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Alain

Publié le 22/02/2012

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De son vrai nom Emile Chartier, Alain, professeur, commença en 1906 à publier dans la Dépêche de Rouen les fameux Propos qui ont, depuis, constitué une quinzaine de volumes. Son expérience de la guerre, qu'il avait faite comme simple soldat, lui dicta Mars ou la guerre jugée (1921). Esthéticien ou sociologue rationaliste, il a embrassé des domaines fort divers. La politique lui a inspiré : Éléments d'une doctrine radicale (1925) et le Citoyen contre les pouvoirs (1952) ; la religion : Propos sur le christianisme (1924) et Propos sur la religion (1938) ; la littérature : Propos sur la littérature (1933), Stendhal (1935), En lisant Balzac, Avec Balzac (1937), L'Empire des steppes (1939), etc. Tous les aspects de l'Extrême-Orient lui étaient familiers. Il est entré à l'Académie française en 1946, cinq ans avant sa mort.
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« Émile CHARTIER dit ALAIN (1868-1951) De son vrai nom Émile Chartier, Alain eut une influence considérable sur toute sa génération, à la fois commeprofesseur de khâgne au lycée Henri IV à Paris et comme chroniqueur dans des journaux et revues d'où il tirera sesfameux Propos. Fils d'un vétérinaire, il rentre à l'École normale supérieure, devient agrégé de philosophie en 1892.

Il représente sansdoute le parangon du professeur de philosophie classique de l'ancienne génération, et beaucoup parlèrent de luicomme d'un véritable maître.

En 1914, il s'engage, malgré son pacifisme, comme artilleur.

De cette expérience, iltirera son ouvrage Mars ou la guerre jugée. En politique, ses options furent celles des radicaux.

Tous les Propos ont été rassemblés dans des ouvrages tels que: Système des Beaux-Arts (1920), Les Idées et les Ages (1927), Propos sur le bonheur (1928), Idées (1932), ouÉléments de philosophie (1940).

Il est élève de Jules Lagneau, professeur de philosophie spiritualiste, qui lui donnerale goût du rationalisme.

Il s'inscrit également dans la tradition de Platon, pour l'ordre de la vie morale, de Descartes,pour la transparence de sa pensée, et de Kant, pour la morale conçue comme un respect dû à la personne et ausujet.

À cette liste de noms, il ne faut pas omettre d'ajouter ceux de Hegel et de Comte. Alain pratique également le journalisme, médite sur l'Histoire, la politique, la guerre, la vie quotidienne.

Son champ deréflexion couvre presque tout.

Cependant, sa philosophie ne se caractérise pas par la construction d'un système,mais par une démarche d'initiation à la réflexion philosophique.

L'âme, principe spirituel, maîtrise le corps et lespassions.

La conscience, savoir revenant sur lui-même, assure la transparence totale du cogito.

La morale,ensemble de principes et de maximes, aboutit à la reconnaissance de la dignité humaine.

La volonté, choix réfléchi,tenace et persévérant, se distingue de la velléité, essai de la volonté n'expérimentant qu'une seule fois. Comme son maître à penser, Descartes, Alain identifie conscience et psychisme.

Le cogito, qui définit le sujet,implique une entière transparence de l'homme à lui-même.

L'inconscient ne forme qu'un mythe dangereux qui vacontre toute l'éthique.

Dans la connaissance, Alain fait preuve de rationalisme et d'intellectualisme.

Raison etjugement jouent un rôle majeur dans la formation du savoir.

La perception renvoie toujours à un acte de jugement.Penser, c'est juger, procéder par idées abstraites et générales, grâce au langage, formateur de la pensée. Dans la morale comme dans la connaissance, c'est l'esprit qui définit l'homme.

Etre moral, c'est également vouloir.Toute l'éthique d'Alain se centre ainsi autour de la volonté, distincte du désir.

Vouloir, c'est donc agir activement,de façon réfléchie et méthodique, de manière à construire rationnellement sa vie, ses œuvres et ses facultés.

Il vasans dire qu'Alain se présente comme un philosophe de la liberté qui rejette tout fatalisme.

C'est pourquoi, chez lui,le déterminisme ne s'oppose pas à l'éthique. On pourrait croire Alain désuet voire caduque.

Ce n'est nullement le cas.

Le moi ne représente ni une fiction ni uneabstraction.

C'est sans doute là que réside toute l'originalité d'Alain.

Selon lui, la véritable identité de l'être humainréside dans la Personne qui sort de l'abstraction pour s'engager dans la vie et les relations avec les autres, au pointde se charger d'histoire et d'affects.

Alain nous invite, alors, à penser le moi comme action théâtrale d'un sujetcapable de se dédoubler et d'échapper à la double réduction de la fiction et de l' abstraction.

Car nombre desdifficultés que nous avons à penser le moi provient de notre inaptitude à pouvoir aborder l'existence d'une façonthéâtrale, en faisant preuve, comme les acteurs, d'un jeu doué de conscience et d'une conscience qui joue le jeu.. »

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