce que l'homme ne peut pas exprimer (zones d'ombre) - refoulement (schopenhauer) - nous sommes en constante évolution ( moi infini=idéal que je me donne d'atteindre; je ne suis pas sùre de l'atteindre, je ne peux pas le dire : Fichte) III- L'homme peut apprendre à se connaitre: - par le travail : reconnaissance et transformation (Hegel) - par la connaissance (désir passion, désir action = Spinosa)  Dissertation de philosophie n°2 : Puis-je savoir qui je suis ? " Connais-toi toi-même " : cette inscription placée sur le fronton du temple de la pythie de Delphes est très célèbre. Cependant cette devise delphique, qu'on attribua à tort à Socrate, n'était pas un encouragement à une connaissance psychologique ...

« La devise delphique laisse entendre que nous ne nous connaissons pas réellement, que la connaissance de soi n'est pas une donnée immédiate de la conscience.

Elle nous invite donc à entreprendre une recherche, une descente dans les profondeurs de notre intériorité pour trouver l'essence de notre être.

Or, cette recherche passe d'abord par la découverte et l'affirmation de notre moi.

Cette affirmation est le fondement de la philosophie cartésienne en même temps que celui de toute entreprise de recherche de sa propre identité.

Pour approfondir la connaissance que nous avons de nous-mêmes, il faut donc se demander s'il est légitime de parler du soi par soi et quels en seraient les moyens et les conditions. La recherche de la connaissance de soi a une condition : le sentiment de notre être.

Descartes, dans son Discours sur la méthode, prouve que l'affirmation " Je pense, donc je suis " (c'est à dire le cogito, " premier principe " de la philosophie cartésienne) est " si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques [ne sont] pas capables de l'ébranler.

" En effet, il est possible de douter de tout, même de l'existence effective de notre corps et du monde autour de nous, sauf de l'existence de notre pensée, de notre je.

A partir du moment où nous nous rendons compte de l'irréfutabilité de l'existence de notre pensée indépendante, nous prenons conscience de notre " je.

" Il nous est permis alors d'entamer la recherche de notre " moi ", c'est à dire de la nature de notre propre identité.

Certains philosophes imaginent que nous avons à tout moment " la conscience intime de notre moi " (Hume), que nous avons un sentiment invincible de la connaissance de nous-mêmes que nous ne mettons que rarement en doute.

Cependant, avoir un sentiment immédiat de notre être, ce n'est pas avoir une connaissance pleine et entière de soi.

Il arrive que nous nous surprenions nous-mêmes, ou que nous passions par de graves crises de remise en question.

Notre comportement, notre façon de penser varient suivant nos expériences.

La connaissance de soi implique une recherche, et cette recherche doit disposer de moyens adaptés à son but. Nous sommes a priori les mieux placés pour nous connaître ; par l'introspection, nous pouvons accéder à une certaine connaissance de nos sentiments, de nos qualités et de nos défauts, de nos motivations et de nos convictions.

Mais accède-t-on à un niveau particulier de la réalité mentale par l'introspection, ou cette méthode tend-elle a susciter l'objet même auquel elle prétend accéder? Le paradoxe de l'introspection est que le sujet se confond avec l'acte de s'observer lui-même.

De même l'introspection est normalisée par le langage.

Il n'en reste pas moins que l'idée de "savoir " ce qu'on est soi-même soulève des difficultés de principe : en quel sens emploie-t-on " savoir ", s'il s'agit d'intériorité ? Il paraît difficile par ce moyen d'avoir une connaissance objective de nous-mêmes : la connaissance que nous pouvons avoir de nous par l'introspection passe à travers le filtre de l'opinion que nous nous faisons de nous.

Ainsi, nous pouvons être tentés d'exagérer, d'amoindrir ou de taire certains de nos défauts.

Dans son roman de science-fiction La Révolution des Fourmis, Bernard Werber nous rappelle que " pour comprendre un système, il faut… s'en extraire.

" Or, il est impossible de " sortir de soi " ! Je suis à la fois le sujet et l'objet.

Le Je qui pense le moi en est une émanation.

L'introspection ne peut, seule, mener à la connaissance de soi.

De plus, elle est presque impuissante à juger nos actions sans prise de recul : le temps et l'expérience qu'il délivre permet parfois de porter un regard réellement critique sur le " soi " que l'on était auparavant - mais elle ne peut permettre d'éviter les ennuis ayant résulté d'une mauvaise action passée de notre part, elle permet tout au plus de prendre conscience de nos erreurs passées. Il apparaît donc clair que l'introspection ne peut suffire au philosophe recherchant son identité réelle.

