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ANALYSE DU "DISCOURS DE LA METHODE" DE DESCARTES

Publié le 24/05/2009

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e Discours de la Méthode parut en 1637; il était suivi de trois traités : la Dioptrique, les Météores et la Géométrie, qui sont une application de la méthode exposée dans le Discours. Le titre exact de l'ouvrage était celui-ci : Discours de la Méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, plus la Dioptrique, les Météores et la Géométrie, qui sont des essais de cette méthode. Descartes avait déjà travaillé à la composition d'autres ouvrages, mais le Discours de la Méthode parut le premier. Le Discours de la Méthode fut publié en français; il fut traduit en latin, six ans après. Cette traduction fut revue par Descartes. ANALYSE DU DISCOURS DE LA MÉTHODE Descartes divise lui-même le Discours de la Méthode en six parties : les trois premières sont consacrées à l'exposition de la méthode, et les trois autres nous en montrent différentes applications. 1re PARTIE. — CONSIDÉRATIONS TOUCHANT LES SCIENCES 1. Tous les hommes sont égaux par l'intelligence, car « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». La diversité des opinions ne vient que de la différence des méthodes. Pour Descartes, s'il a quelque supériorité sur les autres, c'est qu'il eut l'heur, dans sa jeunesse, de trouver une bonne méthode. C'est cette méthode qu'il va faire connaître, non pour l'enseigner à autrui, mais pour raconter ce qu'il a fait.

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« ignore, qu'à les apprendre.

2.

L'analyse des géomètres et l'algèbre s'étendent à des matières fort abstraites et depeu d'usage, elles fatiguent l'esprit sans produire de résultats sérieux.

Descartes veut une méthode qui, ayant lesavantages des autres, soit exempte de leurs défauts. Cette méthode renferme quatre règles : 1° Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, qu'elle ne paraisse évidement être telle; 2° Diviser chacune des difficultés en autant de parcelles qu'il se peut et qu'il est requis pour les mieux résoudre ; 3° Conduire par ordre ses pensées, en commençant par les objets les plus simples, pour s'élever par degrés à laconnaissance des plus difficiles. 4° Faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales que l'on soit assuré de ne rien omettre. L'observation de ces préceptes conduisit Descartes à de précieuses découvertes qu'il avait jugées autrefois trèsdifficiles. IIIe PARTIE.

-- QUELQUES RÈGLES DE MORALE TIRÉES DE LA MÉTHODE Avant de renverser ses connaissances, Descartes veut imiter ceux qui, avant de rebâtir un édifice, se pourvoientd'un abri.

Pour cela, il se fait une morale par provision, qui consiste en trois ou quatre maximes 1° Obéir aux lois et aux coutumes de son pays; garder la religion dans laquelle il est né, et se conformer auxopinions des hommes sages; 2° Rester ferme et résolu dans ses actions; 3° Tâcher plutôt à se vaincre que la fortune, et à changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde; 4° Regarder l'occupation qu'il a choisie comme la meilleure de toutes, et croire qu'il ne saurait mieux faire que decultiver sa raison. Ayant mis à part ces maximes et les vérités de la foi, Descartes crut pouvoir librement entreprendre de se défaire dureste. Pendant neuf ans, il voyagea, roulant çà et là dans le monde, tâchant d'y être spectateur, plutôt qu'acteur, danstoutes les comédies qui s'y jouent; cherchant, en toute matière, ce qui la pouvait rendre suspecte, et doutant, nonpour douter comme les sceptiques, mais pour trouver la vérité.

Toutefois, il n'appliquait encore sa méthode qu'auxmathématiques, et non à la philosophie.

Après avoir voyagé pendant neuf ans, il revint en Hollande, où il trouva,pour se mettre à l'oeuvre, une vie solitaire et aussi retirée que dans les déserts les plus écartés. IVe PARTIE.

— PREUVES DE L'EXISTENCE DE DIEU ET DE L'AME HUMAINE, OU FONDEMENTS DE LAMÉTAPHYSIQUE Cette partie est la plus importante de tout le discours.

Voici comment on peut la diviser : 1° Doute méthodique.

— Descartes rejette tout ce en quoi il peut imaginer le moindre doute : le témoignage dessens, parce que les sens nous trompent quelquefois; les raisons qu'il avait prises autrefois pour des démonstrations,parce que les hommes font des paralogismes, même en géométrie; ses propres pensées, parce qu'il peut avoir lesmêmes dans le sommeil et dans les rêves.

Dans la première Méditation, Descartes va plus loin, et suppose mêmeque, dans la connaissance des vérités nécessaires, il peut être le jouet d'un dieu malin. 2° Existence de l'âme.

— Il n'y a qu'une chose dont il ne puisse douter, c'est qu'il pense.

« Aussitôt après, je prisgarde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensaisfusse quelque chose; et remarquant que cette vérité : Je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, quetoutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que jepouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.

» 3° Nature de l'âme.

— L'âme est distincte du corps, et toute son essence est de penser.

En effet, on peut feindreque le corps n'existe pas, mais on ne peut pas douter que l'on ne pense pas.

La pensée est donc bien distincte ducorps, et nous sommes une substance dont l'essence est de penser; même l'esprit est plus aisé à connaître que lecorps. 4° Critérium de la certitude.

— Ayant trouvé une proposition certaine, Descartes cherche pourquoi elle lui paraîttelle.

Il n'en trouve pas d'autres raisons que celle-ci : qu'il voit très clairement que pour penser il faut être.

Ilprendra donc pour règle générale de la certitude « que les choses que nous concevons fort clairement et fortdistinctement, sont toutes vraies.

» Ce sera là le critérium de certitude. 5° Existence de Dieu.

— De cette première vérité : l'existence du moi, Descartes va arriver à l'existence de Dieu.

Ilen donne trois preuves, qui peuvent se résumer ainsi : 1° Je suis imparfait, puisque je doute, j'ai donc l'idée du. »

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