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Athéisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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L'athéisme est possible, mais la négation de Dieu ne peut pas a négation du sacré.

 

Un monde devenu entièrement profane, dans lequel tous les lieux seraient équivalents, serait, certes, un monde sans sacré. Mais l'existence d'un tel monde est peu probable. Même dans les sociétés contemporaines les plus fortement laïcisées, on peut remarquer des résidus de conscience religieuse: la religiosité qui naît du sentiment qu'a l'homme de sa finitude et de sa dépendance à l’égard de réalités qui le dépassent. Jusqu'à présent, «la religion théo-

logique», destinée en principe à rallier et à relier les hommes, n'a jamais cessé de les diviser et de les opposer. C'est ce qui, sans doute, a été le plus fort moteur de l'athéisme moderne. Mais le souci du genre humain et des droits de l'homme semble aujourd'hui prévaloir sur celui des confessions particulières. Peut-être assiste-t-on enfin à l'avènement de la religion de l'humanité, «religion universelle à laquelle aspirent, depuis tant de siècles, l’occident et l'orient» (Auguste Comte) et qui saura réconcilier athées et croyants.

« Il est impossible de se passer de Dieu •:[·]~· Ceux qui se déclarent athées refusent une image naïve de Dieu, mais ils ne refusent pas de se référer à un absolu , susceptible de donner un sens à leur vie.

C'est pourquoi leur vie n'est pas vraiment une vie sans Dieu.

Même si Dieu n'existe pas, «:'est une valeur de référence D ieu , c'es t ce qui doit être , et n on ce qui est.

Celui qui refus e de croire en un Dieu créa­ teur et personnel et qui , pour cette raison , se dit athée n'est pas néces- •t:athée , selon moi, ne peut l'être que de nom, mais jamais réellement.

• David Hume, Dialogues sur la religion naturelle sairement quelqu'un qui nie Dieu.

C'est peut-être quelqu 'un qui , comme le pense Léon Brun ­ schvicg , adopte une croyance plus pure , la croyance en un Dieu inté­ rieur , une exigence si ce n 'est pas un e exis­ tence.

On ne peut pas nier l'absolu sans contradiction E n effet , celui qui serait assez sot pour dire qu'il n'y a pas de valeurs penserait impli­ citement qu 'il est valab le de dire qu ' il n'y a pas de valeur.

n poserait ainsi la valeur.

Toute pensée qui se réfléchit découvre gue l'affirmation fon­ damentale de la pen­ sée es t ce lle de la vale u r de la pensé e.

Cet absolu de la P ensée découvert par la ré­ flexion, c'est Dieu.

La «:royance en Dieu rassure U ne croyance conso ­ latrice est nécessaire parce que la réalité, sans cette protection , est sour ­ ce de souffrances into­ lérables.

C'est pourquoi Henri Bergson, comme David Hume avant lui, estime que la religion a une fonction sociale et pratique, celle de proté­ ger la vie contre «le pou­ voir dissolvant de l'in­ telligence» en constituant une assurance co ntre la dépression morale devant la mort et l'im ­ prévisibilit é du mond e.

Pour Léon Brun schvicg, Dieu pe ut être pensé comme le principe de vérité et de justice , immanent à notre esprit.

En ce sens, nul ne peut viv re sans Di eu car nul n e peut vivre sans valeurs .

A stri ctement parler, l 'at héisme est imp ossible.. »

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