Il lui est indispensable de prendre en compte les réactions de l'Autre devant les manifestations dans le monde extérieur de sa pensée, de ses sentiments.

Si possible, il devra faire directement appel au jugement de l'Autre.

Il lui sera ainsi permis de prendre conscience de ce qu'il se cachait, de ce à quoi il n'avait pas pensé.

Il aura l'impression que la vérité lui " saute aux yeux ", et il aura fait un grand pas dans la connaissance qu'il a de sa propre intériorité.

Cependant, ce deuxième moyen d'accéder à la connaissance de soi n'est pas parfait ; en effet, la vision que l'Autre nous donne de nous-mêmes, si elle a le mérite d'être différente de la nôtre, n'est pas purement objective : son jugement peut être déformé par l'amitié ou l'antipathie qu'il éprouve pour nous.

En outre, sa critique est nécessairement incomplète, puisqu'elle ne peut s'appliquer que sur les traits de notre caractère que nous laissons transparaître, consciemment ou non, au-dehors.

L'Autre ne peut voir que mon masque social, le " persona " des latins.

De plus, l'Autre n'a pas forcément connaissance de notre expérience personnelle, qui influence considérablement notre psychisme.

De sa place, il ne voit qu'une facette, qu'une manifestation de notre personnalité, certainement influencée par sa présence.

Le regard de l'observateur modifie déjà l'objet d'observation : alors quand cet objet est un sujet capable de se modifier lui-même, cela nous entraîne dans un jeu de miroirs peu propice à l'observation. En effet, nous sommes des êtres changeants : notre manière d'être, notre rapport aux choses, nos convictions, peuvent varier infiniment d'un moment de notre vie à un autre.

Là encore, notre expérience personnelle joue un grand rôle sur ce que nous sommes, en influençant l'évolution de nos pensées conscientes et inconscientes.

Deux amis d'enfance se retrouvant après plusieurs années risquent de ne plus se reconnaître, voire de ne plus prendre plaisir en compagnie de l'autre, tandis que si leurs voies ne s'étaient pas séparées, leur amitié serait peut-être restée intacte.

La connaissance de soi ne peut donc être à la fois totale et définitive : l'évolution de ce que nous sommes, conditionnée par l'évolution du monde autour de nous, est un processus continu, qui ne connaît de fin qu'avec la mort.

.

" La crainte, le désir, l'espérance nous élancent vers l'avenir, et nous dérobent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus " Montaigne, (Essais 1.3) souligne ainsi la perpétuelle mutation, la marche en avant de l'être.

Il montre aussi que notre faculté à nous projeter vers l'avenir constitue un obstacle à la connaissance de notre moi. S'il est probable de retrouver chez un individu les mêmes traits de caractère à différentes étapes de sa vie, il est fort rare que ces caractéristiques mêmes qui font la spécificité de cette personne n'aient pas évolué tout au long de son existence.

"On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve.

" (Héraclite.) La recherche de notre " moi " s'apparente donc à la recherche philosophique de la sagesse, dans la mesure où cette recherche est infinie.

Se connaître soi-même, ce serait se chercher à chaque instant, s'exercer sans cesse à l'autocritique.

Cet appel régulier à l'autocritique, on l'a vu, doit s'appuyer à la fois sur l'introspection et l'appel au regard de l'Autre, et rechercher la vérité dans la confrontation des subjectivités.

La recherche de la nature du " moi " nécessite un esprit critique envers soi-même, une grande capacité d'abstraction (puisqu'il faut s'efforcer d'oublier son amour-propre pour se considérer le moins subjectivement possible), une grande constance (il ne faut jamais se surprendre à croire que l'on se connaît " une fois pour toutes ") et un esprit à la fois analytique et synthétique : pour arriver à la connaissance de soi, il faut en effet savoir confronter efficacement les subjectivités (la sienne et celle de l'Autre) pour en faire jaillir la vérité. Cependant est-il possible d'accéder à une connaissance pleine et entière de soi ? Il est clair que les moyens que nous avons passés en revue permettent d'explorer notre intériorité, mais leur combinaison adroite peut-elle, seule, nous amener à la connaissance de l'ensemble de notre être ? Les découvertes de la psychanalyse, et les travaux des différents philosophes que l'on peut qualifier de " précurseurs " de cette science, semblent. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles