AUTRUI - Résumé de cours
Publié le 19/03/2014
Extrait du document
L'isolement des consciences
La reconnaissance immédiate de l'existence d'une plura¬lité de consciences semble être aujourd'hui d'une terrible banalité. Pourtant l'idée de l'isolement de la conscience a longtemps persisté. Chez Descartes, la vérité première, celle qui résiste à tous les efforts du doute le plus extravagant qu'il soit, c'est le cogito, le « je pense donc je suis «. Je ne suis, au fond, assuré que de la propre existence de ma conscien¬ce.
«
loin de Husserl qui affirme que « toute conscience est
conscience
de quelque chose » et, par conséquent, que toute
conscience est relation à autrui.
Dieu, cette altérité au cœur de moi-même
L'idée de Dieu, ou de l'infini de qualité, le parfait, ce à
quoi rien ne manque, est celle qui anime
Les Méditations de
Descartes.
Comment pourrais-je douter, avoir conscience
de mon imperfection,
et donc désirer connaître ou même
tout simplement désirer, si je n'avais en moi l'idée de l'infi
ni
ou du parfait, c'est-à-dire de Dieu? Cette idée, qui ne
peut venir ni des choses ni de moi, a été mise en moi par
Dieu.
Elle me vient
d'une altérité qui n'est pas une exté
riorité mais qui m'est, en quelque sorte, intérieure.
Dieu est
donc, chez Descartes, !'Autre par excellence, !'absolument
autre.
Même
si d'une certaine manière Dieu est ce qu'il y a
de plus intérieur à moi-même, son altérité ne s'annule pas
dans ma pensée qui le pense .
L'infinité de Dieu, en effet,
me transcende et me sépare de moi-même qui
le pense, car
si ma pensée peut toucher, atteindre l'idée de l'infini, elle ne peut l'embrasser et la comprendre.
1 Autrui : le radicalement autre
Lévinas, philosophe contemporain, voit dans cette idée
de l'infini l'expérience
d'une relation avec l' Autre .
Car
autrui, c'est celui qui me sépare de moi-même, qui me fait
découvrir qu'il
y a d'autres mondes que le mien, d'autres
expériences que
les miennes.
Par son visage, il se présente
directement à moi, mais aussi, par
là même, radicalement
extérieur à moi.
L'infini de cet être se manifeste dans
la
résistance absolue qu'il oppose non seulement à tout savoir
que je pourrais détenir sur lui, mais aussi à tous mes
pou
voirs .
Certes autrui
peut succomber à mes ruses, mes
crimes .
Il
peut aussi s'opposer à moi de toute sa force.
Mais
là n'est pas l'essentiel.
Si autrui s'oppose à moi, « par-delà
toute mesure
», c'est par la nudité de son visage, « par le
découvert total et la totale nudité de ses yeux sans défense, par
la droiture, par la franchise absolue de son regard ».
Le visage
d'autrui est
tout entier langage .
Il me commande de l'aimer
ou tout au moins de ne pas être indifférent à son égard, son
premier
mot est : « tu ne tueras point ».
C'est cette « résis
tance éthique » qui est absolument Autre, autrement dit,
« présence de l'infini » •.
»
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