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Aristote: Langage et vérité

Publié le 10/01/2004

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aristote
Attacher une valeur égale aux opinions et aux imaginations de ceux qui sont en désaccord entre eux, c'est une sottise. Il est clair, en effet, que ou les uns ou les autres doivent nécessairement se tromper. On peut s'en rendre compte à la lumière de ce qui se passe dans la connaissance sensible : jamais, en effet, la même chose ne paraît, aux uns, douce, et, aux autres, le contraire du doux, à moins que, chez les uns, l'organe sensoriel qui juge des saveurs en question ne soit vicié et endommagé. Mais s'il en est ainsi, ce sont les uns qu'il faut prendre pour mesure des choses, et non les autres. Et je le dis également pour le bien et le mal, le beau et le laid, et les autres qualités de ce genre. Professer, en effet, l'opinion dont il s'agit, revient à croire que les choses sont telles qu'elles apparaissent à ceux qui, pressant la partie inférieure du globe de l'oeil avec le doigt, donnent ainsi à un seul objet l'apparence d'être double ; c'est croire qu'il existe deux objets, parce qu'on en voit deux, et qu'ensuite il n'y en a plus qu'un seul, puisque, pour ceux qui ne font pas mouvoir le globe de l'oeil, l'objet un paraît un.

Il s'agit pour Aristote, d'en finir avec la prétendue relativité des opinions et de déterminer un critère permettant de se défaire de l'idée qu'une telle relativité existe.    Par conséquent :  - Aristote s'oppose à l'idée qu'il en va à chacun selon son opinion.  - Son argument se résume en l'idée que entre deux opinions contraires, une des deux doit nécessairement être fausse. (question numéro 1)  

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« 3) De " et je me dis" à "autres qualités de ce genre" Dans cette unique phrase, Aristote indique qu'il en va en toute chose comme dans la connaissance sensible.

Il doitdonc toujours exister un critère de distinction des opinions...

Y compris les opinions morales et esthétiques. 4) De "professer, en effet" à la fin On ne peut pas accorder aux jugements fondés sur des anomalies, des aberrations, une même valeur, un mêmestatut qu'aux jugements formulés dans des conditions "normales", ou "communes": une observation effectuée enlouchant ou en pressant son globe oculaire n'est pas équivalente à une observation réalisée dans le cadre normal etcommun de la vision binoculaire.

Il n'y a pas une vérité pour celui qui louche et une vérité pour celui qui ne louchepas... B - SUJET DE REFLEXION : CHACUN PEUT-IL AVOIR SA VERITE ? Une analyse du mot vérité et de son concept nous dissuade spontanément de répondre par oui.

La vérité est une ouelle n'est pas, ce qui est vrai pour moi doit l'être pour autrui.

Sans quoi le mot de vérité perd son sens. Mais, dans quel domaine, sinon dans les sciences dites exactes, disposons-nous de telles vérités? Ces véritésrépondent à des critères stricts de cohérence logique et de correspondance avec le réel. Or, ces critères ne peuvent exactement être mis en œuvre dans bien des domaines et surtout dans ceux quiconcernent le plus directement notre agir quotidien : en effet, y a-t-il une mathématique (ou une physique) morale,esthétique ou politique ? Non, bien sûr...

Pourtant, on n'acceptera quand même pas l'idée, qu'il en aille à chacunselon sa vérité... L'opinion du négationniste ne vaut pas l'opinion de l'historien non-négationniste et on ne peut pas lui reconnaîtreune valeur de vérité.

L'opinion fasciste ne vaut pas et ne peut pas valoir l'opinion démocrate et parlementaire. Chacun ne peut pas avoir sa vérité... IV - DES REFERENCES UTILES -Platon, Théétête, Sophiste-Kan, Logique (début)-Alain, Propos-Vidal Naquet, Les assassins de la mémoire V- LES FAUSSES PISTES - En rester à l'exemple de la connaissance sensible.- Ne pas avoir été capable de se dégager de l'idée d'une relativité irréductible des opinions. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Texte à la formulation délicate et finalement assez difficile.

Surtout parce qu'il s'oppose à une opinion toujoursdominante. Né à Stagire (Macédoine) en 384 av.

J.-C., mort à Chalcis (Eubée) en 322.Fils du médecin Nicomaque, il vint à Athènes et suivit l'enseignement de Platon, de 367 à 347.

A la mort de sonmaître, et mal vu à Athènes en sa qualité de Macédonien, Aristote fonda une école à Axos, en Troade.

La morttragique de son ami Hermias, livré aux Perses, l'obligea à se retirer à Lesbos.

En 342, Philippe, roi de Macédoine, luiconfia l'éducation d'Alexandre.

A l'avènement de celui-ci au trône, en 335, Aristote revint à Athènes, et y fondal'École du Lycée, que l'on a appelée école péripatéticienne, parce qu'Aristote y devisait avec ses élèves, tout en se. »

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